Hercule et Omphale: Hercule filant la laine auprès d’Omphale

Numéro principal : INV 854
Autre numéro d'inventaire : RF 1938 46

Département des Peintures

Rubens, Petrus Paulus (Siegen (Westphalie), 1577 - Anvers, 1640)
Pays-Bas du Sud École de

Titre : Hercule et Omphale: Hercule filant la laine auprès d’Omphale

Thème de l’inversion des rôles de l’homme et de la femme, sous l’influence toute-puissante et bienfaisante de l’amour, popularisé par la littérature antique (Diodore de Sicile ; Apollodore, II, 6, 3) : Hercule, épris d’Omphale, reine de Lycie, lui a pris sa quenouille de fileuse, tandis qu’elle s’est revêtue de la peau de lion de ce dernier.
Forte et brillante démonstration de la manière dont Rubens se réapproprie la sculpture antique (Torse du Belvédère, Laocoon). Le tableau de Rubens, la Mort d’Adonis (Paris, coll. part., Jaffé, n° 25), qui est associé au XVIIe s. à l’INV. 854 (voir Hist.) a pu être réalisé un peu plus tôt (vers 1602 ?) et ne pas constituer un vrai pendant du point de vue thématique et formel (G. V. Imperiale, leur premier possesseur, aurait-il acheté ces deux tableaux indépendamment pour les apparier après coup ?). – Peut-être peint à Gênes et à dater vers 1606-1607, au cours du séjour italien de l’artiste (1600-1608).

Hauteur : 2,78 m ; Largeur : 2,15 m

huile sur toile (transposition)

1e quart du XVIIe siècle (Peut-être peint à Gênes et à dater vers 1606-1607, au cours du séjour italien de l’artiste (1600-1608).) (1606 - 1607)

Giovanni Vincenzo Imperiale (1582-1648), Gênes (tableau cité par Bellori, avec le pendant) ; son fils Francesco Maria ; proposé sans succès par ce dernier à Charles II de Gonzague, duc de Mantoue, par l’intermédiaire du peintre G. B. Castiglione (1609-1665) et de son frère, 1661 (Hercule filant par Rubens avec un pendant du même, représentant la mort d’Adonis) ; acquis en 1667 de la succession de Carlo Imperiale, à Gênes, par la reine Christine de Suède (1626-1689) – elle avait abdiqué en 1654 pour se fixer à Rome à partir de 1658 –, acquisition réalisée par l’entremise du cardinal Azzolino ; cité en sa possession à Rome en 1688 (témoignage de Tessin) ; succession de Christine de Suède, Rome, 1689, n° 254 (comme Rubens, avec son pendant, n° 255) ; légué avec toute la coll. de la reine au cardinal Azzolino († 1689) ; marquis Pompeo Azzolino, neveu et héritier de ce dernier, Rome ; prince Livio Odeschalchi, duc de Bracciano, Rome, 1692 ; son inventaire après décès, 1713, n° 100 (Rubens, provenant de Christine de Suède avec pendant, n° 121) ; acquis par Philippe, duc d’Orléans (1674-1723), Régent du royaume de France, Paris, 1721 (Rubens, n° 220 de la liste des tableaux de la reine de Suède, avec pendant, n° 221), cette négociation ayant été menée par P. Crozat dès 1714, cf. Burchard, p. 294) ; inventaire après décès du Régent, Paris, 1724, n° 1753 ( sans nom d’auteur ; tableau numéroté 272 ; le pendant, Mort d’Adonis, également sans nom d’auteur, numéroté 271, enregistré dans l’inventaire sous le n° 1752) ; cité en 1727 avec le pendant par Dubois de Saint-Gelais, Paris, Palais-Royal (comme Willeboirts) ; par héritage, chez le fils du Régent, Louis, duc d’Orléans († 1752) mais pas dans son inventaire après décès ; entré dans les coll. royales avec le château de Saint-Cloud vendu en 1785 à la reine Marie-Antoinette par Louis-Philippe d’Orléans (1725-1785) : inventaire du château, salon de Cassel, 1785 (Hercule et Omphale seul, cf. Dubreuil) ; sans doute transféré dans les réserves du Louvre à la Révolution ; inventorié par Villot au milieu du XIXe s. (comme Italie XVIIIe s., avec le qualificatif d’« affreux tableau ») ; redécouvert dans une réserve du Louvre (1932) et réinventorié en 1938 comme Rubens (R.F. [19]38-46), le numéro de l’Inventaire Villot étant à présent seul utilisé.

Duc Orléans, Louis-Philippe d', duc d'Orléans (sans doute transféré dans les réserves du Louvre à la Révolution)

ancienne collection royale/de la Couronne

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

ancienne collection royale/de la Couronne