Numéro d’inventaire
Numéro principal : INV 8023
Autre numéro d'inventaire : MR 2043
Autre numéro d'inventaire : MR 2043
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Messe de saint Martin
Description / Décor
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 1,14 m ; Hauteur avec accessoire : 1,37 m ; Largeur : 0,83 m ; Largeur avec accessoire : 1,06 m
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
3e quart du XVIIe siècle (vers 1654 - 1655)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique
Abbaye de Marmoutier (salle dite de Saint-Martin) ; envoyé à Paris en 1785 à la demande de Charles Claude Flahaut de la Billarderie, comte d’Angiviller (1730-1809), contrôleur général des Bâtiments du Roi, et retenu pour sa propre collection (cf. Grandmaison, 1870) ; saisie révolutionnaire dans la collection du comte
d’Angiviller, 1794 (A.M.N., 1 DD 6, fol. 11) ; exposé dans la Grande Galerie du Louvre, 1810 (cf. Notice, 1810).
Commentaire
Commandé en 1654 pour l’abbaye de Marmoutier, près de Tours, avec trois autres tableaux (voir INV. 8022 ; deux autres compositions sont aujourd’hui conservées au musée des Beaux-Arts de Tours : Saint Sébastien secouru par sainte Irène [huile sur toile ; 192 × 126 cm ; inv. 793.1.2] et Saint Louis soignant les malades
[huile sur toile ; 192 × 126 cm ; inv. 793.1.3]). Envoyé à Paris à l’instigation du comte d’Angiviller, contrôleur général des Bâtiments du Roi, en 1875. Restauré puis retenu par d’Angiviller pour sa collection personnelle (lettre de d’Angiviller au prieur de Marmoutier du 11 septembre 1786 ; cf. Grandmaison, 1870). C’est le plus célèbre tableau de la série peinte par Le Sueur pour Marmoutier : « La simplicité de la mise en page, avec cette prédominance si frappante des figures de profil, aux têtes petites et au drapé tombant en plis verticaux, la sobriété du décor architectural, la lumière blonde qui baigne la scène tout entière, le coloris vif et précieux, tout
évoque l’art de l’enluminure » (cf. Mérot, 1987, p. 327). Le sujet est inspiré de La Légende dorée de Jacques de Voragine (vie de saint Martin) : « Saint Martin, un jour de fête, allant à l’église, fut suivi par un pauvre qui était nu. Le saint ordonna à son archidiacre de revêtir cet indigent : mais celui-là ayant tardé à le faire, Martin entra dans la sacristie, donna sa tunique au pauvre en lui commandant de sortir aussitôt. Or, comme l’archidiacre l’avertissait qu’il était temps de commencer les saints mystères, saint Martin répondit qu’il n’y pouvait y aller avant que le pauvre n’eût reçu un habit. C’était de lui-même qu’il parlait. L’archidiacre, qui ne comprenait pas, parce qu’il voyait saint Martin revêtu de sa chape de dessus, sans se douter qu’il eût été nu sur lui, répond qu’il n’y a pas de pauvre. Alors le saint
dit : Qu’on m’apporte un habit, et il n’y aura pas de pauvre à vêtir. L’archidiacre fut forcé d’aller au marché et prenant pour cinq pièces d’argent une tunique sale et courte, qu’on appelle pénule, comme on dirait presque nulle, il la jeta en colère aux pieds de Martin, qui se retira à l’écart pour la mettre ; or les manches de la pénule n’allaient que jusqu’au coude et elle descendait seulement à ses genoux. Néanmoins, Martin s’avança ainsi revêtu pour célébrer la messe. Mais pendant le saint sacrifice un globe de feu apparut sur sa tête, et beaucoup de personnes l’y remarquèrent. C’est pour cela qu’on dit qu’il était l’égal des apôtres. » Le tableau du Louvre a été rentoilé par Raymond Lepage à Montauban en 1941. Il a été restauré en couche picturale par Lucien Aubert en 1942 puis en 1967. Il a été refixé par Yves Lepavec en 1978 puis en 1992.
Abbaye de Marmoutier (salle dite de Saint-Martin) ; envoyé à Paris en 1785 à la demande de Charles Claude Flahaut de la Billarderie, comte d’Angiviller (1730-1809), contrôleur général des Bâtiments du Roi, et retenu pour sa propre collection (cf. Grandmaison, 1870) ; saisie révolutionnaire dans la collection du comte
d’Angiviller, 1794 (A.M.N., 1 DD 6, fol. 11) ; exposé dans la Grande Galerie du Louvre, 1810 (cf. Notice, 1810).
Commentaire
Commandé en 1654 pour l’abbaye de Marmoutier, près de Tours, avec trois autres tableaux (voir INV. 8022 ; deux autres compositions sont aujourd’hui conservées au musée des Beaux-Arts de Tours : Saint Sébastien secouru par sainte Irène [huile sur toile ; 192 × 126 cm ; inv. 793.1.2] et Saint Louis soignant les malades
[huile sur toile ; 192 × 126 cm ; inv. 793.1.3]). Envoyé à Paris à l’instigation du comte d’Angiviller, contrôleur général des Bâtiments du Roi, en 1875. Restauré puis retenu par d’Angiviller pour sa collection personnelle (lettre de d’Angiviller au prieur de Marmoutier du 11 septembre 1786 ; cf. Grandmaison, 1870). C’est le plus célèbre tableau de la série peinte par Le Sueur pour Marmoutier : « La simplicité de la mise en page, avec cette prédominance si frappante des figures de profil, aux têtes petites et au drapé tombant en plis verticaux, la sobriété du décor architectural, la lumière blonde qui baigne la scène tout entière, le coloris vif et précieux, tout
évoque l’art de l’enluminure » (cf. Mérot, 1987, p. 327). Le sujet est inspiré de La Légende dorée de Jacques de Voragine (vie de saint Martin) : « Saint Martin, un jour de fête, allant à l’église, fut suivi par un pauvre qui était nu. Le saint ordonna à son archidiacre de revêtir cet indigent : mais celui-là ayant tardé à le faire, Martin entra dans la sacristie, donna sa tunique au pauvre en lui commandant de sortir aussitôt. Or, comme l’archidiacre l’avertissait qu’il était temps de commencer les saints mystères, saint Martin répondit qu’il n’y pouvait y aller avant que le pauvre n’eût reçu un habit. C’était de lui-même qu’il parlait. L’archidiacre, qui ne comprenait pas, parce qu’il voyait saint Martin revêtu de sa chape de dessus, sans se douter qu’il eût été nu sur lui, répond qu’il n’y a pas de pauvre. Alors le saint
dit : Qu’on m’apporte un habit, et il n’y aura pas de pauvre à vêtir. L’archidiacre fut forcé d’aller au marché et prenant pour cinq pièces d’argent une tunique sale et courte, qu’on appelle pénule, comme on dirait presque nulle, il la jeta en colère aux pieds de Martin, qui se retira à l’écart pour la mettre ; or les manches de la pénule n’allaient que jusqu’au coude et elle descendait seulement à ses genoux. Néanmoins, Martin s’avança ainsi revêtu pour célébrer la messe. Mais pendant le saint sacrifice un globe de feu apparut sur sa tête, et beaucoup de personnes l’y remarquèrent. C’est pour cela qu’on dit qu’il était l’égal des apôtres. » Le tableau du Louvre a été rentoilé par Raymond Lepage à Montauban en 1941. Il a été restauré en couche picturale par Lucien Aubert en 1942 puis en 1967. Il a été refixé par Yves Lepavec en 1978 puis en 1992.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Marmoutier, abbaye, Commanditaire (près de Tours)
Flahaut de la Billarderie, Charles Claude, comte d'Angiviller, dit aussi Comte d'Angiviller, Propriétaire (Comte d'Angiviller)
Flahaut de la Billarderie, Charles Claude, comte d'Angiviller, dit aussi Comte d'Angiviller, Propriétaire (Comte d'Angiviller)
Mode d’acquisition
saisie révolutionnaire
Date d’acquisition
date : 1794
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
non exposé
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 142, ill.coul., n°286
- Lichtenstein, Jacqueline ; Michel, Christian, Conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Tome II.Les conférencesau temps de Guillet de Saint Georges, 1682-1699, Conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture, Paris, Beaux-arts de Paris les éditions, 2008, p. 282-283
- Le dieu caché. Les peintres du Grand Siècle et la vision de Dieu, cat. exp. (Rome (Italie), Académie de France, Villa Médicis, octobre 2000 - janvier 2001), Rome, De Luca, 2000, n°60
- Mérot, Alain, Eustache Le Sueur (1616-1655), Paris, Arthena, 1987, p. 3, 16, 36, 62-63, 71, 84, 97, 100, 277, 294, 320-327, Pl. XXIV (coul.), Fig. 468 (n&b), n° 191
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. IV. Ecole française, L-Z, Paris, R.M.N., 1986, p. 55, ill. n&b
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole ; Rosenberg, Pierre, Musée du Louvre. Catalogue illustré des peintures. Ecole française. XVIIe et XVIIIe siècles : I, A-L, Paris, Musées nationaux, 1974, p. 248, 285, fig. 542, n° 542
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole, Catalogue des peintures du musée du Louvre. I, Ecole française, Paris, R.M.N., 1972, p. 242
- Brière, Gaston, Musée national du Louvre. Catalogue des peintures exposées dans les galeries. I.Ecole française, Paris, Musées nationaux, 1924, p. 165, n° 563
Expositions
- Prêt de deux tableaux de Le Sueur, Tours (France), Musée des Beaux-Arts, 01/04/2005 - 31/03/2006
- Le dieu caché, Rome (Externe, Italie), Villa Médicis (Académie de France), 18/10/2000 - 28/01/2001
- Eustache Le Sueur, Grenoble (France), Musée de Grenoble, 19/03/2000 - 02/07/2000
- La peinture française du XVIIè au XIXè siècle, Shanghai (Chine), Musée des Beaux-Arts, 20/10/1982 - 10/11/1982, étape d'une exposition itinérante
- La peinture française du XVIIè au XIXè siècle, Pékin (Chine), China International Exhibition Center, 15/09/1982 - 13/10/1982, étape d'une exposition itinérante
Dernière mise à jour le 12.12.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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