Le pape Nicolas V, en 1449, se fait ouvrir le caveau de saint François d'Assise

Numéro principal : INV 5359
Autre numéro d'inventaire : MR 1850

Département des Peintures

La Hyre, Laurent de (Paris, 1606 - Paris, 1656)
France École de

Titre : Le pape Nicolas V, en 1449, se fait ouvrir le caveau de saint François d'Assise

Signature :
S.D.b.g. :" L. de La Hire in. et F. 1630"

Hauteur : 2,21 m ; Largeur : 1,64 m

huile sur toile

2e quart du XVIIe siècle (1630)

Historique :
Église du couvent des Capucins du Marais, Paris ; saisi à la Révolution ; dépôt des Petits-Augustins, 1795 (cf. A.M.M.F., 1883-1897) ; mis en réserve au Louvre, 1797 (cf. Cantarel-Besson, 1992) ; présenté dans la Grande Galerie en 1810.

Commentaire :
Peint pour la chapelle Saint-François dans l’église du couvent des Capucins du Marais, à Paris. En 1691, dans un mémoire historique sur la vie et les ouvrages de Laurent de La Hyre lu à l’Académie royale de peinture et de sculpture, Guillet de Saint-Georges donne l’explication suivante sur le tableau : « Ensuite, dans la chapelle de Saint-François, il [La Hyre] a représenté ce Père séraphique en l’état où son corps fut trouvé longtemps après sa mort par le pape Nicolas V. Ce fut en 1449. Ce pape étant dans la ville d’Assise, et voulant satisfaire une sainte curiosité, descendit dans la voûte souterraine de l’église où le corps de saint François était enfermé. Il le trouva tout entier et sans corruption, ferme et droit sur ses pieds, les yeux entrouverts et tournés vers le ciel. Dans le tableau on voit que le pape lève un peu le bas de la robe du saint, et qu’il lui trouve les pieds marqués des stigmates, ou plaies sacrées, dont le sang est encore tout vermeil. C’est dans ce tableau que M. de La Hyre s’est peint au naturel, et comme le pape était alors accompagné du cardinal Astorgius, d’un évêque, de son secrétaire, du gardien du couvent et de trois religieux, M. de La Hyre travaillant à ces figures a fait son portrait en représentant ce secrétaire » (cf. Guillet de Saint-Georges, 1691). Le secrétaire, Pietro Nocetto, qui serait donc un autoportrait de Laurent de La Hyre, est le personnage qui apparaît juste au-dessus du pape, tourné vers la figure du cardinal Astorgius. Le sujet fait partie de la légende franciscaine telle qu’elle a été diffusée par la gravure, puis par la peinture, et fixée dans les publications de la fin du xvie siècle (Historiarum seraphicae religionis libri tres, Venise, 1586, p. 247-248). La scène est éclairée par la torche tenue par le religieux au premier plan à droite, un emploi du clair-obscur remarquable à une date aussi précoce à Paris. En 1862, Charles Blanc juge que le tableau est « le meilleur morceau de La Hyre » et ajoute : « Si son tableau est peint cette fois presque avec la solidité d’un Valentin, on peut dire qu’il est senti comme un Le Sueur » (cf. Blanc, 1862). Le tableau de La Hyre a été gravé, avec quelques variantes importantes, par Pierre Landry (1630-1701) (N. Milovanovic, 2021).

Paris, couvent des Capucins

saisie révolutionnaire

date : 1793

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

saisie révolutionnaire