Inventory number
Numéro principal : INV 383
Autre numéro d'inventaire : MR 381
Autre numéro d'inventaire : MR 381
Collection
Artist/maker / School / Artistic centre
Description
Object name/Title
Titre : La Sainte Famille avec l'Enfant Jésus embrassant saint Jean Baptiste
Description/Features
Physical characteristics
Dimensions
Hauteur : 0,42 m ; Hauteur avec accessoire : 0,577 m ; Largeur : 0,35 m ; Largeur avec accessoire : 0,475 m
Materials and techniques
huile sur toile
Places and dates
Date
XVIe siècle (1568)
History
Object history
Historique :
Le tableau a été acquis par Louis XIV après 1683. En effet, il est mentionné dans l’inventaire de 1683 rédigé par Charles Le Brun, mais parmi les compléments postérieurs à 1683 sous les numéros 427 à 483 (A. Brejon de Lavergnée, L'inventaire Le Brun de 1683. La Collection de tableaux de Louis XIV, Paris, 1987, pp. 443-444, n° 464). Vers la fin du XVIIe siècle, l’œuvre était au château de Versailles dans la Petite galerie (Mémoire des tableaux qui sont posés dans les appartements du château de Versailles, 1er novembre 1695 (Paris, Archives Nationales, O1 19647) ; F. Engerand, Inventaire des tableaux du Roi rédigé en 1709 et 1710 par Nicolas Bailly, paris, 1899, pp. 39-40, n° 2). L’inventaire des tableaux du cabinet du Roy rédigé par Jeaurat en 1760 le mentionne dans le salon du directeur des bâtiments (E. Jeaurat, Inventaire des tableaux du cabinet du Roy, placés à la surintendance des Bâtiments de S.M. à Versailles, 1760 (Paris, Archives Nationales, O1 1965)) et en 1784 l’œuvre se trouvait probablement dans l’appartement du directeur des bâtiments à l’hôtel de la surintendance (L.J. Durameau, Inventaire des tableaux du cabinet du Roy, placés à la surintendance des Bâtiments de sa Majesté à Versailles, 1784, p. 40 : l’œuvre est citée comme une « Sainte famille » peinte par Parmesan, placée dans la seconde pièce de l’appartement. L’inventaire ne donne pas de mesures). Il entre au musée du Louvre à la Révolution. Il est mentionné dans le catalogue du musée de 1801 (Notice des tableaux des écoles française et flamande, exposés dans la grande galerie, dont l'ouverture a eu lieu le 18 germinal an VII et des tableaux des écoles de Lombardie et de Bologne, dont l'exposition a eu lieu le 25 messidor an IX, Paris, an IX [1801], 1801, p. 142, n. 883).
Le tableau présente des agrandissements sur ses quatre bords. Avant l’inventaire Villot du Second Empire, les inventaires et les catalogues indiquent seulement la surface originale peinte sans évoquer d’agrandissement. Le visage de la femme à droite est possiblement un ajout car en image infrarouge il apparaît de tonalité plus sombre par rapport aux autres éléments de la composition et en radiographie cette zone est également assez lacunaire (E. Ravaud, Compte-rendu de l’étude demandée au LRMF, Paris, 12 novembre 1997). Pour autant cet ajout a été peint avant la fin du XVIIe siècle car Elisabeth est représentée dans la copie gravée de Corneille Bloëmart (A. Felibien, Tableaux du Roy, gravés aux dépens de divers particuliers, t II, Paris, 1686).
Commentaire :
Au centre du tableau, la Vierge assise à l’ombre d’un arbre tient l’Enfant Jésus sur ses genoux pendant qu’il embrasse tendrement le petit saint Jean agenouillé sur un berceau. A droite, derrière la Vierge, saint Joseph et sainte Elisabeth. Les regards de la Vierge et de saint Joseph sont tournés vars la droite, attirés par un personnage en dehors de la composition ou par Elisabeth.
La disposition diagonale des personnages et leur représentation sous un arbre dans un paysage montrent des ressemblances avec la composition de La Sainte Famille sous un chêne de Raphaël (Madrid, Musée du Prado, inv. n. P303). Le modèle du berceau dérive également de Raphaël ainsi que le motif du baiser entre les deux enfants. Cette affection tendre est reprise successivement dans les œuvres de Parmesan comme la Vierge à l’Enfant entourée des saints Zaccarie, Marie-Madeleine et Jean-Baptiste (Florence, Galleria degli Uffizi, inv. n. 1328) qui présente des éléments proches du tableau de Fontana, telle la position des jambes du Baptiste. Le baiser rappelle aussi aussi la Sainte Conversation de Schiavone (Dresda, Gemäldegalerie Alte Meister, inv. n. Gal.-N° 275). Par ailleurs, la figure de la Vierge est très proche d’un dessin de Raphaël (Lille, Musée des Beaux-Arts, inv. n. 458) préparatoire au tableau de la Sainte Famille dans un paysage avec saint Jean Baptiste, sainte Anne et saint Joachim peinte par Domenico Alfani.
La restauration de 1998 a permis de découvrir une inscription cachée par un rentoilage : « de Cesare Carbono vid… Par… 1568 » qui pourrait indiquer le commanditaire du tableau.
L’attribution du tableau a été débattue : les inventaires royaux, à partir de celui de Le Brun, lpuis les premiers inventaires et catalogues du musée du Louvre le donnent à Parmesan (Inventaire des tableaux du Roi rédigé en 1709 et 1710 par Nicolas Bailly, Paris, 1899, pp. 39-40, n° 2 ; F. B. Lépicié, Catalogue raisonné des tableaux du roy, I, Paris, 1752, p. 133 ; Inventaire Napoléon : AN, 20150162/16-AMN, *1DD16, Inventaire du musée Napoléon. 1810. Peintures. 1. Ecole italienne, p. 68, n. 381 ; Notice des tableaux exposés dans la galerie du musée royal, Paris, 1816, p. 205, n. 983 ; Inventaire du Second Empire (dit inventaire Villot) : AMN *3DD6, pp. 152-153, n. 383) ; F. Villot, Notice des tableaux exposés dans les galeries du Musée National du Louvre. Ecoles d’Italie, Paris, 1849, p. 134, n. 367 ; F. Villot, Notice des tableaux exposés dans les galeries du Musée Impérial du Louvre. Ecoles d’Italie et d’Espagne, Paris, 1853, p. 150, n. 260 ; S. Ricci, Description raisonnée des peintures du Louvre, I, écoles étrangères Italie et Espagne, Paris, 1913, pp. 91-92, n. 1385).
Paola Rossi a proposé une attribution à Andrea Schiavone en soulignant des ressemblances stylistiques (P. Rossi, In margine a una nuova monografia su Andrea Schiavone e qualche aggiunta al catalogo dell’artista, « Arte Veneta » XXXIV, 1980, pp. 81-82, fig. 3). L’œuvre est cataloguée sous le nom de Lavinia Fontana en 1981 dans le catalogue sommaire du musée du Louvre (A. Brejon de Lavergnée, D. Thiebaut, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre. II. Italie, Espagne, Allemagne, Grande-Bretagne et divers, Paris, 1981, p. 175). V. Fortunati a proposé l’attribution à Prospero Fontana (V. Fortunati Petrantonio, Pittura bolognese del ‘500, vol. I, Bologne, 1986, pp. 348, 402).
Le tableau a été acquis par Louis XIV après 1683. En effet, il est mentionné dans l’inventaire de 1683 rédigé par Charles Le Brun, mais parmi les compléments postérieurs à 1683 sous les numéros 427 à 483 (A. Brejon de Lavergnée, L'inventaire Le Brun de 1683. La Collection de tableaux de Louis XIV, Paris, 1987, pp. 443-444, n° 464). Vers la fin du XVIIe siècle, l’œuvre était au château de Versailles dans la Petite galerie (Mémoire des tableaux qui sont posés dans les appartements du château de Versailles, 1er novembre 1695 (Paris, Archives Nationales, O1 19647) ; F. Engerand, Inventaire des tableaux du Roi rédigé en 1709 et 1710 par Nicolas Bailly, paris, 1899, pp. 39-40, n° 2). L’inventaire des tableaux du cabinet du Roy rédigé par Jeaurat en 1760 le mentionne dans le salon du directeur des bâtiments (E. Jeaurat, Inventaire des tableaux du cabinet du Roy, placés à la surintendance des Bâtiments de S.M. à Versailles, 1760 (Paris, Archives Nationales, O1 1965)) et en 1784 l’œuvre se trouvait probablement dans l’appartement du directeur des bâtiments à l’hôtel de la surintendance (L.J. Durameau, Inventaire des tableaux du cabinet du Roy, placés à la surintendance des Bâtiments de sa Majesté à Versailles, 1784, p. 40 : l’œuvre est citée comme une « Sainte famille » peinte par Parmesan, placée dans la seconde pièce de l’appartement. L’inventaire ne donne pas de mesures). Il entre au musée du Louvre à la Révolution. Il est mentionné dans le catalogue du musée de 1801 (Notice des tableaux des écoles française et flamande, exposés dans la grande galerie, dont l'ouverture a eu lieu le 18 germinal an VII et des tableaux des écoles de Lombardie et de Bologne, dont l'exposition a eu lieu le 25 messidor an IX, Paris, an IX [1801], 1801, p. 142, n. 883).
Le tableau présente des agrandissements sur ses quatre bords. Avant l’inventaire Villot du Second Empire, les inventaires et les catalogues indiquent seulement la surface originale peinte sans évoquer d’agrandissement. Le visage de la femme à droite est possiblement un ajout car en image infrarouge il apparaît de tonalité plus sombre par rapport aux autres éléments de la composition et en radiographie cette zone est également assez lacunaire (E. Ravaud, Compte-rendu de l’étude demandée au LRMF, Paris, 12 novembre 1997). Pour autant cet ajout a été peint avant la fin du XVIIe siècle car Elisabeth est représentée dans la copie gravée de Corneille Bloëmart (A. Felibien, Tableaux du Roy, gravés aux dépens de divers particuliers, t II, Paris, 1686).
Commentaire :
Au centre du tableau, la Vierge assise à l’ombre d’un arbre tient l’Enfant Jésus sur ses genoux pendant qu’il embrasse tendrement le petit saint Jean agenouillé sur un berceau. A droite, derrière la Vierge, saint Joseph et sainte Elisabeth. Les regards de la Vierge et de saint Joseph sont tournés vars la droite, attirés par un personnage en dehors de la composition ou par Elisabeth.
La disposition diagonale des personnages et leur représentation sous un arbre dans un paysage montrent des ressemblances avec la composition de La Sainte Famille sous un chêne de Raphaël (Madrid, Musée du Prado, inv. n. P303). Le modèle du berceau dérive également de Raphaël ainsi que le motif du baiser entre les deux enfants. Cette affection tendre est reprise successivement dans les œuvres de Parmesan comme la Vierge à l’Enfant entourée des saints Zaccarie, Marie-Madeleine et Jean-Baptiste (Florence, Galleria degli Uffizi, inv. n. 1328) qui présente des éléments proches du tableau de Fontana, telle la position des jambes du Baptiste. Le baiser rappelle aussi aussi la Sainte Conversation de Schiavone (Dresda, Gemäldegalerie Alte Meister, inv. n. Gal.-N° 275). Par ailleurs, la figure de la Vierge est très proche d’un dessin de Raphaël (Lille, Musée des Beaux-Arts, inv. n. 458) préparatoire au tableau de la Sainte Famille dans un paysage avec saint Jean Baptiste, sainte Anne et saint Joachim peinte par Domenico Alfani.
La restauration de 1998 a permis de découvrir une inscription cachée par un rentoilage : « de Cesare Carbono vid… Par… 1568 » qui pourrait indiquer le commanditaire du tableau.
L’attribution du tableau a été débattue : les inventaires royaux, à partir de celui de Le Brun, lpuis les premiers inventaires et catalogues du musée du Louvre le donnent à Parmesan (Inventaire des tableaux du Roi rédigé en 1709 et 1710 par Nicolas Bailly, Paris, 1899, pp. 39-40, n° 2 ; F. B. Lépicié, Catalogue raisonné des tableaux du roy, I, Paris, 1752, p. 133 ; Inventaire Napoléon : AN, 20150162/16-AMN, *1DD16, Inventaire du musée Napoléon. 1810. Peintures. 1. Ecole italienne, p. 68, n. 381 ; Notice des tableaux exposés dans la galerie du musée royal, Paris, 1816, p. 205, n. 983 ; Inventaire du Second Empire (dit inventaire Villot) : AMN *3DD6, pp. 152-153, n. 383) ; F. Villot, Notice des tableaux exposés dans les galeries du Musée National du Louvre. Ecoles d’Italie, Paris, 1849, p. 134, n. 367 ; F. Villot, Notice des tableaux exposés dans les galeries du Musée Impérial du Louvre. Ecoles d’Italie et d’Espagne, Paris, 1853, p. 150, n. 260 ; S. Ricci, Description raisonnée des peintures du Louvre, I, écoles étrangères Italie et Espagne, Paris, 1913, pp. 91-92, n. 1385).
Paola Rossi a proposé une attribution à Andrea Schiavone en soulignant des ressemblances stylistiques (P. Rossi, In margine a una nuova monografia su Andrea Schiavone e qualche aggiunta al catalogo dell’artista, « Arte Veneta » XXXIV, 1980, pp. 81-82, fig. 3). L’œuvre est cataloguée sous le nom de Lavinia Fontana en 1981 dans le catalogue sommaire du musée du Louvre (A. Brejon de Lavergnée, D. Thiebaut, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre. II. Italie, Espagne, Allemagne, Grande-Bretagne et divers, Paris, 1981, p. 175). V. Fortunati a proposé l’attribution à Prospero Fontana (V. Fortunati Petrantonio, Pittura bolognese del ‘500, vol. I, Bologne, 1986, pp. 348, 402).
Collector / Previous owner / Commissioner / Archaeologist / Dedicatee
Acquisition details
achat
Owned by
Etat
Held by
Musée du Louvre, Département des Peintures
Location of object
Current location
non exposé
Index
Mode d'acquisition
Bibliography
- Habert, Jean ; Scailliérez, Cécile, « XVIe siècle », dans Foucart-Walter, Élisabeth (dir.), Catalogue des peintures italiennes du musée du Louvre. Catalogue sommaire, [Musée du Louvre, Département des peintures], Paris, Musée du Louvre Editions / Gallimard, 2007, p. 61-122, p. 76, ill. n&b
- Cantaro, Maria Teresa, Lavinia Fontana bolognese "pittora singolare", 1552 - 1614, Milan, Jandi Sapi Ed., 1989, p. 267
- Brejon de Lavergnée, Arnauld, L'inventaire Le Brun de 1683. La collection des tableaux de Louis XIV, Paris, Réunion des musées nationaux, 1987, p. 443-444, ill. n&b, n°464
- Fortunati Pietrantonio, Vera, Pittura bolognese del ’500, 1, Bologne, Grafis Ed., 1986, p. 348,351
- Brejon de Lavergnée, Arnauld ; Thiébaut, Dominique, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre. II. Italie, Espagne, Allemagne, Grande-Bretagne et divers, Paris, R.M.N., 1981, p. 175, ill. n&b
- Rossi, Paola, « In margine a una nuova monografia su Andrea Schiavone e qualche aggiunta al catalogo dell’artista », Arte Veneta, XXXIV, 1980, 77-95, p. 80-82
- Berenson, Bernard, Italian Pictures of the Renaissance. A list of the principal artists and their works with an index of places. Central Italian and North Italian schools, Londres, Phaidon Press, 1968, p. 74
- Hautecoeur, Louis, Musée national du Louvre. Catalogue des peintures exposées dans les galeries. II. Ecole italienne et Ecole espagnole, Paris, Musées nationaux, 1926, n°1385
- Ricci, Seymour de, Description raisonnée des peintures du Louvre. I. Ecoles étrangères. Italie et Espagne, Paris, Imprimerie de l'art, 1913, n°1385
- Villot, Frédéric, Notice des tableaux exposés dans les galeries du Musée National du Louvre. 1re partie. Écoles d'Italie, Paris, Vinchon, 1852, n°260
Last updated on 18.08.2023
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