Inventory number
Numéro principal : RF 1979 53
Collection
Artist/maker / School / Artistic centre
Description
Object name/Title
Titre : Saint Sébastien soigné par Irène
Description/Features
Physical characteristics
Dimensions
Hauteur : 1,67 m ; Hauteur avec accessoire : 1,96 m ; Largeur : 1,31 m ; Largeur avec accessoire : 1,595 m
Materials and techniques
huile sur toile
Places and dates
Date
Milieu du XVIIe siècle (vers 1649)
History
Object history
Historique
Église de Bois-Anzeray, avant 1945; dépôt à l’église de Broglie, 1951; acquis de la commune de Bois-Anzeray par la Société des Amis du Louvre pour don au musée, 1979.
Commentaire
Tableau découvert par Jean Philippot dans l’église de Bois-Anzeray en Normandie en 1945. Philippot le signale à son ami Jacques Dupont (1908-1988), inspecteur des Monuments historiques, président de la Société des Amis duLouvre à partir de 1954. L’œuvre est classée monument historique le 11 décembre 1945. Son statut d’original ou de copie d’après le tableau sur le même sujet conservé au musée de Berlin est débattu jusqu’à la confrontation des deux peintures lors de l’exposition «Georges de La Tour» en 1972 à l’Orangerie des Tuileries (cf.Rosenberg (P.) et Thuillier, 1972, no 28). Cette confrontation et les analyses effectuées au LRMF démontrent alors que le Saint Sébastien de BoisAnzeray est bien l’original. Jacques Dupontnégocie l’achat du tableau par le Louvre entre 1972 et 1979. La composition montre saint Sébastien martyrisé au premier plan. Il a une flèche plantée dans l’abdomen. Sainte Irène est agenouillée auprès de lui, un flambeau à la main. Elle tient délicatement la main du saint. Son visage exprime une tristesse profonde et digne, tandis qu’une larme coule sur sa joue. Trois autres femmes expriment diversement leur douleur à droite. Le tableau a souffert de l’humidité dans l’église de Bois-Anzeray. Il a été restauré en 1945-1947, puis exposé brièvement au Louvre en 1948. Il a été restauré une nouvelle fois en 1950-1951 avant son envoi à Milan pour une exposition consacrée à Caravage (hors catalogue). Après son retour de Milan, il a été transféré dans l’église de Broglie, au climat moins humide. Une troisième restauration a été effectuée pour l’exposition « La Tour» de 1972. L’étude au LRMF a mis en évidence plusieurs repentirs qui indiquent que l’œuvre est antérieure à la version de Berlin. En outre, le tableau du Louvre
comprend du lapis-lazuli pour le voile de la femme au centre de la composition, pigment très précieux qui n’a pas été employé pour le tableau de Berlin, lequel apparaît donc comme une copie d’atelier. Très longuement soumis à une humidité excessive, le tableau du Louvre est affecté par des chancis de couleur, en particulier dans l’orangé des carnations de saint Sébastien. L’œuvre a été mise en relation avec un document d’archive qui mentionne un Saint Sébastien peint par «Georges de La Tour, qui l’a ouvragé», payé à l’artiste 700 livres, et offert par la Ville de Lunéville au gouverneur de Lorraine, le maréchal de La Ferté, à la fin de l’année 1649. Si cette hypothèse sur la commande demeure incertaine, il s’agit en tout cas d’une œuvre de la période tardive de l’artiste, lorsque le coloris est restreint et que la simplification et la géométrisation des formes sont poussées à l’extrême. François-Georges Pariset a émis l’hypothèse que l’œuvre pourrait provenir de l’abbaye de Lyre, aujourd’hui détruite, qui était toute proche de l’église de Bois-Anzeray (cf.Pariset, 1948, note 30, p. 394). Le tableau du Louvre a été traité en couche picturale par Nathalie Pincas en 1997. Il demeure affecté par un chancis de couleur très étendu
Église de Bois-Anzeray, avant 1945; dépôt à l’église de Broglie, 1951; acquis de la commune de Bois-Anzeray par la Société des Amis du Louvre pour don au musée, 1979.
Commentaire
Tableau découvert par Jean Philippot dans l’église de Bois-Anzeray en Normandie en 1945. Philippot le signale à son ami Jacques Dupont (1908-1988), inspecteur des Monuments historiques, président de la Société des Amis duLouvre à partir de 1954. L’œuvre est classée monument historique le 11 décembre 1945. Son statut d’original ou de copie d’après le tableau sur le même sujet conservé au musée de Berlin est débattu jusqu’à la confrontation des deux peintures lors de l’exposition «Georges de La Tour» en 1972 à l’Orangerie des Tuileries (cf.Rosenberg (P.) et Thuillier, 1972, no 28). Cette confrontation et les analyses effectuées au LRMF démontrent alors que le Saint Sébastien de BoisAnzeray est bien l’original. Jacques Dupontnégocie l’achat du tableau par le Louvre entre 1972 et 1979. La composition montre saint Sébastien martyrisé au premier plan. Il a une flèche plantée dans l’abdomen. Sainte Irène est agenouillée auprès de lui, un flambeau à la main. Elle tient délicatement la main du saint. Son visage exprime une tristesse profonde et digne, tandis qu’une larme coule sur sa joue. Trois autres femmes expriment diversement leur douleur à droite. Le tableau a souffert de l’humidité dans l’église de Bois-Anzeray. Il a été restauré en 1945-1947, puis exposé brièvement au Louvre en 1948. Il a été restauré une nouvelle fois en 1950-1951 avant son envoi à Milan pour une exposition consacrée à Caravage (hors catalogue). Après son retour de Milan, il a été transféré dans l’église de Broglie, au climat moins humide. Une troisième restauration a été effectuée pour l’exposition « La Tour» de 1972. L’étude au LRMF a mis en évidence plusieurs repentirs qui indiquent que l’œuvre est antérieure à la version de Berlin. En outre, le tableau du Louvre
comprend du lapis-lazuli pour le voile de la femme au centre de la composition, pigment très précieux qui n’a pas été employé pour le tableau de Berlin, lequel apparaît donc comme une copie d’atelier. Très longuement soumis à une humidité excessive, le tableau du Louvre est affecté par des chancis de couleur, en particulier dans l’orangé des carnations de saint Sébastien. L’œuvre a été mise en relation avec un document d’archive qui mentionne un Saint Sébastien peint par «Georges de La Tour, qui l’a ouvragé», payé à l’artiste 700 livres, et offert par la Ville de Lunéville au gouverneur de Lorraine, le maréchal de La Ferté, à la fin de l’année 1649. Si cette hypothèse sur la commande demeure incertaine, il s’agit en tout cas d’une œuvre de la période tardive de l’artiste, lorsque le coloris est restreint et que la simplification et la géométrisation des formes sont poussées à l’extrême. François-Georges Pariset a émis l’hypothèse que l’œuvre pourrait provenir de l’abbaye de Lyre, aujourd’hui détruite, qui était toute proche de l’église de Bois-Anzeray (cf.Pariset, 1948, note 30, p. 394). Le tableau du Louvre a été traité en couche picturale par Nathalie Pincas en 1997. Il demeure affecté par un chancis de couleur très étendu
Collector / Previous owner / Commissioner / Archaeologist / Dedicatee
Société des Amis du Louvre, Donateur, 1979
Acquisition details
don
Acquisition date
date : 1979
Owned by
Etat
Held by
Musée du Louvre, Département des Peintures
Location of object
Current location
Sully, [Peint] Salle 912 - Georges de La Tour et Les frères Le Nain, Salle 912 - Georges de La Tour (1593-1652)
Index
Mode d'acquisition
Bibliography
- Dury, Corentin, Musées d'Orléans : peintures françaises et italiennes XVe-XVIIe siècle, Snoeck, 2023, p. 271-273, 409, cat.137
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 94, ill.coul., n°220
- Merlini, Valeria; Salmon, Dimitri; Storti, Daniela (dir.), Georges de La Tour à Milan: L'Adoration des bergers, Saint Joseph charpentier, cat. exp. (Milan, Palazzo Marino, 26 novembre 2011 - 8 janvier 2012), Milan, Skira, 2011, p. 29; 32; 43; 45; 152; 160; 199; 201, fig. 144, p. 155
- Georges de La Tour, cat. exp. (Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 3 octobre 1997 - 26 janvier 1998), Paris, R.M.N., 1997, p. 256-259, 260-261, p. 257 (coul.); p. 259 (détail.), n° 58
- Rosenberg, Pierre ; Mojana, Marina, Georges de La Tour. Catalogue complet des peintures, Paris, Bordas, 1992, p. 120, p. 121 (coul.); p. 122 (détail)
- Loire, Stéphane, Musée du Louvre. Peintures françaises. XIVe-XVIIe siècles. Guide de visite, Paris, Réunion des musées nationaux, 1989, p. 62, 63, ill. coul.
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. IV. Ecole française, L-Z, Paris, R.M.N., 1986, p. 34, ill. n&b
- Thuillier, Jacques, Tout l'oeuvre peint de Georges de La Tour, Paris, Flammarion, 1973, p. 97, n&b, pl. LV, LVI (coul.), n° 64
Exhibition history
- Ombres et Lumières. Quatre siècles de peintures françaises 1600-2000, Bucarest (Roumanie), Muzeul National de Arta al Romaniei, 16/07/2005 - 30/09/2005, étape d'une exposition itinérante
- Ombres et Lumières. Quatre siècles de peintures françaises 1600-2000, Varsovie (Pologne), Ostrogski Castle, 18/03/2005 - 19/06/2005, étape d'une exposition itinérante
- Ombres et Lumières. Quatre siècles de peintures françaises 1600-2000, Budapest (Hongrie), Mucsarnok / Kunsthalle, 16/12/2004 - 27/02/2005, étape d'une exposition itinérante
- Georges de La Tour, Paris (France), Galeries nationales du Grand Palais, 01/10/1997 - 26/01/1998
- Amis du Louvre, Napoléon, Exposition Temporaire sous pyramide, 01/04/1997 - 21/07/1997
- Georges de La Tour ou la nuit traversée, Vic-sur-Seille (France), Musée départemental Georges de La Tour, 03/09/1993 - 02/11/1993
- 5 années d'enrichissements du patrimoine national, Paris (France), Galeries nationales du Grand Palais, 14/11/1980 - 02/03/1981
Last updated on 21.08.2024
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