Henri II, roi de France, Catherine de Médicis et leurs enfants

Numéro principal : INV 5451
Autre numéro d'inventaire : LP 1123

Département des Peintures

Johannot, Alfred (Offenbach-sur-le-Main, 1800 - Paris, 1837)
France École de

Titre : Henri II, roi de France, Catherine de Médicis et leurs enfants

Dans une pièce de leurs appartements du palais du Louvre vers 1555, le roi de France Henri II, vêtu d'un pourpoint et d'une cape noirs sur des chausses blanches brodées d'or, se tient debout devant une fenêtre, à côté de son épouse Catherine de Médicis assise dans un fauteuil en bois sculpté garni d'une riche étoffe d'or. La reine porte une robe de satin blanc et or, des manches de fourrure et une coiffe rouge enrichie de pierreries ; ses pieds reposent sur un carreau de tissu rouge à passementerie d'or. Le couple royale contemple sa nombreuse progéniture. Debout à droite, le dauphin François (futur roi de France François II) né en 1544, est vu de dos, vêtu d'un pourpoint et de chausses de couleur feuille morte, une épée au côté gauche ; il s'appuie sur une table couverte de velours cramoisi à galons d'or. A l'extrême gauche de la composition, dans la pénombre, Elisabeth, née en 1545 et future reine d’Espagne, regarde le spectateur. Devant elle est agenouillée Claude, née en 1547 et future duchesse de Lorraine, qui regarde son frère Charles, duc d’Orléans (futur roi de France Charles IX) né en 1550, assis et déchiffrant un livre. Né l’année suivante, Alexandre-Edouard (dit Henri), duc d’Angoulême, porte sur son bras un faucon encapuchonné et s’appuie sur les genoux de sa mère qui lui caresse la tête : il est le fils préféré de Catherine de Médicis qui le verra avec fierté monter sur le trône de Pologne puis de France sous le nom d’Henri III. Debout au premier plan, se tient Marguerite née en 1553, future reine de Navarre rendue populaire par Alexandre Dumas sous le nom de « reine Margot ». Le dernier-né, Hercule, duc d’Alençon, est encore bébé et se tient dans le giron de sa mère ; il est vêtu de bleu pâle et tient dans sa main droite une marotte.

Inscription :
"ANGE OTTOZ/ e.. MIC[...]/ Rue de la Michodière,/ N°2./ A PARIS." (au pochoir et encre noire au revers du châssis)
"INV 5451" (au pochoir et encre noire au revers de la toile)
"LP" couronné (au pochoir et encre noire au revers du châssis)
"N° 13" (au tampon et encre noire sur le châssis)
Signature :
"Alfred Johannot / 1835" (en bas à droite)

Hauteur : 1,75 m ; Largeur : 1,29 m ; Hauteur avec accessoire : 2,08 m ; Largeur avec accessoire : 1,615 m

huile sur toile

2e quart du XIXe siècle (1835)

Commandé à l'artiste par l'Intendance générale de la Liste civile le 7 juin 1833, au prix de 4 000 francs, et destiné à la galerie d'Apollon au Musée royal (palais du Louvre) ; payé en plusieurs versements (premier acompte de 1 333 francs le 28 mai 1834) ; achevé et livré en 1835, porté au registre des acquisitions de peintures du règne de Louis-Philippe Ier sous le n° "LP 1123" ; exposé au Salon de 1835, Paris, Musée royal (Louvre), n° 1120 du livret ; envoyé au château du Grand Trianon à une date inconnue (localisé en 1838 dans la galerie, côté droit) ; rentré de Trianon au musée du Louvre à une date inconnue ; mis en sécurité pendant la Seconde Guerre Mondiale au château de Montal (Lot) ; rentré de Montal au musée du Louvre le 28 mars 1946 ; mis en dépôt au Cercle de l'Union Interalliée, Paris, le 19 avril 1948 (localisé dans la grande salle Foch en 2006) ; rentré au musée du Louvre le 13 juin 2008 (arrêté ministériel de fin de dépôt du 20 octobre 2008).

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures