Numéro d’inventaire
Numéro principal : MI 1048
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Démocrite riant
Description / Décor
Inscriptions
Nature de marque :
cachet de cire
cachet de cire
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 0,69 m ; Hauteur avec accessoire : 0,965 m ; Largeur : 0,57 m ; Largeur avec accessoire : 0,81 m
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
XVIIe siècle (1692)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique:
Peut-être collection Augustin Blondel de Gagny (1695-1776), connaisseur et collectionneur ; acheté à celui-ci le 29 juillet 1723 par Charles Tardif, intendant du maréchal de Boufflers ; inventaire après décès de Tardif, 1728 ; légué au noviciat des Jésuites le 20 avril 1728 ; rendu aux héritiers à la suite d’un procès ; peut-être collection Villers (inscription au revers de la toile : « peint par P. P. Rubens en 1630. cabinet de M. de Villers ») ; peut-être coll. de Dominique Vivant Denon (1747-1825) (d’après une étiquette collée sur le châssis « Cabinet de M. Denon », mais ne figure pas dans la vente Denon de 1826) ; collection du général Despinoy ; sa vente après décès, Paris, 14 janvier – 9 février 1850, no 871 ; collection Roehn (acquis à la vente Despinoy, Paris) ; collection du Dr Louis La Caze avant 1860 ; legs du Dr Louis La Caze, 1869 (Cat. Reiset, no 187).
Commentaire:
Tableau de style résolument rubénien, peint par Coypel en 1692 d’après la lettre de l’eau-forte exécutée sans doute la même année par l’artiste lui-même et comprenant les vers suivants : « Cet enjoué censeur des sotises des hommes / Et que rien n’a jamais aigry / Que n’a-t-il veu le jour dans le siècle où nous sommes / Il aurait bien autrement ri. » Fixé dès le xve siècle en Italie et connaissant un grand succès au cours du xviie siècle, ce type iconographique du Démocrite qui rit est représenté par contraste avec l’Héraclite qui pleure d’après plusieurs auteurs antiques : la lettre (apocryphe) d’Hippocrate à Damagète, Sénèque, De la colère, II, 10, et Juvénal, Satires, X. La réunion des deux philosophes présocratiques illustre les deux attitudes possibles face aux vices et aux malheurs du monde : l’ironie caustique et le pessimisme. Cependant, Coypel n’a pas peint le pendant iconographique, l’Héraclite pleurant. C’est pourquoi le Démocrite riant, avec sa grande liberté de touche, paraît être une figure de fantaisie s’inscrivant dans une tradition nordique qui se poursuit en France au xviiie siècle, notamment avec les compositions de Fragonard (cf. Garnier, 1989) (N. Milovanovic, 2021).
Peut-être collection Augustin Blondel de Gagny (1695-1776), connaisseur et collectionneur ; acheté à celui-ci le 29 juillet 1723 par Charles Tardif, intendant du maréchal de Boufflers ; inventaire après décès de Tardif, 1728 ; légué au noviciat des Jésuites le 20 avril 1728 ; rendu aux héritiers à la suite d’un procès ; peut-être collection Villers (inscription au revers de la toile : « peint par P. P. Rubens en 1630. cabinet de M. de Villers ») ; peut-être coll. de Dominique Vivant Denon (1747-1825) (d’après une étiquette collée sur le châssis « Cabinet de M. Denon », mais ne figure pas dans la vente Denon de 1826) ; collection du général Despinoy ; sa vente après décès, Paris, 14 janvier – 9 février 1850, no 871 ; collection Roehn (acquis à la vente Despinoy, Paris) ; collection du Dr Louis La Caze avant 1860 ; legs du Dr Louis La Caze, 1869 (Cat. Reiset, no 187).
Commentaire:
Tableau de style résolument rubénien, peint par Coypel en 1692 d’après la lettre de l’eau-forte exécutée sans doute la même année par l’artiste lui-même et comprenant les vers suivants : « Cet enjoué censeur des sotises des hommes / Et que rien n’a jamais aigry / Que n’a-t-il veu le jour dans le siècle où nous sommes / Il aurait bien autrement ri. » Fixé dès le xve siècle en Italie et connaissant un grand succès au cours du xviie siècle, ce type iconographique du Démocrite qui rit est représenté par contraste avec l’Héraclite qui pleure d’après plusieurs auteurs antiques : la lettre (apocryphe) d’Hippocrate à Damagète, Sénèque, De la colère, II, 10, et Juvénal, Satires, X. La réunion des deux philosophes présocratiques illustre les deux attitudes possibles face aux vices et aux malheurs du monde : l’ironie caustique et le pessimisme. Cependant, Coypel n’a pas peint le pendant iconographique, l’Héraclite pleurant. C’est pourquoi le Démocrite riant, avec sa grande liberté de touche, paraît être une figure de fantaisie s’inscrivant dans une tradition nordique qui se poursuit en France au xviiie siècle, notamment avec les compositions de Fragonard (cf. Garnier, 1989) (N. Milovanovic, 2021).
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dr La Caze, Louis, Donateur
Mode d’acquisition
legs
Date d’acquisition
date : 1869
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Sully, [Peint] Salle 916 - Les peintres de Louis XIV, Salle 916 - (ex_salle 35F)
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 53, ill. coul., n° 118
- Loyrette, Henri (dir.), La recherche au musée du Louvre, 2011, Paris/Milan, Musée du Louvre/Officina Libraria, 2012, p. 336
- Sahut, Marie-Catherine, « Le tableau du mois n° 179: Le Démocrite », Tableau du mois, 179, du 4 au 30 mai 2011, 2011, 1-4, p. 1-4, coul, p. 1
- La Collection La Caze. Chefs d'oeuvre des peintures des XVIIe et XVIIIe siècles, cat. exp. (Paris, Musée du Louvre, 26 avril - 9 juillet 2007; Pau, musée des Beaux-Arts, 20 septembre - 10 décembre 2007; Londres, Wallace Collection, Hertford House, du 14 février au 18 mai 2008), Paris, Musée du Louvre éditions/Hazan, 2007, p. 77, 192, ill. coul., fig. 154
- Faroult, Guillaume (dir.), La Caze. Catalogue de la collection [cédérom joint au catalogue de l'exposition La Collection La Caze. Chefs d'oeuvre des peintures des XVIIe et XVIIIe siècles], Paris, Musée du Louvre éditions/Hazan, 2007, p. 518-519, ill. coul.
- Garnier, Nicole, Antoine Coypel (1661-1722), Neuilly-sur-Seine, Arthena, 1989, p. 113-114, pl. VII (coul.), n° 46
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. III. Ecole française, A-K, Paris, R.M.N., 1986, p. 171, ill. n&b
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole ; Rosenberg, Pierre, Musée du Louvre. Catalogue illustré des peintures. Ecole française. XVIIe et XVIIIe siècles : I, A-L, Paris, Musées nationaux, 1974, p. 88, 264, fig. 164, n° 164
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole, Catalogue des peintures du musée du Louvre. I, Ecole française, Paris, R.M.N., 1972, p. 106
- Reiset, Frédéric, Notice des tableaux légués au Musée Impérial du Louvre par M. Louis La Caze, Paris, Ch. de Mourgues frères, 1870, n° 187
Bibliographie de comparaison
- Rimaud, Yohan (dir.), Le Beau siècle : la vie artistique à Besançon : de la conquête à la révolution (1674-1792), cat. exp. (Besançon (Externe, France), Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie, 10 novembre 2022 au 19 mars 2023), Paris, Éditions courtes et longues, 2022, Disponible sur : <ark:/12148/cb47154992k> , p. 229
Expositions
- L'académie Royale de Peinture, sculpture et architecture de Toulouse., Toulouse (France), Musée Paul Dupuy, 17/01/2000 - 30/04/2001
- L'anima e il volto, Milan (Externe, Italie), Palazzo Reale, 29/10/1998 - 14/03/1999
- Influence des anciens Pays-bas sur la peinture française, Lille (Externe, France), Musée des Beaux-Arts, 14/09/1985 - 08/12/1985
Dernière mise à jour le 16.01.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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