Inventory number
Numéro principal : INV 4715
Autre numéro d'inventaire : MR 1740
Autre numéro d'inventaire : MR 1740
Collection
Artist/maker / School / Artistic centre
Gellée, Claude
dit aussi , Le Lorrain (Chamagne (Meurthe-et-Moselle), 1600 - Rome, 1682)
France École de
France École de
Description
Object name/Title
Titre : Port de mer au soleil couchant
Description/Features
Inscriptions
Signature :
S.D.b.d.: "Claudio inv. Roma 1639"
S.D.b.d.: "Claudio inv. Roma 1639"
Physical characteristics
Dimensions
Hauteur : 1,03 m ; Hauteur avec accessoire : 1,32 m ; Largeur : 1,37 m ; Largeur avec accessoire : 1,636 m ; Epaisseur avec accessoire : 9,5 cm
Materials and techniques
huile sur toile
Places and dates
Date
2e quart du XVIIe siècle (1639)
History
Object history
Pendant de INV. 4714.
Historique :
Peut-être Paul Albert de Forbin, seigneur de Bonneval, dit le « bailli de Forbin » (1580-1661). – Collection André Le Nôtre (1613-1700), jardinier de Louis XIV ; donnés par celui-ci à Louis XIV en 1693 ; collection de Louis XIV ; antichambre du Grand Dauphin au château de Meudon, 1709 ; chambre de Louis XV au château de Versailles, 1737 ; au Louvre en 1785.
Commentaire :
Ces deux pendants sont deux répliques, en plus grand format et avec quelques différences notables, de deux oeuvres peintes deux ans auparavant, en 1637, pour le pape Urbain VIII Barberini (collection du comte de Yarborough pour La Fête villageoise [71 × 100,5 cm] et collection du duc de Northumberland pour le Port de mer au soleil couchant [74 × 99 cm] ; nos 13 et 14 du Liber Veritatis). Il est probable qu’ils ont été également commandés par le pape Urbain VIII pour être offerts (voir le catalogue raisonné de l’oeuvre de Claude Lorrain par Christian Klemm, à paraître chez Arthena). La présence du blason de la monarchie française sur les deux tableaux du Louvre laisse supposer que le destinataire des deux oeuvres était français : des fleurs de lys or sont visibles sur le drapé bleu enroulé autour du tronc d’arbre à droite dans la Fête villageoise ; les armes de France aux trois fleurs de lys d’or sur fond azur surmontées de la couronne royale fermée décorent la proue mais aussi les pavillons du grand vaisseau à droite, au second plan, dans le Port de mer au soleil couchant. Les fleurs de lys ont remplacé les abeilles du blason des Barberini dans les deux pendants qui ont servi de modèles. Dans le Port de mer au soleil couchant, on retrouve encore les armes de France portées par deux
satyres dans le fronton situé au sommet de l’édifice à gauche. Un détail de cette oeuvre permet de faire une hypothèse quant au commanditaire de l’oeuvre : le pavillon de l’ordre de Malte (croix de Malte blanche sur fond rouge) que l’on distingue sur le mât avant du premier navire à droite. Ce pavillon est déjà présent dans la
première version de la composition peinte pour Urbain VIII Barberini, car le neveu du pape, le cardinal Antonio, était membre de l’ordre de Malte depuis 1623. Le fait que ce pavillon de Malte ait été conservé dans la seconde version laisse supposer que le commanditaire était également un membre de l’ordre. Il pourrait s’agir de
Paul Albert de Forbin, seigneur de Bonneval, dit le « bailli de Forbin », qui était chevalier de Malte mais aussi lieutenant général des galères de Louis XIII. C’est une hypothèse qui reste à confirmer. Marcel Roethlisberger a fait l’hypothèse que les deux pendants du Louvre avaient également été commandés par le pape Urbain VIII pour être offerts (cf. Roethlisberger, 1968). Mais on conçoit mal pourquoi le pape aurait fait don de deux oeuvres plus impressionnantes et de plus grand format que les siennes. En outre, il n’y a pas de trace des deux pendants du Louvre dans les archives Barberini (cf. Kitson, 1978, p. 60). Ces deux pendants peuvent être rapprochés de l’art des Bamboccianti, qui a inspiré Claude Lorrain au cours des années 1630. La Fête villageoise met en scène une réjouissance paysanne extrêmement savoureuse, où se mêlent des gentilhommes, l’un d’eux s’apprêtant à danser avec une jeune paysanne qu’il tient par la main. Le Port de mer au soleil couchant comprend plusieurs groupes de personnages pleins de verve au premier plan : à gauche, un homme jouant du colachon – un luth à long manche – pour
charmer une jeune femme assise en face de lui surun coffre, et, au centre, une rixe observée par deux matamores vêtus avec extravagance, l’un d’eux s’apprêtant à tirer l’épée du fourreau (cf. Cousinié, 2014). Il y a deux dessins du Liber Veritatis (nos 36 et 37) en relation avec La Fête villageoise : ce sont des détails de la composition, le premier (no 36) portant l’inscription « per » mais le nom du commanditaire n’étant pas inscrit à la suite (cf. Kitson, 1978, p. 74-75) (N. Milovanovic, 2021).
Historique :
Peut-être Paul Albert de Forbin, seigneur de Bonneval, dit le « bailli de Forbin » (1580-1661). – Collection André Le Nôtre (1613-1700), jardinier de Louis XIV ; donnés par celui-ci à Louis XIV en 1693 ; collection de Louis XIV ; antichambre du Grand Dauphin au château de Meudon, 1709 ; chambre de Louis XV au château de Versailles, 1737 ; au Louvre en 1785.
Commentaire :
Ces deux pendants sont deux répliques, en plus grand format et avec quelques différences notables, de deux oeuvres peintes deux ans auparavant, en 1637, pour le pape Urbain VIII Barberini (collection du comte de Yarborough pour La Fête villageoise [71 × 100,5 cm] et collection du duc de Northumberland pour le Port de mer au soleil couchant [74 × 99 cm] ; nos 13 et 14 du Liber Veritatis). Il est probable qu’ils ont été également commandés par le pape Urbain VIII pour être offerts (voir le catalogue raisonné de l’oeuvre de Claude Lorrain par Christian Klemm, à paraître chez Arthena). La présence du blason de la monarchie française sur les deux tableaux du Louvre laisse supposer que le destinataire des deux oeuvres était français : des fleurs de lys or sont visibles sur le drapé bleu enroulé autour du tronc d’arbre à droite dans la Fête villageoise ; les armes de France aux trois fleurs de lys d’or sur fond azur surmontées de la couronne royale fermée décorent la proue mais aussi les pavillons du grand vaisseau à droite, au second plan, dans le Port de mer au soleil couchant. Les fleurs de lys ont remplacé les abeilles du blason des Barberini dans les deux pendants qui ont servi de modèles. Dans le Port de mer au soleil couchant, on retrouve encore les armes de France portées par deux
satyres dans le fronton situé au sommet de l’édifice à gauche. Un détail de cette oeuvre permet de faire une hypothèse quant au commanditaire de l’oeuvre : le pavillon de l’ordre de Malte (croix de Malte blanche sur fond rouge) que l’on distingue sur le mât avant du premier navire à droite. Ce pavillon est déjà présent dans la
première version de la composition peinte pour Urbain VIII Barberini, car le neveu du pape, le cardinal Antonio, était membre de l’ordre de Malte depuis 1623. Le fait que ce pavillon de Malte ait été conservé dans la seconde version laisse supposer que le commanditaire était également un membre de l’ordre. Il pourrait s’agir de
Paul Albert de Forbin, seigneur de Bonneval, dit le « bailli de Forbin », qui était chevalier de Malte mais aussi lieutenant général des galères de Louis XIII. C’est une hypothèse qui reste à confirmer. Marcel Roethlisberger a fait l’hypothèse que les deux pendants du Louvre avaient également été commandés par le pape Urbain VIII pour être offerts (cf. Roethlisberger, 1968). Mais on conçoit mal pourquoi le pape aurait fait don de deux oeuvres plus impressionnantes et de plus grand format que les siennes. En outre, il n’y a pas de trace des deux pendants du Louvre dans les archives Barberini (cf. Kitson, 1978, p. 60). Ces deux pendants peuvent être rapprochés de l’art des Bamboccianti, qui a inspiré Claude Lorrain au cours des années 1630. La Fête villageoise met en scène une réjouissance paysanne extrêmement savoureuse, où se mêlent des gentilhommes, l’un d’eux s’apprêtant à danser avec une jeune paysanne qu’il tient par la main. Le Port de mer au soleil couchant comprend plusieurs groupes de personnages pleins de verve au premier plan : à gauche, un homme jouant du colachon – un luth à long manche – pour
charmer une jeune femme assise en face de lui surun coffre, et, au centre, une rixe observée par deux matamores vêtus avec extravagance, l’un d’eux s’apprêtant à tirer l’épée du fourreau (cf. Cousinié, 2014). Il y a deux dessins du Liber Veritatis (nos 36 et 37) en relation avec La Fête villageoise : ce sont des détails de la composition, le premier (no 36) portant l’inscription « per » mais le nom du commanditaire n’étant pas inscrit à la suite (cf. Kitson, 1978, p. 74-75) (N. Milovanovic, 2021).
Collector / Previous owner / Commissioner / Archaeologist / Dedicatee
Acquisition details
entrée - Collection de Louis XIV
Owned by
Etat
Held by
Musée du Louvre, Département des Peintures
Location of object
Current location
Richelieu, [Peint] Salle 827 - Claude Gellée, dit le Lorrain (1600-1682) et le paysage classique
Index
Mode d'acquisition
Bibliography
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 66-67, ill. coul., n°168
- Peter John Brownlee (dir.), Samuel F. B. Morse's Gallery of the Louvre and the art of invention, cat. exp. (exposition itinérante à travers les Etats-Unis, 2015-2018), Chicago, Terra Foundation for American Art/ Yale University Press, 2014, p. 12, 27, 62, 198, pl. 1
- Brownlee, Peter John, Samuel F. B. Morse's Gallery of the Louvre. A guide to the Painting, Chicago, Terra Foundation for American Art, 2014, p. 24
- Les Bas-fonds du baroque. La Rome du vice et de la misère, cat. exp. (Rome, Académie de France à Rome, Villa Médicis, du 7 octobre 2014 au 18 janvier 2015; Paris, Petit Palais - Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris, du 24 février au 24 mai 2015), Milan, Officina Libraria, 2014, p. 77-91, fig. 3 (coul.)
- Bouchenot-Déchin, Patricia ; Farhat, Georges (dir.), André Le Nôtre en perspectives, cat. exp. (Versailles (France), Château-Domaine national de Versailles, 22 octobre 2013-23 février 2014), Paris, Hazan, p. 122-123, 384
- Turner et ses peintres, cat. exp. (Paris, Galeries nationales du Grand Palais, du 24 février au 24 mai 2010), Paris, RMN, 2010,
- Turner y los Mestros, cat. exp. (Madrid, Museo Nacional del Prado, 21 juin 2010), 2010,
- Turner and the masters, cat. exp. (Londres, Tate Britain, 22 septembre 2009), 2009,
- Turner e gli impressionisti, cat. exp. (Londres, Tate Britain, 22 septembre 2009), 2009,
- Changeux, Jean-Pierre (dir.), La lumière au siècle des Lumières & aujourd’hui : art et science, cat. exp. (Nancy, Galeries Poirel, 16 septembre - 16 décembre 2005), Paris, Odile Jacob, 2005,
- Clément, Jean-Paul (dir.), Chateaubriand et le sentiment de la nature, cat. exp. (Châtenay-Malabry (France), Maison de Chateaubriand, automne 1991), [Châtenay-Malabry], Maison de Chateaubriand, 1991, p. 22, ill. coul.
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. III. Ecole française, A-K, Paris, R.M.N., 1986, p. 271, ill. n&b
- Röthlisberger, Marcel ; Cecchi, Doretta, Tout l'oeuvre peint de Claude Lorrain, Paris, 1977, p. 96, n&b, n° 100
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole ; Rosenberg, Pierre, Musée du Louvre. Catalogue illustré des peintures. Ecole française. XVIIe et XVIIIe siècles : I, A-L, Paris, Musées nationaux, 1974, p. 143, 272-273, fig. 304, n° 304
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole, Catalogue des peintures du musée du Louvre. I, Ecole française, Paris, R.M.N., 1972, p. 175
- Röthlisberger, Marcel, Claude Lorrain, The Paintings, Volume II: illustrations, New Haven, Yale University Press, 1961, fig. 93
- Röthlisberger, Marcel, Claude Lorrain, The Paintings. Volume I : Critical Catalogue, New Haven, Yale University Press, 1961, p. 124-126, L.V. 14
- Brière, Gaston, Musée national du Louvre. Catalogue des peintures exposées dans les galeries. I.Ecole française, Paris, Musées nationaux, 1924, n° 313
- Villot, Frédéric, Notice des tableaux exposés dans les galeries du Musée Impérial du Louvre. 3ème partie. École française, 1855, n° 222
Exhibition history
- André Le Nôtre en perspectives (1613- 2013), Versailles (France), Château - Domaine national de Versailles, 22/10/2013 - 24/02/2014
- Claude Gellée, le Lorrain - Le dessinateur devant la nature, Haarlem (Pays Bas), Musée Teyler, 28/09/2011 - 08/01/2012, étape d'une exposition itinérante
- Turner and the master, Madrid (Espagne), Museo Nacional del Prado, 21/06/2010 - 19/09/2010, étape d'une exposition itinérante
- Turner and the master, Paris (France), Galeries nationales du Grand Palais, 24/02/2010 - 23/05/2010, étape d'une exposition itinérante
- Turner and the master, Londres (Royaume Uni), Tate Britain, 22/09/2009 - 31/01/2010, étape d'une exposition itinérante
- La lumière au siècle des Lumières , Nancy (France), Galeries Poirel, 16/09/2005 - 16/12/2005
- Claude Gellée, Nancy (France), Musée des Beaux-Arts, 31/03/2000 - 30/10/2000
Last updated on 26.10.2022
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