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La danse de quatre femmes

Après 1497
Mantegna, Andrea, atelier de
3883 LR/ Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
3883 LR/ Recto
Anciens numéros d'inventaire :
16672
Collection
Département des Arts graphiques
Collection Edmond de Rothschild
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Mantegna, Andrea (1431-1506), atelier de
Ecole vénitienne

Anciennes attributions :
ZOAN Andrea (actif en 1475-actif en 1505), gravé par
(Inventaire Edmond de Rothschild, 1935)

Propositions d'attributions :
PREMIER GRAVEUR (Actif vers 1500), gravé par
(Boorsch, Suzanne, 1992)

description

Dénomination / Titre
La danse de quatre femmes
Description / Décor
Commentaire :
La gravure reproduit, en sens inverse et avec des variantes, quatre muses qui dansent au premier plan du Parnasse, l'une des peintures destinées au studiolo d'Isabelle d'Este que Mantegna acheva entre juin et juillet 1497. La feuille reflétait probablement un stade préparatoire de la composition. Cependant, certaines des variantes se référaient à des détails qui, lors de l'analyse radiographique de la toile, se sont avérés des repeints postérieurs, effectués aux alentours de 1520. Les quatre muses ont été attribuées en 1992 par Suzanne Boorsch à l'artiste qui aurait matériellement gravé la quasi totalité du corpus des estampes attribuable à Mantegna (appelé 'Premier graveur'). Cette attribution n'a pas eu l'adhésion d'autres spécialistes dont Christiansen (1993) et Romano (2008).
La plupart des exemplaires des gravures portent un filigrane français. On estime que 9 plaques auraient été importées et exploitées en France peut-être par l'entremise de Primatice. Cet artiste montre sa connaissance de l'œuvre de Mantegna, car la muse vue de dos se retrouve inversée et avec quelques variantes, dans deux gravures de l'école de Fontainebleau tirées d'une peinture aujourd'hui disparue de l'artiste bolonais et qui représentait une scène identifiée comme étant Rebecca présentant à boire à Eléazar.
Cette composition est gravée sur une plaque de cuivre qui portait de l'autre côté 'Hercule et Antée'. La feuille aujourd'hui conservée à la collection Goodfriend n'est pas une copie graphique de cette estampe mais un tirage retouché à la plume et à l'aquarelle.
Une reproduction inversée de l'invention de Mantegna, attribuée à Giovanni Antonio da Brescia aurait été exécutée sur une plaque de cuivre réutilisée ensuite par le graveur pour reproduire le 'Virtus combusta' de Mantegna. (L. Aldovini, cat. expo Mantegna, Paris, 2008, p.335 et 336, n°139).

Bibliographie :
Arthur Mayger Hind, 'Early Italian Engraving. A critical catalogue with complete reproduction of all the prints described, 7 vol., New-York, Londres, Milford, 1938-1948. Volume V (1948), n°21, p. 2 ;
'Early italian engravings from the National Gallery of Art, Washington', cat. exp., Washington, National Gallery of Art, 1973, Sous la dir. de Jay A. Levenson, Konrad Oberhuber, Jacquelyn L. Sheehan, Washington, National Gallery of Art, 1973, n° 85 ;
Mark J. Zucker, "Early Italian Masters. The Illustrated Bartsch, Commentary", vol. 25, New York, Abaris Books, 1984, 2506.029a ;
Suzanne Boorsch dans 'Andrea Mantegna', cat. exp., Londres, Royal Academy of Arts, 17 janvier-5 avril 1992 et New York, The Metropolitan Museum of Art, 9 mai-12 juillet 1992, sous la dir. de Jane Martineau, Milan, Electa, n°138, p. 433 ;
Pezzati dans 'In the Light of Apollo. Italian Renaissance and Greece, cat. exp., Athènes, National Gallery, Alexandros Soutzos Museum, 22 décembre 2003-31 mars 2004, sous la dir. de Mina Gregori, 2 vol., Cinisello Balsamo, Silvana Editoriale, 2003, I, p. 370-371 ;
Laura Aldovini, dans 'Mantegna, 1431-1506', cat. exp., Paris, musée du Louvre, sous la dir. de Dominique Thiébaut et Giovanni Agosti, du 26 septembre 2008 au 5 janvier 2009, Milan, Officina Libraria, 2008, n°139, p. 335-336 ;
Ludmila Acone, "Guérir le corps et l'âme par la musique et la danse selon Marsile Ficin et Guillaume le juif", dans 'Chroniques italiennes', 30, 3015-2, p. 1-25 ;
Victoria Fernandez, dans 'Le corps et l'âme : de Donatello à Michel-Ange, sculptures italiennes de la Renaissance', cat. exp. Paris, Musée du Louvre, du 22 octobre 2020 au 18 janvier 2021 sous la dir. de Marc Bormand, Beatrice Paolozzi Strozzi et Francesca Tasso, Paris-Milan, Louvre éditions-Officina Libraria, 2020, n° 35, p. 144-145.

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 0,258 m ; L. 0,34 m
Matière et technique
Burin. Etat I/I.

Lieux et dates

Date de création / fabrication
Après 1497

Données historiques

Historique de l'œuvre
Saint John Dent, vente Londres, Sotheby's, 28 mars 1884 et jours suivants ; Louis Clément.
Œuvre conservée dans le portefeuille n°158 du baron Edmond de Rothschild jusqu'en 2018.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d’acquisition
don
Date d’acquisition
1935

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Réserve Edmond de Rothschild, petit format

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Expositions

- Le corps et l'âme. Sculptures italiennes de Donatello à Michel-Ange
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 22 octobre 2020 - 21 juin 2021
Dernière mise à jour le 19.09.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances