Inventory number
Numéro principal : INV 1129
Autre numéro d'inventaire : MR 618
Autre numéro d'inventaire : MR 618
Collection
Artist/maker / School / Artistic centre
Description
Object name/Title
Titre : La Vierge de douleur
Description/Features
Physical characteristics
Dimensions
Hauteur : 1,78 m ; Largeur : 1,25 m
Materials and techniques
huile sur toile
Places and dates
Date
XVIIe siècle (1655 - 1660)
History
Object history
Historique
Église Sainte-Opportune (retable de l’autel de la chapelle de la Paroisse), Paris ; saisi à la Révolution, 1792 ; dépôt des Petits-Augustins puis transféré au Louvre ; exposé à l’ouverture du Muséum (Louvre), 1793 (no 283 du catalogue ; cf. Dubreuil, 2001) ; envoyé au musée du Sénat au palais du Luxembourg, 1804, puis présenté dans les appartements du palais du Luxembourg ; retour au Louvre, 1871 ; déposé au musée de Villefranche-sur-Saône entre 1896 et 1981.
Commentaire
Tableau peint pour l’église Sainte-Opportune à Paris, où il est mentionné par Guillet de Saint-Georges en 1689 : « À Sainte-Opportune, une Vierge de pitié » (cf. Guillet de Saint-Georges, 1689). La Vierge est représentée devant la Croix, le dos tourné à la ville de Jérusalem dont on aperçoit les murailles. À ses pieds, à droite, sont posés sur une pierre la couronne d’épines et les clous. Pour la figure de la Vierge, si émouvante, enveloppée dans son grand manteau bleu indigo recouvert d’une mince couche de lapis-lazuli (cf.Rioux, 1987, p. 97), Champaigne s’est peut-être inspiré de la Vierge de douleur de Germain Pilon, exécutée en 1585-1586, aujourd’hui présentée dans l’église Saint-Paul-Saint-Louis à Paris et qui était alors conservée au Louvre (terre cuite présentée au Louvre ; cf. Pericolo, 2002, p. 258).
Le type iconographique est proche de celui de la Vierge des sept douleurs, mais sans les sept épées pointées vers le coeur de la Vierge. Stylistiquement, le tableau peut être rapproché de la grande Crucifixion peinte pour la Grande-Chartreuse en 1655 (musée de Grenoble). Philippe de Champaigne a peint sur panneau une (première ?) version de plus petit format aujourd’hui conservée au musée de Leipzig (huile sur bois ; 52 × 42,6 cm ; inv. Nr. 1684 ; cf. Rosenberg (P.), 2005, no 22). Il existe également une copie de très belle qualité, de grand format, peinte par Jean- Baptiste de Champaigne et conservée au musée national des Granges de Port-Royal à Magny-les- Hameaux (huile sur toile ; 195 × 129 cm ; inv. PRP 5). La Vierge de douleur de Philippe de Champaigne a été gravée par Gérard Edelinck (cf.
Dorival, 1972b, no 37). L’oeuvre a été restaurée en couche picturale par André Ryzow en 1984.
Église Sainte-Opportune (retable de l’autel de la chapelle de la Paroisse), Paris ; saisi à la Révolution, 1792 ; dépôt des Petits-Augustins puis transféré au Louvre ; exposé à l’ouverture du Muséum (Louvre), 1793 (no 283 du catalogue ; cf. Dubreuil, 2001) ; envoyé au musée du Sénat au palais du Luxembourg, 1804, puis présenté dans les appartements du palais du Luxembourg ; retour au Louvre, 1871 ; déposé au musée de Villefranche-sur-Saône entre 1896 et 1981.
Commentaire
Tableau peint pour l’église Sainte-Opportune à Paris, où il est mentionné par Guillet de Saint-Georges en 1689 : « À Sainte-Opportune, une Vierge de pitié » (cf. Guillet de Saint-Georges, 1689). La Vierge est représentée devant la Croix, le dos tourné à la ville de Jérusalem dont on aperçoit les murailles. À ses pieds, à droite, sont posés sur une pierre la couronne d’épines et les clous. Pour la figure de la Vierge, si émouvante, enveloppée dans son grand manteau bleu indigo recouvert d’une mince couche de lapis-lazuli (cf.Rioux, 1987, p. 97), Champaigne s’est peut-être inspiré de la Vierge de douleur de Germain Pilon, exécutée en 1585-1586, aujourd’hui présentée dans l’église Saint-Paul-Saint-Louis à Paris et qui était alors conservée au Louvre (terre cuite présentée au Louvre ; cf. Pericolo, 2002, p. 258).
Le type iconographique est proche de celui de la Vierge des sept douleurs, mais sans les sept épées pointées vers le coeur de la Vierge. Stylistiquement, le tableau peut être rapproché de la grande Crucifixion peinte pour la Grande-Chartreuse en 1655 (musée de Grenoble). Philippe de Champaigne a peint sur panneau une (première ?) version de plus petit format aujourd’hui conservée au musée de Leipzig (huile sur bois ; 52 × 42,6 cm ; inv. Nr. 1684 ; cf. Rosenberg (P.), 2005, no 22). Il existe également une copie de très belle qualité, de grand format, peinte par Jean- Baptiste de Champaigne et conservée au musée national des Granges de Port-Royal à Magny-les- Hameaux (huile sur toile ; 195 × 129 cm ; inv. PRP 5). La Vierge de douleur de Philippe de Champaigne a été gravée par Gérard Edelinck (cf.
Dorival, 1972b, no 37). L’oeuvre a été restaurée en couche picturale par André Ryzow en 1984.
Collector / Previous owner / Commissioner / Archaeologist / Dedicatee
Eglise Sainte-Opportune, Paris, Propriétaire
Acquisition details
saisie révolutionnaire
Acquisition date
date : 1792
Owned by
Etat
Held by
Musée du Louvre, Département des Peintures
Location of object
Current location
Sully, [Peint] Salle 913 - Philippe de Champaigne (1602-1674)
Index
Mode d'acquisition
Bibliography
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 37, ill.coul., n°68
- Un chef-d'oeuvre redécouvert: Le Couronnement d'épines de Bartolomeo Manfredi. Restauration d'une oeuvre, cat. exp. (Le Mans, musée de Tessé, 22 mars - 23 main 2014), Le Mans, Musées du Mans, 2014, p. 5
- Cousinié, Frédéric, Esthétique des fluides. Sang, Sperme, Merde dans la peinture française du XVIIe siècle, Paris, Edition du Félin, 2011, p. 100
- Lichtenstein, Jacqueline ; Michel, Christian, Conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Tome II.Les conférencesau temps de Guillet de Saint Georges, 1682-1699, Conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture, Paris, Beaux-arts de Paris les éditions, 2008, p. 193
- Poussin, Watteau, Chardin, David... : peintures françaises dans les collections allemandes, XVIIe-XVIIIe siècles, cat. exp.sous la direction de Pierre Rosenberg (Paris, Grand palais,18 avril-31 juillet 2005), Paris, Réunion des musées nationaux, 2005, p. 323
- Pericolo, Lorenzo, « "Philippe, homme sage et vertueux": essai sur l'art et l'oeuvre de Philippe de Champaigne, 1602-1674 », dans Philippe de Champaigne, Bruxelles, La Renaissance du livre, 2002, p. 258-261
- Dubreuil, Marie-Martine, « Le Catalogue du Muséum Français (Louvre) en 1793 », Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, Année 2001, 2002, p. 125-165, n°283
- Kocevar, Erik, Collégiale Sainte-Opportune de Paris : orgues et organistes, 1535-1790, Dijon, imp.Darentière, 1996, p. 37-39-54
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. III. Ecole française, A-K, Paris, R.M.N., 1986, p. 118, ill. n&b
- Le classicisme français : Masterpieces of Seventeenth Century Painting, cat. exp. (Dublin, the National Gallery of Ireland, 30 April - 9 June 1985), Dublin, The National Gallery of Ireland, 1985, n°9
- Dorival, Bernard, Philippe de Champaigne (1602-1674) : La vie, l'oeuvre, et le catalogue raisonné de l'oeuvre, volume II, Paris, Léonce Laget, 1976, p. 48-49, p. 413 (n&b), n° 75
- Tuetey, Alexandre ; Guiffrey, Jean, La commission du Muséum et la création du musée du Louvre (1792-1793)- Documents recueillis et annotés par Alexandre Tuetey et Jean Guiffrey, Inventaire des Objets contenus dans le Museum et dans les dépôts sous la surveillance des gardiens du Museum, 5 novembre-3 décembre 1793, Paris, Jean Schemit, (Archives de l'art français, recueil de documents inédits publiés par la Société de l'histoire de l'art français. Nouvelle période, t. III), 1909, p. 258-302-395
- Thiéry, Luc-Vincent, Guide des amateurs et étrangers voyageurs à Paris ou Description raisonnée de cette ville de sa banlieue et de tout ce qu’elle contient de remarquable, II, 1787, p. 494-495
- Piganiol de La Force, Jean-Aymar, Description historique de la Ville de Paris, 1765, p. 39
Exhibition history
- Le musée de Tessé à 200 ans, Le Mans (France), Musée de Tessé, 26/11/1999 - 27/02/2000
- Sublime Indigo, Marseille (Externe, France), Musée d'Archéologie Méditerranéenne - Centre de la Vieille Charité, 22/03/1987 - 31/05/1987
- Le classicisme français, Dublin (Irlande), National Gallery of Ireland, 06/05/1985 - 17/06/1985, étape d'une exposition itinérante
- Le classicisme français , Budapest (Hongrie), Szépmûvészeti Múzeum / Musée des beaux Arts, 05/03/1985 - 23/04/1985, étape d'une exposition itinérante
- Le classicisme français, Paris (France), Palais de Tokyo, 30/01/1985 - 27/02/1985, étape d'une exposition itinérante
Last updated on 19.01.2024
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