Numéro d’inventaire
Numéro principal : RF 1990 10
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
France
École de
Verdier, François (Paris, 1651 - Paris, 1730)
Ancienne Attribution : Flemalle, Bertholet (Liège, 1614 - Liège, 1675)
Verdier, François (Paris, 1651 - Paris, 1730)
Autres attributions :
Ancienne Attribution : Le Brun, Charles
(Paris, 1619 - Paris, 1690), Atelier de
Ancienne Attribution : Flemalle, Bertholet (Liège, 1614 - Liège, 1675)
description
Dénomination / Titre
Titre : Le Triomphe de la Religion
Description / Décor
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 0,53 m ; Hauteur avec accessoire : 0,624 m ; Largeur : 0,43 m ; Largeur avec accessoire : 0,53 m
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Fin du XVIIe siècle (1686)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique
Famille de Sélys-Longchamps, Belgique ; marché de l’art, Bruxelles, après 1975 ; don de MM. Philippe Carlier et Denis Coekelberghs (galerie d’Arenberg, Bruxelles) en 1990.
Commentaire
Cette peinture a été exécutée au début de 1686 par François Verdier d’après la thèse de théologie de l’abbé Melchior de Polignac (1661-1741), gravée par Gérard Edelinck d’après Charles Le Brun. Cette thèse est documentée par cinq dessins préparatoires de Le Brun conservés au musée du Louvre (Inv. 2934, Inv. 29053,
Inv. 29054, Inv. 29264 et Inv. 29268) et par un fragment de l’esquisse de Le Brun conservée en collection privée, montrant la Justice divine tenant un bouclier aux armes de Melchior de Polignac (huile sur toile ; 32 × 32 cm). François Verdier est également l’auteur du dessin préparatoire de même format et en relation directe avec le tableau du Louvre (Louvre ; Inv. 27697 ; 47 × 39,8 cm ; pierre noire et lavis gris). La seule différence entre le dessin et le tableau est le portrait de Louis XIV dans le médaillon : il est de face dans la peinture, mais de profil dans le dessin. Ce détail du dessin de Verdier a été exécuté par Charles Le Brun lui-même. La peinture du Louvre a été commandée par Charles Le Brun à son élève François Verdier après la révocation de l’édit de Nantes pour plaire au roi, par l’entremise de son confesseur le père de La Chaise et de l’archevêque de Paris, François Harlay de Champvallon : « Le 16 juin 1686, M. Le Brun eut achevé le dessin en camaïeu qui représente l’extinction de l’hérésie après la suppression de l’édit de Nantes, qu’il avait fait pour servir en thèse pour M. l’abbé Polignac. Ce dessin fut porté le même jour au Père de la Chaise et trois jours après à Mgr l’archevêque de Paris, qui en parla au roi le lendemain. Mgr l’archevêque, aussi bien que le Père de la
Chaise, furent extrêmement contents de ce sujet, de la manière qu’il fut traité et entrèrent tous deux si bien dans le sentiment de M. Le Brun, qu’ils en étaient tout remplis » (cf. Mémoires inédits, éd. 1854). La composition illustre le triomphe de la Religion sur l’Hérésie. La Religion est assise sur un char. Elle est coiffée d’une tiare pontificale et élève dans la main droite le livre des Évangiles fermé des septs sceaux, ainsi qu’un calice et une hostie au-dessus desquels plane la colombe du Saint-Esprit. De l’autre main, elle tient un bouclier orné du portrait de Louis XIV. Celui-ci est surmonté par l’allégorie de la Justice divine. Le char est tiré par les symboles des quatre évangélistes : homme (Matthieu), aigle (Jean), boeuf (Luc) et lion (Marc). On aperçoit également deux vertus théologales, l’Espérance, avec
une ancre, et la Charité, embrassant un enfant. La Vérité est peinte en bas à droite : elle a un soleil sur le front, tient ouvert le livre des Évangiles et porte un flambeau. Dans la partie droite, l’Hérésie trébuche, frappée du foudre divin, tenant encore des ouvrages pernicieux. L’Ignorance, avec des oreilles d’âne, tente sans
succès de la soutenir. Le Mensonge est figuré en dessous, levant le masque et accompagné dans sa chute par un dragon. Enfin, tout en bas, la Rébellion se mord l’avant-bras auprès d’un casque, d’un sceptre, d’un couronne et d’un joug (cf. Nivelon, [v. 1697] éd. 2004, p. 463-466). Le tableau du Louvre a été restauré en couche picturale par Bill Whitney en 1990-1991. Ayant été par erreur mis en relation avec le décor de la chambre de Louis XIV au palais des Tuileries, le tableau a
longtemps été attribué à Bertholet Flémal (cf. Helbig, 1890).
Famille de Sélys-Longchamps, Belgique ; marché de l’art, Bruxelles, après 1975 ; don de MM. Philippe Carlier et Denis Coekelberghs (galerie d’Arenberg, Bruxelles) en 1990.
Commentaire
Cette peinture a été exécutée au début de 1686 par François Verdier d’après la thèse de théologie de l’abbé Melchior de Polignac (1661-1741), gravée par Gérard Edelinck d’après Charles Le Brun. Cette thèse est documentée par cinq dessins préparatoires de Le Brun conservés au musée du Louvre (Inv. 2934, Inv. 29053,
Inv. 29054, Inv. 29264 et Inv. 29268) et par un fragment de l’esquisse de Le Brun conservée en collection privée, montrant la Justice divine tenant un bouclier aux armes de Melchior de Polignac (huile sur toile ; 32 × 32 cm). François Verdier est également l’auteur du dessin préparatoire de même format et en relation directe avec le tableau du Louvre (Louvre ; Inv. 27697 ; 47 × 39,8 cm ; pierre noire et lavis gris). La seule différence entre le dessin et le tableau est le portrait de Louis XIV dans le médaillon : il est de face dans la peinture, mais de profil dans le dessin. Ce détail du dessin de Verdier a été exécuté par Charles Le Brun lui-même. La peinture du Louvre a été commandée par Charles Le Brun à son élève François Verdier après la révocation de l’édit de Nantes pour plaire au roi, par l’entremise de son confesseur le père de La Chaise et de l’archevêque de Paris, François Harlay de Champvallon : « Le 16 juin 1686, M. Le Brun eut achevé le dessin en camaïeu qui représente l’extinction de l’hérésie après la suppression de l’édit de Nantes, qu’il avait fait pour servir en thèse pour M. l’abbé Polignac. Ce dessin fut porté le même jour au Père de la Chaise et trois jours après à Mgr l’archevêque de Paris, qui en parla au roi le lendemain. Mgr l’archevêque, aussi bien que le Père de la
Chaise, furent extrêmement contents de ce sujet, de la manière qu’il fut traité et entrèrent tous deux si bien dans le sentiment de M. Le Brun, qu’ils en étaient tout remplis » (cf. Mémoires inédits, éd. 1854). La composition illustre le triomphe de la Religion sur l’Hérésie. La Religion est assise sur un char. Elle est coiffée d’une tiare pontificale et élève dans la main droite le livre des Évangiles fermé des septs sceaux, ainsi qu’un calice et une hostie au-dessus desquels plane la colombe du Saint-Esprit. De l’autre main, elle tient un bouclier orné du portrait de Louis XIV. Celui-ci est surmonté par l’allégorie de la Justice divine. Le char est tiré par les symboles des quatre évangélistes : homme (Matthieu), aigle (Jean), boeuf (Luc) et lion (Marc). On aperçoit également deux vertus théologales, l’Espérance, avec
une ancre, et la Charité, embrassant un enfant. La Vérité est peinte en bas à droite : elle a un soleil sur le front, tient ouvert le livre des Évangiles et porte un flambeau. Dans la partie droite, l’Hérésie trébuche, frappée du foudre divin, tenant encore des ouvrages pernicieux. L’Ignorance, avec des oreilles d’âne, tente sans
succès de la soutenir. Le Mensonge est figuré en dessous, levant le masque et accompagné dans sa chute par un dragon. Enfin, tout en bas, la Rébellion se mord l’avant-bras auprès d’un casque, d’un sceptre, d’un couronne et d’un joug (cf. Nivelon, [v. 1697] éd. 2004, p. 463-466). Le tableau du Louvre a été restauré en couche picturale par Bill Whitney en 1990-1991. Ayant été par erreur mis en relation avec le décor de la chambre de Louis XIV au palais des Tuileries, le tableau a
longtemps été attribué à Bertholet Flémal (cf. Helbig, 1890).
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Mode d’acquisition
don
Date d’acquisition
date : 1990
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
non exposé
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 246, ill.coul., n°518
- La galerie des Glaces : Charles le Brun maître d'oeuvre, cat. exp. (Versailles (France), Musée national du Château de Versailles, galerie des Glaces, salle des Gardes du roi et appartement de madame de Maintenon, 24 septembre-16 décembre 2007), Paris, RMN, 2007,
- Foucart, Jacques (dir.), Musée du Louvre. Nouvelles acquisitions du Département des Peintures (1987-1990), Paris, R.M.N., 1991, p. 81-83
Expositions
- La Galerie des Glaces - Charles Le Brun maître d'œuvre, Versailles (France), Château - Domaine national de Versailles, 24/09/2007 - 16/12/2007
- Preussen 1701. Eine Europaische Geschichte, Berlin (Allemagne), Château de Charlottenburg, 06/05/2001 - 05/08/2001
- Nouvelles acquisitions du département des peintures, Napoléon, Exposition Temporaire sous pyramide, 07/11/1991 - 18/02/1992
Dernière mise à jour le 12.12.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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