Le Christ aux outrages

Numéro principal : INV 20307

Département des Peintures

Boulogne, Valentin de dit aussi Valentin, Jean, Le Valentin, Boulogne, Jean de, Boullongne, Jean de, (Coulommiers, 1591 - Rome, 1632), D'après
France École de

Titre : Le Christ aux outrages

Hauteur : 1,28 m ; Hauteur avec accessoire : 0 m ; Largeur : 1,75 m

huile sur toile

1e tiers du XVIIe siècle (vers 1618 - 1622)

Historique
Copie d'un original perdu. Provenance indéterminée.
Ce tableau est localisé au Louvre depuis les années 1930, conservé dans la cour de l'En Cas, puis il figure dans l'inventaire des oeuvres conservées au Louvre en 1941 (n°894).
Sur plusieurs fiches anciennes du musée, il est supposé que ce tableau n'appartient pas au Louvre.
Au dos, sur le chassis est écrit à la craie : "n'est pas au musée du roy" : Cela inciterait à croire que l'oeuvre est au Louvre depuis la Restauration ou la Monarchie de Juillet.
L'étiquette collée sur la face indique un numéro 7, et la mention "en dépôt" : est-ce une oeuvre déposée au musée ou est-ce un dépôt du Louvre revenu au musée ?

Dans l'inventaire B de 1824, figure le B 1000 : Jésus devant Pilate, d'après Valentin de Boulogne, avec des dimensions presque identiques, Ce tableau a été concédé à la ville de Marcelcave en 1820 mais n'y a pas été retrouvé lors du récent récolement. On pourrait être tenté d'identifier le B 1000 au INV. 20307, mais dans l'état actuel des connaissances, il est diffcile de le faire car le tableau concédé à Marcelcave n'est pas censé être revenu au Louvre. En outre, il existe une autre version de la compositon passée en vente, et il pourrait donc s'agir de deux tableaux différents.

Commentaire
Ce tableau a été publié comme une œuvre de Valentin par Marina Mojana en 1989 (cf.Mojana, 1989), mais ensuite rejeté par JeanPierre Cuzin, qui n’y voyait qu’une «fidèle et assez froide copie» d’un tableau non localisé (cf. Cuzin, 1991, p. 455 ; voir déjà Cuzin, 1975). Il nous semble pourtant que l’œuvre est bien de Valentin et peut être rapprochée de compositions peintes autour de 1620, comme Le Christ et la femme adultère du J. Paul Getty Museum à Los Angeles
(huile sur toile; 167 × 221,3 cm ; inv. 83.PA.259). Valentin a transposé l’attitude du Christ dans son Couronnement d’épines de l’Alte Pinakothek à Munich (huile sur toile ; 173 × 241 cm; v. 1616-1617; inv. 477). S’il y a quelques faiblesses dans les drapés du Christ, dues au mauvais état de conservation de l’œuvre, la
puissance du coloris, la facture des visages des deux soldats et de celui du personnage enturbanné dans l’ombre révèlent la main du maître. Ilexiste une copie de la composition au palais des Beaux-Arts de Lille qui provient peut-être de l’abbaye de Saint-Amand (huile sur toile ; 135 × 187 cm; inv. P 417 ; cf. Mojana, 1989,
no 83)

mode d'acquisition inconnu

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

mode d'acquisition inconnu