L'Annonciation - Sainte Anne Trinitaire ('Anna Selbdritt') - Saint Antoine abbé

Numéro principal : RF 2092

Département des Peintures

Zeitblom, Bartholomaus (1455 à 1460 - 1518 à 1520)
Allemagne École de

Titre : L'Annonciation - Sainte Anne Trinitaire ('Anna Selbdritt') - Saint Antoine abbé

Le discret motif de la petite fleur blanche à cinq pétales, visible sur une bande verte de la serviette qui est suspendue au fond, à gauche, dans le compartiment de la Vierge de l’Annonciation, serait à interpréter (cf. Bosch, note 456 p. 171) comme le pictogramme de la seconde partie du nom du peintre (« Blom » pour « Blume », fleur en allemand).
Faces externes (à gauche la Vierge et à droite l’ange Gabriel qui formaient, le retable étant refermé, la scène de l’Annonciation) et revers internes (à gauche Anna Selbdritt et à droite saint Antoine abbé) de deux volets dédoublés et remontés à une date inconnue en quatre panneaux séparés ; ceux-ci ont été réinsérés dans un encadrement néogothique (comme tel déjà dans la collection Bonnaffé, voir Hist., et respecté pour sa valeur historique, encadrement qui forme un nouveau triptyque : l’Annonciation en deux parties fixes juxtaposées en constitue le centre, les deux autres panneaux ayant retrouvé leur place initiale tout en devenant des volets sur charnières dépourvus de revers ; à gauche, l’Anna Selbdritt, soit sainte Anne trinitaire – une représentation chère au monde germanique, montrant Anne, l’aïeule, le visage aux traits vieillissants, qui porte dans chaque bras ses deux insignes descendants, Marie, sa fille, sous la forme d’une fillette miniaturisée, et son petit-fils, l’Enfant Jésus, montré, quant à lui, dans une proportion normale (cf. Foucart-Walter) –, et, à droite, saint Antoine se détachent sur un fond d’or orné d’un décor dit « au tremblé » (cf. Bergeon-Langle et Curie), typique de Zeitblom. La partie centrale disparue du triptyque initial était soit peinte (comme c’est le cas du petit retable des apôtres de Blaubeuren dû à Zeitblom), soit sculptée ; vu les dimensions des volets, il devait s’agir d’un retable portatif. –
D’une attribution parfois mise en doute, le R.F. 2092 a été réhabilité par D. Bosch qui y voit une oeuvre majeure de Zeitblom. – À dater vers
1495-1500.

Hauteur : 0,625 m ; Largeur : 0,885 m

bois (chêne)

4e quart du XVe siècle (1475 - 1500)

Collection Edmond Bonnaffé (1825-1903), Paris ; sa vente, Paris, hôtel Drouot, 4 mai 1897, n° 116 (Zeitblom ; « cadre en bois à moulures gothiques ») ; adjugé, selon une mention marginale dans un exemplaire du catalogue de la vente conservé au Rijskbureau voor kunsthistorische documentarie à La Haye, à « Du Seigneur », soit Raoul Duseigneur (1845-1916), ingénieur puis marchand d’art, ami et conseiller artistique de la marquise Arconati Visconti, Paris ; collection marquise Gian-Martino Arconati Visconti, née Marie Peyrat (1840-1923), Paris ; don de cette dernière, 1914.

Arconati-Visconti, Marie, Donateur

donation

date : 1914

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

donation