Numéro d’inventaire
Numéro principal : INV 5493
Autre numéro d'inventaire : MR 1859
Autre numéro d'inventaire : MR 1859
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : La descente de Croix
Description / Décor
Serviteurs, Joseph d'Arimathie et Nicodèmee grimpent sur la croix et en descendent le corps du Christ. Marie éplorée, ses sœurs, l'apôtre Jean, Marie Madeleine, un groupe de femmes et de fidèles, sont présents. Deux personnages étendent le linceul au sol.
Inscriptions
Signature :
S.D.b.d.: "J.Jouvenet 1697"
S.D.b.d.: "J.Jouvenet 1697"
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 4,24 m ; Largeur : 3,12 m
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
4e quart du XVIIe siècle (1697)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique :
Église des Capucines de la place Louis-le-Grand (place Vendôme), Paris ; déposé à l’Académie royale de peinture et de sculpture, 1756 (en échange d’une copie par J. Restout) ; collection de l’Académie ; saisi à la Révolution, 1792 ; exposé au Louvre, 1796 (cf. Koenig, 2010).
Commentaire :
C’est la composition la plus illustre de Jean Jouvenet. Elle été copiée à d’innombrables reprises (cf. Gouzi et Schnapper, 2010, p. 234-237). Elle est inspirée de la célèbre Descente de Croix de Rubens peinte pour l’autel de la guilde des Arquebusiers dans la cathédrale d’Anvers (1612-1616 ; in situ). Elle procède également du même sujet peint par Charles Le Brun pour les Carmélites de Lyon à la demande du maréchal de Villeroy (v. 1679 ; musée des Beaux- Arts de Rennes). Jouvenet fait ressortir, en les séparant, les plages claires du corps du Christ et du linceul dans lequel on s’apprête à l’envelopper. L’effet de relief est saisissant. La composition est construite par les gestes expressifs des personnages, les bras tendus dessinant des lignes de force diagonales, verticales et horizontales. La Descente de Croix a été peinte pour le maître-autel de l’église des Capucines de la place Louis-le-Grand à Paris (place Vendôme). Mais la peinture de Jouvenet s’y est rapidement dégradée. En 1756, le tableau a été abrité, par décision de Louis XV et sur demande des membres de l’Académie royale de peinture et du directeur général des Bâtiments, le marquis de Marigny, à l’Académie royale en échange d’une copie par Jean Restout remise aux religieuses : « Ensuite, le secrétaire a fait lecture d’une lettre de M. le Directeur général, à lui adressée, par laquelle il le charge de faire savoir à la compagnie que le roi a accepté le sacrifice que les Dames religieuses capucines lui ont fait du tableau du maître-autel de leur église, et en cela Sa Majesté, sur la représentation de M. de Marigny, a rempli les voeux de l’Académie qui désirait avoir ce tableau, pour veiller à la conservation de cet admirable morceau de M. Jouvenet ; mais comme 192 INV. 5502 La Messe du chanoine Antoine de La Porte T. H. 1,62 ; L. 1,41 Vers 1710 Probablement commandé par le chapitre de Notre-Dame de Paris pour honorer la mémoire du chanoine Antoine de La Porte (1627-1710). Il était appelé le « chanoine jubilé » car il occupait ses fonctions depuis cinquante ans, en 1708, lorsqu’il décida de contribuer financièrement à réaliser le Voeu de Louis XIII en faisant réaménager le décor du choeur de Notre-Dame (cf. Auzas, 1952). La composition montre le chanoine de La Porte officiant dans le choeur de Notre-Dame. La vue est imaginaire car le choeur de la cathédrale était alors en chantier, les statues de Guillaume et d’Antoine Coustou et la Pietà de Nicolas Coustou n’étant mises en place qu’en 1715 et 1723. Le tableau de Jouvenet a été inventorié dans la salle de la recette générale du
chapitre cathédral de Notre-Dame le 18 novembre 1790 : « L’abbé Delaporte disant la messe dans le choeur de Notre-Dame : ce tableau est peint par Jouvenet » (cf. Stein (H.), 1890). L’idée que le roi a conçue de ce tableau pourrait lui faire désirer de le voir dans ses appartements, l’Académie ne doit espérer d’en jouir que dans le
cas où Sa Majesté ne jugerait pas à propos d’en décorer quelqu’une de ses Maisons Royales. Le roi ordonne, par cette même lettre, que M. Restout, neveu de ce grand peintre, et recteur en cette Académie, en fera une copie pour dédommager ces Dames religieuses du sacrifice qu’elles font de l’originel » (cf. Procès-verbaux, [1648-1793] éd. 1875-1892, VII (1886), p. 16). C’est alors que le tableau a été restauré par Guillemard (A.N., O1 1922 A, fol. 52 et 56, O1 1908 A, fol. 92). La
composition a été gravée par Louis Desplaces. La Descente de Croix a été présentée au musée du Louvre à partir de 1796 (cf. Koenig, 2010). Le tableau a été restauré par Jacques Roullet en 1942. Il a été refixé à la cire-résine par Henri Linard en 1966 (N. Milovanovic, 2021).
Église des Capucines de la place Louis-le-Grand (place Vendôme), Paris ; déposé à l’Académie royale de peinture et de sculpture, 1756 (en échange d’une copie par J. Restout) ; collection de l’Académie ; saisi à la Révolution, 1792 ; exposé au Louvre, 1796 (cf. Koenig, 2010).
Commentaire :
C’est la composition la plus illustre de Jean Jouvenet. Elle été copiée à d’innombrables reprises (cf. Gouzi et Schnapper, 2010, p. 234-237). Elle est inspirée de la célèbre Descente de Croix de Rubens peinte pour l’autel de la guilde des Arquebusiers dans la cathédrale d’Anvers (1612-1616 ; in situ). Elle procède également du même sujet peint par Charles Le Brun pour les Carmélites de Lyon à la demande du maréchal de Villeroy (v. 1679 ; musée des Beaux- Arts de Rennes). Jouvenet fait ressortir, en les séparant, les plages claires du corps du Christ et du linceul dans lequel on s’apprête à l’envelopper. L’effet de relief est saisissant. La composition est construite par les gestes expressifs des personnages, les bras tendus dessinant des lignes de force diagonales, verticales et horizontales. La Descente de Croix a été peinte pour le maître-autel de l’église des Capucines de la place Louis-le-Grand à Paris (place Vendôme). Mais la peinture de Jouvenet s’y est rapidement dégradée. En 1756, le tableau a été abrité, par décision de Louis XV et sur demande des membres de l’Académie royale de peinture et du directeur général des Bâtiments, le marquis de Marigny, à l’Académie royale en échange d’une copie par Jean Restout remise aux religieuses : « Ensuite, le secrétaire a fait lecture d’une lettre de M. le Directeur général, à lui adressée, par laquelle il le charge de faire savoir à la compagnie que le roi a accepté le sacrifice que les Dames religieuses capucines lui ont fait du tableau du maître-autel de leur église, et en cela Sa Majesté, sur la représentation de M. de Marigny, a rempli les voeux de l’Académie qui désirait avoir ce tableau, pour veiller à la conservation de cet admirable morceau de M. Jouvenet ; mais comme 192 INV. 5502 La Messe du chanoine Antoine de La Porte T. H. 1,62 ; L. 1,41 Vers 1710 Probablement commandé par le chapitre de Notre-Dame de Paris pour honorer la mémoire du chanoine Antoine de La Porte (1627-1710). Il était appelé le « chanoine jubilé » car il occupait ses fonctions depuis cinquante ans, en 1708, lorsqu’il décida de contribuer financièrement à réaliser le Voeu de Louis XIII en faisant réaménager le décor du choeur de Notre-Dame (cf. Auzas, 1952). La composition montre le chanoine de La Porte officiant dans le choeur de Notre-Dame. La vue est imaginaire car le choeur de la cathédrale était alors en chantier, les statues de Guillaume et d’Antoine Coustou et la Pietà de Nicolas Coustou n’étant mises en place qu’en 1715 et 1723. Le tableau de Jouvenet a été inventorié dans la salle de la recette générale du
chapitre cathédral de Notre-Dame le 18 novembre 1790 : « L’abbé Delaporte disant la messe dans le choeur de Notre-Dame : ce tableau est peint par Jouvenet » (cf. Stein (H.), 1890). L’idée que le roi a conçue de ce tableau pourrait lui faire désirer de le voir dans ses appartements, l’Académie ne doit espérer d’en jouir que dans le
cas où Sa Majesté ne jugerait pas à propos d’en décorer quelqu’une de ses Maisons Royales. Le roi ordonne, par cette même lettre, que M. Restout, neveu de ce grand peintre, et recteur en cette Académie, en fera une copie pour dédommager ces Dames religieuses du sacrifice qu’elles font de l’originel » (cf. Procès-verbaux, [1648-1793] éd. 1875-1892, VII (1886), p. 16). C’est alors que le tableau a été restauré par Guillemard (A.N., O1 1922 A, fol. 52 et 56, O1 1908 A, fol. 92). La
composition a été gravée par Louis Desplaces. La Descente de Croix a été présentée au musée du Louvre à partir de 1796 (cf. Koenig, 2010). Le tableau a été restauré par Jacques Roullet en 1942. Il a été refixé à la cire-résine par Henri Linard en 1966 (N. Milovanovic, 2021).
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Académie royale de Peinture et de Sculpture, Propriétaire, 1756
Mode d’acquisition
saisie révolutionnaire
Date d’acquisition
date : 1793
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Sully, [Peint] Salle 915 - Jean Jouvenet (1644-1717)
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 80, ill. coul., n°192
- Brownlee, Peter John, Samuel F. B. Morse's Gallery of the Louvre. A guide to the Painting, Chicago, Terra Foundation for American Art, 2014, p. 24
- Peter John Brownlee (dir.), Samuel F. B. Morse's Gallery of the Louvre and the art of invention, cat. exp. (exposition itinérante à travers les Etats-Unis, 2015-2018), Chicago, Terra Foundation for American Art/ Yale University Press, 2014, p. 12, 42, 52-54, 55, 59, 155, 200, pl. 1, fig. 28, fig. 29, fig. 76
- 1704. Le Salon, les arts et le roi, cat. exp. (Sceaux (France), Musée de l'Ile-de-France, Domaine départemental de Sceaux, du 22 mars au 30 juin 2013), Milan, Silvana Editoriale, 2013, p. 74, ill. p. 75 (n° 59)
- Lett, Matthieu, « Nach Jarhrzehnten wieder greifbar: Antoine Schnappers Habilitationsschrift », Kunstchronik, Juin 2013, 66. Jahrgang/ Heft 6, 2013, p. 284-289, p. 287
- Koenig, Stéphanie, « Le Muséum des Arts (Louvre) en 1796 : catalogue des peintures exposées », Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 2010, 2011, p. 169-189, p. 180, 186, 188, n° 122bis
- Schnapper, Antoine, Jean Jouvenet (1644-1717) et la peinture d'histoire à Paris, Paris, Arthéna, 2010, p. 233-236, ill. p. 4 (coul.), p. 235 (n&b), P. 98
- Loire, Stéphane, Musée du Louvre. Peintures françaises. XIVe-XVIIe siècles. Guide de visite, Paris, Réunion des musées nationaux, 1989, p. 95, n&b
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. III. Ecole française, A-K, Paris, R.M.N., 1986, p. 332, ill. n&b
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole ; Rosenberg, Pierre, Musée du Louvre. Catalogue illustré des peintures. Ecole française. XVIIe et XVIIIe siècles : I, A-L, Paris, Musées nationaux, 1974, p. 169, 276, fig. 364, n° 364
- Schnapper, Antoine, Jean Jouvenet (1644-1717) et la peinture d'histoire à Paris, Paris, Léonce Laget, 1974, p. 200-201, fig. 70, n° 72
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole, Catalogue des peintures du musée du Louvre. I, Ecole française, Paris, R.M.N., 1972, p. 169, 218, ill. 364
- Brière, Gaston, Musée national du Louvre. Catalogue des peintures exposées dans les galeries. I.Ecole française, Paris, Musées nationaux, 1924, n° 437
- Villot, Frédéric, Notice des tableaux exposés dans les galeries du Musée Impérial du Louvre. 3ème partie. École française, 1855, n° 301
- Bonfait, Olivier, sous la direction de ; Sarrazin, Béatrice (dir.), « Charles de La Fosse et les arts en France autour de 1700. Colloque international, 18-19 mai 2015, Salle des Colonnes, Grande Ecurie du château de Versailles », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles [en ligne], Num. spécial : 2018, mis en ligne le 22 février 2019, Disponible sur : https://journals.openedition.org/crcv/15354 , [n.p.]
- Auzas, Pierre-Marie, « "La Visitation" de Jouvenet et les sept autres tableaux du chœur de Notre-Dame de Paris », Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, 1969 (1971), pp. 21-38, p. 28
Dernière mise à jour le 26.10.2022
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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