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Ange-reliquaire
vers 1340
Place of creation : Toulouse
MR 551
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 505
Aile Richelieu, Niveau 1
Inventory number
Numéro principal : MR 551
Artist/maker / School / Artistic centre
Description
Object name/Title
Titre : Ange-reliquaire
Autre titre : Ange du trésor de l'Ordre du Saint-Esprit
Autre titre : Ange d'Anne de Bretagne
Autre titre : Ange du trésor de l'Ordre du Saint-Esprit
Autre titre : Ange d'Anne de Bretagne
Type of object
statuette-reliquaire = statuette reliquaire
Description/Features
Grand ange reliquaire dressé sur un socle mouluré. Il est vêtu comme le MR 550 d’une longue robe serrée à la taille, dont les plis, moins savants, sont plus marqués et plus durs, tandis que son corps n’offre pas la même plénitude de volumes. L’orfroi du col et des poignets est également orné, en repoussé, d’un motif de losanges entre lesquels apparaissent des feuilles trilobées, mais les losanges sont ici occupés par de grosses fleurettes en rosaces, aux pétales cernés. Ses mains aux longs doigts griffus sont très grossièrement exécutées et traduisent une restauration ancienne. Les orteils pointent à peine sous l’ourlet de l’aube.
La structure générale du visage évoque un ovale allongé. Au-dessus du menton agrémenté d’une fossette, la bouche est droite, sérieuse, sans pincement ; le nez est moins fort ; les sourcils, fins et sinueux, s’allongent vers les tempes dans une ligne à peine incurvée, au-dessus de longs yeux étirés en amande. Les boucles fournies de cheveux, traitées de façon très décorative, s’écartent au niveau des oreilles en larges volutes. Sur ce doux visage rêveur, emprunt d’une gravité un peu naïve, la peinture, appliquée en couche épaisse dans laquelle les traits de pinceau restent sensibles, est peu soignée : elle relève certainement d’une restauration ancienne. Les ailes ont également subi des dommages : fixées au dos par un système d’agrafe, elles étaient à l’origine d’un seul tenant, mais elles ont été cassées et grossièrement ressoudées. L’évocation du plumage y est rendue par un travail de gravure plus sommaire que sur celle du premier ange.
L’ange tient un reliquaire de cristal et d’argent doré directement fixé, sans lame métallique, par deux grosses goupilles traversant brutalement les mains de l’ange tendues en avant, système qui ne peut être d’origine. Les hermines semées sur les deux disques niellés de ses extrémités sont moins nombreuses et moins régulières. Le décor des architectures, élégant et équilibré, diffère en évoquant des œuvres antérieures : les rampants des tympans ajourés de trèfles sont simplement soulignés de feuilles gonflées en coques et les clochetons, moulurés, sont totalement dépourvus de motifs feuillus.
Le socle amovible est mouluré et découpé d’un rang de quatre-feuilles finement ajourés, de reprise en biseau qui n’apparaît pas sur le socle de l’autre ange. Ce socle porte à deux endroits le poinçon de Toulouse, constitué par les lettres R.O.L et deux grains de remède, sous une fleur de lys, accompagnées d’un B couché.
L’avant du socle porte les armoiries de Henri III (de France et de Pologne) apposées probablement lors du don des deux reliquaires à la chapelle de l’ordre du Saint-Esprit.
La radiographie confirme et précise les remaniements dont l’ange a fait l’objet, qui sont particulièrement visibles aux poignets, au niveau des épaules et du cou. Les mains et les avant-bras ont été refaits ; une bande de métal a été ajoutée sous le cou pour réassurer la fixation de la tête dans le col du vêtement.
Les reliques contenues dans les reliquaires MR 550 et MR 551, un fragment du bras de sainte Lucie (?) et d’une côte de saint Sébastien, ont été retirées et remises par Barbet de Jouy à l’Archevêché de Paris le 19 novembre 1877.
La structure générale du visage évoque un ovale allongé. Au-dessus du menton agrémenté d’une fossette, la bouche est droite, sérieuse, sans pincement ; le nez est moins fort ; les sourcils, fins et sinueux, s’allongent vers les tempes dans une ligne à peine incurvée, au-dessus de longs yeux étirés en amande. Les boucles fournies de cheveux, traitées de façon très décorative, s’écartent au niveau des oreilles en larges volutes. Sur ce doux visage rêveur, emprunt d’une gravité un peu naïve, la peinture, appliquée en couche épaisse dans laquelle les traits de pinceau restent sensibles, est peu soignée : elle relève certainement d’une restauration ancienne. Les ailes ont également subi des dommages : fixées au dos par un système d’agrafe, elles étaient à l’origine d’un seul tenant, mais elles ont été cassées et grossièrement ressoudées. L’évocation du plumage y est rendue par un travail de gravure plus sommaire que sur celle du premier ange.
L’ange tient un reliquaire de cristal et d’argent doré directement fixé, sans lame métallique, par deux grosses goupilles traversant brutalement les mains de l’ange tendues en avant, système qui ne peut être d’origine. Les hermines semées sur les deux disques niellés de ses extrémités sont moins nombreuses et moins régulières. Le décor des architectures, élégant et équilibré, diffère en évoquant des œuvres antérieures : les rampants des tympans ajourés de trèfles sont simplement soulignés de feuilles gonflées en coques et les clochetons, moulurés, sont totalement dépourvus de motifs feuillus.
Le socle amovible est mouluré et découpé d’un rang de quatre-feuilles finement ajourés, de reprise en biseau qui n’apparaît pas sur le socle de l’autre ange. Ce socle porte à deux endroits le poinçon de Toulouse, constitué par les lettres R.O.L et deux grains de remède, sous une fleur de lys, accompagnées d’un B couché.
L’avant du socle porte les armoiries de Henri III (de France et de Pologne) apposées probablement lors du don des deux reliquaires à la chapelle de l’ordre du Saint-Esprit.
La radiographie confirme et précise les remaniements dont l’ange a fait l’objet, qui sont particulièrement visibles aux poignets, au niveau des épaules et du cou. Les mains et les avant-bras ont été refaits ; une bande de métal a été ajoutée sous le cou pour réassurer la fixation de la tête dans le col du vêtement.
Les reliques contenues dans les reliquaires MR 550 et MR 551, un fragment du bras de sainte Lucie (?) et d’une côte de saint Sébastien, ont été retirées et remises par Barbet de Jouy à l’Archevêché de Paris le 19 novembre 1877.
Inscriptions
Inscription :
B : poinçon de Toulouse sur le socle.
"D 945" sous le socle à l'encre rouge
B : poinçon de Toulouse sur le socle.
"D 945" sous le socle à l'encre rouge
Physical characteristics
Dimensions
Hauteur : 43,8 cm (max) ; Largeur : 14,8 cm (du socle)
Materials and techniques
Matériau : argent
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Technique : polychrome (techniques bambou/ bois/ corne/ ivoire/ écaille->peint = peinture) (visage peint)
Matériau : cristal de roche
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Technique : polychrome (techniques bambou/ bois/ corne/ ivoire/ écaille->peint = peinture) (visage peint)
Matériau : cristal de roche
Places and dates
Date
Epoque / période : gothique (Occident->moyen âge)
Date de création/fabrication : vers 1340
Date de création/fabrication : vers 1340
Place of origin
Toulouse (Midi-Pyrénées = Midi Pyrénées->Haute-Garonne = Haute Garonne)
History
Collector / Previous owner / Commissioner / Archaeologist / Dedicatee
Acquisition details
versement
Acquisition date
date d'arrivée au Musée : 19/12/1833 (Archives nationales cote 20144787/4)
Owned by
Etat
Held by
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Location of object
Current location
Richelieu, [OArt] Salle 505 - Corridor de Valence / Anne de Bretagne / Corridor de Faenza, Salle 505 - Anne de Bretagne, Vitrine 1
Index
Mode d'acquisition
Period
Places
Bibliography
- Alcouffe, Daniel, « Le cristal de roche dans les collections royales françaises », dans Bardiès-Fronty, Isabelle ; Pennec, Stéphane (dir.), Voyage dans le cristal, cat. exp. (Paris (Externe, France), Musée du Moyen-Age et Thermes de Cluny, 2023), Paris, Editions de la Réunion des Musées Nationaux - Grand Palais, 2023, p. 59
- Chancel-Bardelot, Béatrice de, sous la direction de ; Riou, Charlotte (dir.), Toulouse 1300-1400. L'éclat d'un gothique méridional, cat. exp. Paris, Musée de Cluny - Musée national du Moyen Age, 19 octobre 2022 - 22 janvier 2023, Paris, Réunion des Musées nationaux - Grand Palais, 2022, p. 226, 228-229, n° 66
- Frucco, Francesca, « L'Ange avec la tête du Baptiste de Pistoia : un modèle français », Revue de l'art, 180, 2013, p. 29-42, p. 34, ill. 16
- Alcouffe, Daniel, « L'ordre du Saint-Esprit : la chapelle », Revue du Louvre. La revue des musées de France, 1, 1994, p. 29-42, p. 35
- Gaborit-Chopin, Danielle, « L'ordre du Saint-Esprit : les anges d'Anne de Bretagne », Revue du Louvre. La revue des musées de France, 1, 1994, p. 17-28, p. 17-28
- La Bretagne au temps des Ducs, cat. exp. (Daoulas, centre culturel abbaye de Daoulas, 1991 ; Nantes, Musée Dobrée, 1991-1992), Daoulas, Manati, 1991, p. 146, n° 171
- Alcouffe, Daniel, « A propos de l'orfèvrerie commandée par Henri III pour l'ordre du Saint-Esprit », dans Hommage à Hubert Landais, Paris, Blanchard, 1987, p. 135-142, p. 135-142
- Lüdke, Dietmar, Die Statuetten der gotischen Goldschmiede, Munich, Tuduv, 1983, p. 627-628, n° 255b
- Constable, W. G. ; Sterling, Charles (dir.), Exhibition of french art 1200-1900, cat. exp. (Londres (Royaume Uni), Royal Academy of Arts, 4 janvier - 12 mars 1932), Londres, 1932, p. 272-273, n° 572k
- Marquet de Vasselot, Jean-Joseph, Musée du Louvre. Catalogue sommaire de l'orfèvrerie, de l'émaillerie et des gemmes du Moyen Age au XVIIème siècle, Paris, Gaston Braun éditeur, 1914, p. 26, MV 122
- Molinier, Emile, Histoire des arts appliqués à l'industrie du Ve, à la fin du XVIIIe siècle., IV, l'orfèvrerie religieuse et civile, 1ère partie, du Ve à la fin du XVe siècle, Paris, E. Lévy, 1901, p. 228-229
- Darcel, Alfred, Musée national du Moyen Age et de la Renaissance [Louvre]. Série D. Notice des émaux et de l'orfèvrerie, 4e éd. avec supplément par E. Molinier, Paris, 1891, D 944
- Molinier, Emile, « Deux reliquaires provenant de la chapelle de l'ordre du Saint-Esprit », Gazette archéologique, 12, 1887, p. 94-98, p. 94-98
- Barbet de Jouy, Henry, Notice des antiquités, objets du Moyen Age, de la Renaissance et des Temps modernes composant le musée des Souverains, Paris, 1868, n° 76 et 77
- Labarte, Jules, Histoire des arts industriels au Moyen-Âge et à l’époque de la Renaissance., 4 vol., Paris, Librairie A. Morel, 1864-1866, p. 339
- Le Roux de Lincy, Antoine, Détails sur la vie privée d’Anne de Bretagne, femme de Charles VIII et de Louis XII, suivis d’extraits des inventaires de meubles ayant appartenu à cette princesse, Paris, Firmin Didot frères, 1850, p. 27
Last updated on 01.02.2023
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