Apparition de la Vierge, accompagnée de sainte Agnès, sainte Thècle, saint Pierre et saint Paul à saint Martin

Numéro principal : INV 8022
Autre numéro d'inventaire : MR 2035

Département des Peintures

Le Sueur, Eustache (Paris, 1616 - Paris, 1655)
France École de

Titre : Apparition de la Vierge, accompagnée de sainte Agnès, sainte Thècle, saint Pierre et saint Paul à saint Martin
Ancien titre : Apparition de sainte Scholastique à saint Benoît

Hauteur : 1,435 m ; Hauteur avec accessoire : 1,644 m ; Largeur : 1,31 m ; Largeur avec accessoire : 1,477 m

huile sur toile (transposition)

Milieu du XVIIe siècle (vers 1654 - 1655)

Historique
Abbaye de Marmoutier (salle dite de Saint-Martin) ; envoyé à Paris en 1785 à la demande de Charles Claude Flahaut de la Billarderie, comte d’Angiviller (1730-1809), contrôleur général des Bâtiments du Roi ; restauré puis renvoyé à l’abbaye de Marmoutier, 1786 ; saisi à la Révolution, 1793 ; transféré au Louvre, 1801
(A.M.N., Z4, 24 juillet 1801) ; exposé dans la Grande Galerie, 1810 (cf. Notice, 1810).

Commentaire
Commandé en 1654 pour l’abbaye de Marmoutier, près de Tours, avec trois autres tableaux (voir INV. 8023 ; deux autres compositions sont aujourd’hui conservées au musée des Beaux-Arts de Tours : Saint Sébastien secouru par sainte Irène [huile sur toile ; 192 × 126 cm ; inv. 793.1.2] et Saint Louis soignant les malades
[huile sur toile ; 192 × 126 cm ; inv. 793.1.3]). Le sujet est tiré de La Légende dorée de Jacques de Voragine (vie de saint Martin) : « Saint Martin étant dans sa cellule, Sévère et Gallus, ses disciples, qui attendaient à la porte, furent frappés tout à coup d’une merveilleuse frayeur en entendant plusieurs personnes en conversation dans la cellule. Ayant questionné plus tard à ce sujet saint Martin : Je vous dirai, répondit-il, mais ne le dites à personne, je vous en prie. Ce sont sainte Agnès, sainte Thècle et la sainte Vierge Marie qui sont venues vers moi. Et il avoua que ce n’était pas ce jour-là seulement, ni la seule fois qu’il eût reçu
leur visite. Il raconta que les apôtres saint Pierre et saint Paul lui apparaissaient souvent. » Les lignes sinueuses des drapés des saints et de la Vierge s’ordonnent en demi-cercle autour de saint Martin agenouillé, sa crosse et sa mitre étant posées au premier plan. Le coloris se concentre dans l’apparition miraculeuse, chaque figure étant néanmoins nettement délimitée. Envoyé à Paris à l’instigation du comte d’Angiviller, contrôleur général des Bâtiments du Roi, restauré en 1785
puis renvoyé à Marmoutier (cf. Guiffrey (J. J.), 1877). Un dessin préparatoire est conservé au musée des Beaux-Arts de Besançon (pierre noire et rehauts de blanc ; 16,6 × 26,5 cm ; inv. D. 1526). Le tableau était autrefois connu sous les titres erronés Apparition de la Vierge à saint Benoît et Apparition de sainte Scholastique à
saint Benoît. L’étude au laboratoire a montré que l’oeuvre a été anciennement transposée. Le format original était cintré dans la partie supérieure centrale (C2RMF, F3662, rapport n°29617 :Élisabeth Ravaud). Le tableau a été restauré par Lucien Aubert en 1967-1968 puis par Rémi Rabu en support et Bénédicte Trémolières en
couche picturale en 1999-2000.

Marmoutier, abbaye, Commanditaire (près de Tours)

saisie révolutionnaire

date d'arrivée au Musée : 1801

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

saisie révolutionnaire