Loth et sa famille quittant Sodome, conduits par des anges

Numéro principal : INV 1760
Autre numéro d'inventaire : MR 994

Département des Peintures

Rubens, Petrus Paulus (Siegen (Westphalie), 1577 - Anvers, 1640)
Pays-Bas du Sud École de

Titre : Loth et sa famille quittant Sodome, conduits par des anges
Autre titre : La Fuite deLoth

L’un des rares tableaux de Rubens qui soit signé et daté. La femme de Loth, au centre, est représentée la tête tournée en arrière, ce qui fait pressentir la suite du récit biblique (Genèse, XIX, 1-30) : contrevenant à l’ordre donné par les anges et regardant derrière elle, l’épouse de Loth va être changée en statue de sel. Dans le ciel, les agents de la colère divine qui vont détruire Sodome, la ville impie ; Rubens les évoque en démons, là où la Bible parle seulement de l’intervention de Yahvé. En revanche, les anges sont bien au nombre de deux, comme le précise la Bible. – Copie (peinture) par Delacroix au Louvre (R.F. 1942-15).

Nature de marque :
(marque du fabricant au revers)
Signature :
S.D.b.g. : Pe. Pa. Rubens fe A° 1625.

Hauteur : 0,74 m ; Hauteur avec accessoire : 0,995 m ; Largeur : 1,18 m ; Largeur avec accessoire : 1,44 m

huile sur bois

XVIIe siècle (1625)

Peut-être commandé à Rubens en 1624 par le cardinal de Richelieu (1585-1642), Paris, via l’abbé de Saint-Ambroise, la Correspondance de Rubens faisant état, il est vrai, d’un tableau pour Richelieu sans en donner le titre, ce qui rend son identification avec l’INV. 1760 tout à fait problématique. – Maréchal de Noailles (cf. Engerand) : il doit s’agir d’Adrien Maurice, duc de Noailles (1678-1766), maréchal de France, collectionneur réputé, qui vend des tableaux au roi de Saxe en 1742 (cf. Spenlé [2002], p. 120, note 89 p. 130) plutôt que d’Anne Jules, duc de Noailles (1650-1708), également maréchal, comme l’avance Savignac. – Victor-Amédée de Savoie, 3e prince de Carignan (1690-1741), Paris (cité en 1729 : vente à P. N. Convay, transaction apparemment restée sans suite ou annulée, cf. Rambaud [1964], p. 566) ; acquis de ses héritiers par Louis XV, 1742 ; à noter que le Rubens était alors mis en pendant avec la Cène du Tintoret, qui sera déposée par le Louvre à Caen en 1872 (Debaisieux [1994], n° 62 p. 154-156) ; exposé à l’ouverture du Muséum (Louvre) en 1793, cat. n° 494 (cf. Dubreuil) ; placé au palais de Saint-Cloud sous le Premier Empire (cf. Meyer [1969], p. 264 : état de 1810).

Louis XV, roi de France (héritiers de Louis XV)

ancienne collection royale/de la Couronne

date d'arrivée au Musée : 1793 (exposé à l'ouverture du Muséum (Louvre))

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

ancienne collection royale/de la Couronne