La Dentellière

Numéro principal : MI 1448

Département des Peintures

Vermeer, Johannes (Delft, 1632 - Delft, 1675)
Pays-Bas École de

Titre : La Dentellière

Le motif de la dentellière au travail est traditionnellement un signe de vertu domestique, teintée de moralisme religieux (le livre, à droite, est sans doute une petite Bible ou un livre de prières). Soit une femme d’intérieur et de haut niveau social (aucune preuve qu’il s’agisse de l’épouse du peintre) et non une dentellière professionnelle. À gauche, un sac à couture ressemblant à un coussin d’où s’échappent des fils de couleur, fort bien rendus, vision rapprochée presque trouble renforçant le rendu très précis du deuxième plan. La lumière arrive de la droite, ce qui est plutôt rare chez Vermeer. Dessin-calque de la fin du XVIIIe s. au musée Boymans, Rotterdam, insérant le personnage de la dentellière de Vermeer dans une niche (cf. Van Gelder, 1972), reprenant une aquarelle de Jan Stolker (1724-1785) qui est responsable de cette fiction : on doit exclure évidemment que le M.I. 1448 ait été coupé (cf. Blankert, 1986). – À dater assez tard dans l’œuvre de l’artiste, vers 1669-1670.

Signature :
S.h.d. : I Meer (les deux premières lettres entrelacées).

Hauteur : 0,24 m ; Hauteur avec accessoire : 0,68 m ; Largeur : 0,21 m ; Largeur avec accessoire : 0,62 m ; Epaisseur avec accessoire : 6,7 cm

huile sur toile collée sur bois

3e quart du XVIIe siècle (vers 1669 - 1670)

Pieter Claesz. van Ruijven, Delft, mécène de Vermeer et son principal collectionneur († 1674) ; Maria de Knuijt, sa veuve, Delft, 1674-1681 ; Magdalena van Ruijven, leur fille, épouse de Jacob Dissius en 1680, Delft ; à son décès (1682), inventaire des tableaux laissés à son mari J. Dissius (qui possédera en tout 21 tableaux de Vermeer), Delft, 1683 ; succession partagée ensuite entre Jacob Dissius († 1695) et son père Abraham Dissius († 1694) ; vente après décès de Jacob Dissius, Amsterdam, 16 V 1696 (Hoet I [1752], p. 35), n° 12. – Jacob Crammer Simonsz., Amsterdam ; sa vente après décès, Amsterdam, 25 XI 1778, n° 17 ; Jan Danser Nijman, Amsterdam ; Jan Wubbels, peintre et marchand d’art ; sa vente après décès, Amsterdam, 16 VII 1792, n° 213 ; Jan Spaan, encadreur et restaurateur, La Haye ; H. Muilman, banquier, Amsterdam ; sa vente après décès, Amsterdam, 12-13 IV 1813, n° 97 ; Bernard Coclers, peintre et marchand d’art à Amsterdam. – A. Lapeyrière († 1832), Paris ; sa vente, Paris, 14 IV 1817, n° 30 ; B. Coclers. – Baron A. W. C. van Nagell van Ampsen (1756-1851), alors ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas (cité en sa possession en 1819, cf. Murray, et sans doute acquis de Coclers même) ; sa vente après décès, La Haye, 5 IX 1851, n° 40 ; Arie Johannes Lamme (1812-1900), peintre et futur directeur du musée Boymans à Rotterdam (il le fut de 1852 à 1870), sans doute pour le compte de son ami D. Vis Blokhuyzen (1799-1869), Rotterdam (cité en possession de ce dernier en 1860, cf. Bürger et admiré par les Goncourt en 1861) ; légué par Blokhuyzen avec toute sa coll. à la ville de Rotterdam, laquelle refuse le legs pour des raisons financières, ne voulant pas dédommager les héritiers, 1869 ; vente après décès de D. Vis Blokhuyzen, Paris, 1 IV 1870, n° 40 ; Gauchez, marchand d’art à Paris ; acquis d’Eugène Féral, expert et artiste-peintre, Paris, juin 1870.

Blokhuysen, D. Vis
Gauchez, Léon
M. Féral, Eugène

achat

date : 1870

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

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