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Les Épousailles de la reine

1600 / 1625 (1e quart du XVIIe siècle)
INV 1773 ; MR 964
Département des Peintures
Inventory number
Numéro principal : INV 1773
Autre numéro d'inventaire : MR 964
Artist/maker / School / Artistic centre
Rubens, Petrus Paulus (Siegen (Westphalie), 1577 - Anvers, 1640)
Pays-Bas du Sud École de

Description

Object name/Title
Titre : Les Épousailles de la reine
Autre titre : La Réception de l’anneau
Autre titre : Le Mariage par procuration de Marie de Médicis et de Henri IV, à Florence, le 5 octobre 1600
Description/Features
La Galerie Médicis: Suite de vingt-quatre tableaux illustrant sur un mode héroïque la vie de Marie de Médicis (1573-1642), reine de France, épouse de Henri IV. Peints de 1622 à 1625 pour l’une des deux galeries – la galerie occidentale – occupant le premier étage des deux ailes du palais de Marie de Médicis à Paris, ou palais du Luxembourg, actuel Sénat, palais lui-même édifié de 1615 à 1622. Ces grandes toiles, ouvrages hors du commun car entièrement autographes contrairement à ce qui est souvent affirmé, meublaient les parois des entrefenêtres de la galerie (éclairée de neuf fenêtres, côté cour [est] et neuf fenêtres, côté jardin [ouest]). L’autre galerie, prévue à l’aile orientale, était réservée à l’évocation de Henri IV et des hauts faits et victoires de son règne, mais le travail fut à peine commencé, entre 1628 et 1631, et bientôt abandonné à cause de l’exil de Marie de Médicis hors de France (1631). De ce dernier cycle témoignent une demi-douzaine d’esquisses (Held [1980], nos 80-88) et deux grands tableaux plus ou moins achevés, conservés aux Offices à Florence (Jaffé, nos 954 et 959). Intégralement conservé quoique retiré de son emplacement d’origine (voir Hist.), le cycle de Marie de Médicis se lisait depuis l’entrée, de gauche à droite, avec dix tableaux de chaque côté sur les murs longitudinaux, trois portraits sur le mur d’entrée, un grand tableau sur le mur du fond répondant aux portraits de l’entrée, laquelle était située dans le palais au sud, la galerie étant orientée vers le nord (elle se terminait sur un pavillon d’angle donnant sur la rue de Vaugirard).
Soit une cérémonie à laquelle assista le jeune Rubens, à S. Maria del Fiore, présidée par le cardinal Aldobrandini, légat et neveu du pape Clément VIII. L’oncle de la fiancée, le grand-duc de Toscane, en lui remettant l’anneau, épouse symboliquement la reine au nom de Henri IV. À droite, les négociateurs français ; à gauche, la tante et la sœur de la reine. L’Hymen tient la traîne de Marie, vêtue de blanc. Composition générale s’inspirant du Mariage de la Vierge, gravure de Dürer. Encore non prévu dans le mémorandum du fonds Baluze (avant octobre 1622), le groupe sculpté du Christ mort supporté par Dieu le Père (tel une Pietà) est une puissante réinvention de Rubens, opérée à partir de la sculpture de même sujet de Bandinelli (1493-1560) visible à S. Maria del Fiore (cf. Held). L’assistant qui tient la croix, derrière la reine, présente selon Held une certaine ressemblance avec Rubens. – Deux esquisses à Munich : la première en date, acquise en 1994 (Held [1980], n° 61 ; Jaffé, n° 719) et la seconde (Held, n° 62 ; Jaffé, n° 720), de l’ancien fonds (depuis 1729).

Physical characteristics

Dimensions
Hauteur : 3,94 m ; Largeur : 2,95 m
Materials and techniques
huile sur toile

Places and dates

Date
1e quart du XVIIe siècle (1600 - 1625)

History

Object history
L’historique des tableaux se confond partiellement avec celui du palais du Luxembourg : Marie de Médicis (1573-1642), reine de France, propriétaire du palais et commanditaire de la série ; par héritage, Gaston d’Orléans (1608-1660), son fils, frère de Louis XIII ; par règlement successoral imposé par Louis XIV en 1665 entre, d’une part, les deux filles de Gaston (en fait, demi-sœurs), Anne-Louise d’Orléans (1627-1693), duchesse de Montpensier (« la Grande Mademoiselle »), et Élisabeth-Marguerite d’Orléans (1646-1696), duchesse de Guise depuis 1667, et, d’autre part, la mère de cette dernière et veuve de Gaston, Marguerite de Lorraine (1613-1672), duchesse d’Orléans : le palais du Luxembourg est alors partagé par moitié entre la Grande Mademoiselle et Marguerite de Lorraine, avec interdiction de vente, ce qui ménageait à terme l’intégration du palais au domaine royal ; Mademoiselle habita l’aile est (celle qui aurait dû recevoir la Vie de Henri IV), et Marguerite l’aile ouest (celle de la Galerie Médicis) ; à la mort de cette dernière en 1672, en conséquence d’une convention négociée antérieurement, Mademoiselle occupa tout le palais et le prit entièrement à sa charge ; en 1686, elle en rétrocéda la moitié à la duchesse de Guise qui vint y habiter ; description de la Galerie Médicis dans l’Inventaire de Paillet, entre 1686 et 1693 (cf. Hustin [1904], p. 57-60) ; à la mort de Mademoiselle (1693), la duchesse de Guise devient la seule propriétaire du palais qu’elle donne à Louis XIV, son cousin, sous réserve d’usufruit, 1694 ; entrée définitive du palais et de la Galerie Médicis dans le domaine royal à la mort de la duchesse de Guise, 1696 ; ouverture officielle de la galerie au public, 1750-1779 ; cession du palais (moins les toiles de la Galerie Médicis) au frère du roi, le comte de Provence (futur Louis XVIII), en 1779, le transfert des tableaux au Louvre ayant été envisagé dès cette date mais effectué seulement en 1790 ; à l’ouverture du Muséum (Louvre) en 1793, seuls deux tableaux de la galerie sont exposés, cat. n° 312, Allégorie sur la fécondité (INV. 1776), et cat. n° 495, Tableau allégorique correspondant, vu les dimensions et le sujet, à l’un des deux tableaux étroits de la série (l’INV. 1769 ou l’INV. 1789) (cf. Dubreuil) ; retour de l’ensemble de la série au Luxembourg pour exposition de 1802 à 1815 dans la galerie orientale du palais (musée créé et installé par le Sénat), un escalier ayant été construit dans l’aile occidentale qui abritait à l’origine le cycle de Marie de Médicis ; transfert définitif des tableaux au Louvre et exposition de l’ensemble dans la Grande galerie, 1816 ; installation du cycle dans une salle spéciale au bout de la Grande galerie, 1900, cette salle Rubens étant cependant trop petite pour présenter tous les tableaux ensemble (une partie est alors placée dans la salle Van Dyck voisine) ; salle Rubens remaniée en 1953, avec une présentation toujours incomplète, les trois portraits de l’entrée n’étant pas présentés faute de place (ils seront temporairement déposés à Versailles) ; installation intégrale du cycle dans une nouvelle salle à l’aile Richelieu, 1993.
Collector / Previous owner / Commissioner / Archaeologist / Dedicatee
Acquisition details
ancienne collection royale/de la Couronne
Acquisition date
autres dates : 1750 (ouverture officielle de la galerie au public)
autres dates : 1779 (ouverture officielle de la galerie au public)
date d'arrivée au Musée : 1790 (transfert des tableaux au Louvre)
Owned by
Etat
Held by
Musée du Louvre, Département des Peintures

Location of object

Current location
non exposé

Bibliography

- Rubens, Painter of Sketches, cat. exp. (Madrid, Museo Nacional del Prado/ Rotterdam, Museum Bijmans van Beuningen), Madrid, Museo Nacional del Prado, 2018, p. 23, 112-116, n° 25a
- Jacquot, Dominique (dir.), Rubens. Portraits princiers, cat. exp. (Paris, Musée du Luxembourg (Sénat), 4 octobre 2017 - 14 janvier 2018), Paris, Musée du Luxembourg (Sénat) / Éditions de la Réunion des musées nationaux, 2017, p. 16-35, 162, 198-199, 220, fig. 6, cat. 52 (analogie)
- Foucart-Walter, Élisabeth (dir.), Foucart, Jacques, Catalogue des peintures flamandes et hollandaises du musée du Louvre, [Musée du Louvre, département des Peintures], Paris, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2009, p. 228, ill. n&b
Last updated on 04.01.2021
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