Inventory number
Numéro principal : INV 6839
Autre numéro d'inventaire : MR 1994
Autre numéro d'inventaire : MR 1994
Collection
Artist/maker / School / Artistic centre
Description
Object name/Title
Titre : L'Abreuvoir
Description/Features
Physical characteristics
Dimensions
Hauteur : 0,93 m ; Hauteur avec accessoire : 1,196 m ; Largeur : 1,17 m ; Largeur avec accessoire : 1,443 m
Materials and techniques
huile sur toile
Places and dates
Date
XVIIe siècle (vers 1650 - 1655)
History
Object history
Historique
Collection du duc Louis de Noailles (1713-1793), avant 1787 (cf. Thiéry, 1786-1787) ; saisis dans la collection de Catherine de Cossé-Brissac (1724-1794), veuve du duc de Noailles, 1794 (cf. Furcy-Raynaud, 1912) ; remis au Muséum (Louvre), 1794 ; transférés au musée spécial de l’École française au château de Versailles, 1797 (cf. Cantarel-Besson, 1992) ; retour au Louvre, 1809 ; déposé (Le Repas villageois) au musée des Arts et Traditions populaires à Paris (puis musée
des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille) entre 1975 et 2010.
Commentaire
Ces deux tableaux étaient considérés comme des Le Nain au xviiie siècle, lorsque Luc Vincent Thiéry les mentionnait en dessus-de-porte dans l’hôtel de Noailles à Paris (cf. Thiéry, 1786-1787). Puis de nouveau, lorsqu’ils furent saisis à la Révolution, en 1794 (cf. Furcy-Raynaud, 1912). En 1860, Champfleury relève bien leurs
faiblesses, mais considère que l’attribution aux Le Nain doit être conservée et qu’ils doivent revenir au plus faible, artistiquement, des trois frères (cf. Champfleury, 1860). Deux ans plus tard, Charles Blanc regrette qu’ils aient quitté les réserves du Louvre, tout en les conservant également dans la liste qu’il dresse des tableaux des frères Le Nain : « Ces deux derniers tableaux ont été mal à propos retirés des greniers du Louvre » (cf. Blanc, 1862). En 1904, dans son ouvrage posthume consacré aux frères Le Nain, Antony Valabrègue relève leurs faiblesses de composition, mais il les attribue à des repeints tardifs (cf. Valabrègue, 1904, p. 88).
En 1910, Robert Witt cite L’Abreuvoir dans le groupe II, celui de Louis. Et c’est seulement Paul Jamot, en 1922, qui rejette avec résolution les deux compositions du Louvre de l’oeuvre des frères Le Nain : « D’autres tableaux, plus évidemment dérivés du répertoire des Le Nain, et qui sont, en effet, depuis longtemps sous leur nom,
nous apparaissent encore plus indignes, par leur médiocre facture et leur banale sentimentalité, de l’idée que nous sommes aujourd’hui en droit de nous faire de nos peintres laonnois. Le Louvre en possède deux : Le Repas villageois et L’Abreuvoir, qui, peints sur des toiles de mêmes dimensions, semblent destinés à se faire pendant en dessus-deporte. Le choix des sujets et même une certaine coloration crayeuse ont pu faire illusion, quand on connaissait mal l’oeuvre authentique des Le
Nain. Nous devons être plus sévères. Aucun des frères Le Nain n’a mis un coup de pinceau sur les deux tristes toiles du Louvre ni sur celles qui leur ressemblent. Elles prouvent, tout au plus, qu’à un moment donné, le succès des Le Nain fut assez grand pour qu’une imitation, même grossière, de leurs oeuvres répondît à un désir du public » (cf. Jamot, 1922, p. 306). Depuis la publication de Jamot, George Isarlo a été le seul à tenter, en 1938, de maintenir L’Abreuvoir et Le Repas villageois dans l’oeuvre des frères Le Nain, imaginant de les classer parmi les compositions peintes lors des dernières années de Mathieu, entre 1660 et 1677, ce qu’il appelle le « groupe A » (cf. Isarlo, 1938, fig. 53 et 56, p. 28 et 33). Lors de l’exposition « Le Nain » au Grand Palais, en 1978-1979, Jacques Thuillier invente un nom de convention, le « Maître aux béguins », pour désigner l’auteur des deux toiles du Louvre. Il choisit ce nom en raison des coiffes appelées « béguins » qui
apparaissent dans plusieurs des tableaux de ce maître, que l’historien de l’art rassemble dans une section de l’exposition (nos 69 à 77 du catalogue) (cf. Thuillier, 1978). Les deux tableaux du Louvre ont été anciennement transposés. Une reprise de transposition a été effectuée sur Le Repas villageois par Jean-Claude Cellier en 1977.
Collection du duc Louis de Noailles (1713-1793), avant 1787 (cf. Thiéry, 1786-1787) ; saisis dans la collection de Catherine de Cossé-Brissac (1724-1794), veuve du duc de Noailles, 1794 (cf. Furcy-Raynaud, 1912) ; remis au Muséum (Louvre), 1794 ; transférés au musée spécial de l’École française au château de Versailles, 1797 (cf. Cantarel-Besson, 1992) ; retour au Louvre, 1809 ; déposé (Le Repas villageois) au musée des Arts et Traditions populaires à Paris (puis musée
des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille) entre 1975 et 2010.
Commentaire
Ces deux tableaux étaient considérés comme des Le Nain au xviiie siècle, lorsque Luc Vincent Thiéry les mentionnait en dessus-de-porte dans l’hôtel de Noailles à Paris (cf. Thiéry, 1786-1787). Puis de nouveau, lorsqu’ils furent saisis à la Révolution, en 1794 (cf. Furcy-Raynaud, 1912). En 1860, Champfleury relève bien leurs
faiblesses, mais considère que l’attribution aux Le Nain doit être conservée et qu’ils doivent revenir au plus faible, artistiquement, des trois frères (cf. Champfleury, 1860). Deux ans plus tard, Charles Blanc regrette qu’ils aient quitté les réserves du Louvre, tout en les conservant également dans la liste qu’il dresse des tableaux des frères Le Nain : « Ces deux derniers tableaux ont été mal à propos retirés des greniers du Louvre » (cf. Blanc, 1862). En 1904, dans son ouvrage posthume consacré aux frères Le Nain, Antony Valabrègue relève leurs faiblesses de composition, mais il les attribue à des repeints tardifs (cf. Valabrègue, 1904, p. 88).
En 1910, Robert Witt cite L’Abreuvoir dans le groupe II, celui de Louis. Et c’est seulement Paul Jamot, en 1922, qui rejette avec résolution les deux compositions du Louvre de l’oeuvre des frères Le Nain : « D’autres tableaux, plus évidemment dérivés du répertoire des Le Nain, et qui sont, en effet, depuis longtemps sous leur nom,
nous apparaissent encore plus indignes, par leur médiocre facture et leur banale sentimentalité, de l’idée que nous sommes aujourd’hui en droit de nous faire de nos peintres laonnois. Le Louvre en possède deux : Le Repas villageois et L’Abreuvoir, qui, peints sur des toiles de mêmes dimensions, semblent destinés à se faire pendant en dessus-deporte. Le choix des sujets et même une certaine coloration crayeuse ont pu faire illusion, quand on connaissait mal l’oeuvre authentique des Le
Nain. Nous devons être plus sévères. Aucun des frères Le Nain n’a mis un coup de pinceau sur les deux tristes toiles du Louvre ni sur celles qui leur ressemblent. Elles prouvent, tout au plus, qu’à un moment donné, le succès des Le Nain fut assez grand pour qu’une imitation, même grossière, de leurs oeuvres répondît à un désir du public » (cf. Jamot, 1922, p. 306). Depuis la publication de Jamot, George Isarlo a été le seul à tenter, en 1938, de maintenir L’Abreuvoir et Le Repas villageois dans l’oeuvre des frères Le Nain, imaginant de les classer parmi les compositions peintes lors des dernières années de Mathieu, entre 1660 et 1677, ce qu’il appelle le « groupe A » (cf. Isarlo, 1938, fig. 53 et 56, p. 28 et 33). Lors de l’exposition « Le Nain » au Grand Palais, en 1978-1979, Jacques Thuillier invente un nom de convention, le « Maître aux béguins », pour désigner l’auteur des deux toiles du Louvre. Il choisit ce nom en raison des coiffes appelées « béguins » qui
apparaissent dans plusieurs des tableaux de ce maître, que l’historien de l’art rassemble dans une section de l’exposition (nos 69 à 77 du catalogue) (cf. Thuillier, 1978). Les deux tableaux du Louvre ont été anciennement transposés. Une reprise de transposition a été effectuée sur Le Repas villageois par Jean-Claude Cellier en 1977.
Collector / Previous owner / Commissioner / Archaeologist / Dedicatee
Duchesse Arpajon, Anne Claude Louise d', dit aussi Duchesse de Nouailles, Propriétaire (Duchesse de Nouailles)
Acquisition details
saisie révolutionnaire
Owned by
Etat
Held by
Musée du Louvre, Département des Peintures
Location of object
Current location
non exposé
Index
Mode d'acquisition
Bibliography
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 158-159, ill.coul., n°347
- Milovanovic, Nicolas, Louis Le Nain, La Forge, Paris, Louvre éditions/ Somogy, (Solo, 66), 2017, p. 9
- Piralla-Heng Vong, Luc ; Milovanovic, Nicolas (dir.), Le mystère Le Nain, cat. exp. (Lens, musée du Louvre-Lens, 22 mars - 26 juin 2017), Paris, LIENART/ Louvre-Lens, 2017, p. 316-319, cat. 62
- Cantarel-Besson, Yveline, Musée du Louvre (janvier 1797-juin 1798). Procès-verbaux du Conseil d'administration du "musée central des Arts", Paris, R.M.N., 1992, p. 99, 143
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. IV. Ecole française, L-Z, Paris, R.M.N., 1986, p. 67, ill. n&b
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole ; Rosenberg, Pierre, Musée du Louvre. Catalogue illustré des peintures. Ecole française. XVIIe et XVIIIe siècles : I, A-L, Paris, Musées nationaux, 1974, p. 229, 283, fig. 490, n° 490
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole, Catalogue des peintures du musée du Louvre. I, Ecole française, Paris, R.M.N., 1972, p. 239
Exhibition history
- Les frères Le Nain, Louvre-Lens, Salles d'expositions temporaires, 22/03/2017 - 26/06/2017, étape d'une exposition itinérante
Last updated on 02.07.2024
The contents of this entry do not necessarily take account of the latest data.
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