Le Jeune Gaston, dit L'Ange de Foix

Numéro principal : RF 2008 2

Département des Peintures

Jacquand, Claudius (Lyon, 1803 - Paris, 1878)
France École de

Titre : Le Jeune Gaston, dit L'Ange de Foix

"Charles II (dit le Mauvais), roi de Navarre et oncle du jeune Gaston, convoitant les biens de son frère Phoebus Gaston, troisième du nom, donna à son neveu pendant le séjour qu'il fit à la cour de Navarre, une poudre pour répandre sur les mets qui seraient servis à son père, lui assurant qu'elle avait le pouvoir de guérir celui-ci de son amour pour sa maîtresse, et de le ramener à Agnès, sa femme. Heureux de cet espoir, le jeune prince se croyant seul, se hâte de suivre le fatal conseil de son oncle, mais il fut surpris par son père au moment où il venait de répandre la merveilleuse poudre sur les mets dressés pour le repas. Soupçonnant le crime qui venait d'être commis, Phoebus Gaston jeta un quartier de viande à un lévrier qui expira aussitôt dans d'horribles convulsions. Furieux, il se précipita sur son fils et l'eût tué sans l'intervention des seigneurs qui l'entouraient. Une cour souveraine est formée sur-le-champ, et le jeune prince est condamné à rester enfermé pendant douze ans dans la tour d'Orthez ; mais frappé de douleur à la pensée du crime qu'on a voulu lui faire commettre, il refuse toute nourriture, et meurt le quatorzième jour de sa détention, après avoir entassé derrière son lit les aliments qu'on lui apportait chaque jour. (1382) (Dictionnaire historique)" [extrait de Explication des ouvrages de peinture, etc. faisant partie de l'exposition de la Société des Amis des Arts de Lyon en 1837, Lyon, 1837, p. 43].

"- "Cette poudre, mon beau neveu, disait au jeune Gaston Charles (l'empoisonneur), roi de Navarre, ramènera entre tes parents la bonne harmonie que tu ambitionnes si ardemment ; répands-la sur les mets qu'on servira à ton père ; mais jure-moi de ne laisser jamais découvrir qui te l'a donnée : cette révélation détruirait l'effet sur-le-champ./ Heureux de cette douce espérance, le jeune prince revint à Orthez ; et au moment où il s'apprêtait à suivre les faux conseils de son oncle, il fut surpris par son père, à la juste colère duquel il n'échappa que par l'intercession des seigneurs présents à cette scène./ Condamné à être renfermé pendant de longues années, il meurt, après avoir refusé longtemps toute espèce de nourriture". (Chroniques de Froissard [sic], 1342 [sic])". [extrait de Explication des ouvrages de peinture, sculpture etc. exposés au Musée royal le 1er mars 1838, Vinchon, Paris, 1838, p. 108]

Inscription :
"Hôpital de Fourvière/ Inventaire du.. mai 92/ Immobilisation/ N° 30026". (sur une étiquette sur la tranche inférieure du cadre)
Signature :
"C. Jacquand" (sur le pavement) ; "1838" (sur la partie inférieure du prie-Dieu)

Hauteur : 1,62 m ; Hauteur avec accessoire : 1,95 m ; Largeur : 2,05 m ; Largeur avec accessoire : 2,4 m

huile sur toile

2e quart du XIXe siècle (1838)

Présenté à l'exposition de la Société des Amis des Arts de Lyon, Lyon, Palais Saint-Pierre, 1837, n° 193 du livret (sous le titre "Gaston de Foix") ; exposé au Salon de 1838 (ouvert le 1er mars), Paris, Musée royal (Louvre), n° 957 du livret (sous le titre "Le Jeune Gaston (dit l'Ange de Foix)") ; présenté à l'Exposition nationale des Beaux-arts [de Belgique] de 1839 (ouvert du 1er septembre au 1er novembre 1839), Bruxelles, palais de Charles de Lorraine, n° 284 du livret (sous le titre "Le Jeune Gaston, dit l'Ange de Foix") ; probablement vendu par l'artiste à M. Jacobson, vers 1840 ; collection de Edward Levien Jacobson (1802-1875), La Haye ; sa vente après décès, Paris, Hôtel Drouot (salles 8 et 9), 28 avril 1876 (Me Charles Pillet commissaire-priseur, Paul Durand-Ruel et Francis Petit experts), lot n° 44, adjugé 7200 francs à Antoine Pierre Jacquand, neveu de l'artiste ; collection d'Antoine Pierre Jacquand (1839-1922), Lyon ; par héritage à la descendance de ce dernier, jusqu'en 1963 ; donné par Antoine Jacquand à l'Oeuvre des Dames du Calvaire, Lyon, en 1963 ; vente à Lyon, étude Chaussin-Bremens-Guillaumot, 15 octobre 1998, lot n° 38 (sous le titre erroné "L'Offrande de raisins"), adjugé 131 000 francs à la galerie Michel Descours ; galerie Michel Descours, Lyon ; vendu par cette dernière à Antoine Béal en 2007 ; collection d'Antoine Béal, Paris ; donné par ce dernier au musée du Louvre sous réserve d'usufruit en 2008.

Jacobson, Edward Emanuel Levien, Collectionneur ; Propriétaire
Jacquand, Antoine Pierre, Propriétaire
Béal, Antoine, Donateur ; Collectionneur

donation sous réserve d'usufruit

date de comité/commission : 07/02/2008
date du conseil : 13/02/2008
date de l'arrêté/décision : 19/02/2008

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

donation sous réserve d'usufruit