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Retable des sept joies de la Vierge
1470 / 1515 (Fin du XVe siècle - début du XVIe siècle)
RF 2045
Département des Peintures
Actuellement visible au Louvre
Salle 819
Aile Richelieu, Niveau 2
Numéro d’inventaire
Numéro principal : RF 2045
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Retable des sept joies de la Vierge
Description / Décor
Panneau central: La Présentation au Temple de l’Enfant Jésus. – À gauche : L’Adoration des Mages. – À droite : Le Christ apparaissant à Marie. – Les trois scènes sont séparées par des bandes dorées en trompe l’oeil, peintes probablement au XIXe siècle, au moment où les nimbes et le fond d’or ont été rénovés et où furent ajoutés des rinceaux néogothiques dans les angles supérieurs qui remplacent probablement des moulures en relief dont on discerne encore les points de fixation (cf. Reynaud, note 30 p. 53).
Inscriptions
Inscription :
Inscriptions au revers sur le cadre au crayon bleu: l'une comme numero d'entrée au Central Collecting Point américain de Munich, et l'autre comme démarquage du même organisme
Inscriptions au revers sur le cadre au crayon bleu: l'une comme numero d'entrée au Central Collecting Point américain de Munich, et l'autre comme démarquage du même organisme
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 1,27 m ; Largeur : 1,82 m
Matière et technique
bois (chêne)
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Fin du XVe siècle - début du XVIe siècle (1470 - 1515)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Couvent des Bénédictines des Maccabées, Cologne ; acquis par Jakob Johann Nepomuk Lyversberg (1761-1834), négociant en tabac, courtier dans le cadre de la sécularisation et de la vente des biens des églises et couvents de Cologne, en 1800-1803, grand amateur de peintures allemandes (on désigne un maître colonais du XVe s., dont il possédait un retable, de son nom : Meister der Lyversberger Passion), Cologne ; prévu dans sa vente après décès (qui fut annulée par ses héritiers), Cologne, 16 VIII 1837, n° 34 : école de Cologne ; ? L. Becker, Cologne (le passage dans cette collection repose seulement sur une tradition non fixée chronologiquement mais reprise par Kier et Zehnder) ; Anton Andreas Hörster, gendre de Lyversberg (il avait épousé Maria Franziska, l’une des filles de Lyversberg), négociant, Francfort-sur-le-Main ; Samuel, dit Frédéric Spitzer (1815-1890), originaire de Vienne, marchand et amateur d’objets de haute époque, Paris ; baron Edmond-Étienne de Beurnonville (1825-1906), Paris ; sa vente, Paris, 9-16 V 1881, n° 555 (comme Meister Wilhelm de Cologne) ; acquis par « Spiridon », selon l’annotation de l’exemplaire du commissairepriseur du cat. de la vente conservé au R.K.D., soit très certainement Joseph Spiridon (1845-1930), grand amateur de primitifs italiens, Paris ; A. Tollin, Paris ; sa vente, Paris, galerie Georges Petit, 28 XI 1889, n° 22 (id.) ; Jean Dollfus (1823-1911), originaire de Mulhouse, d’une famille d’industriels en cotonnades, Paris ; sa vente, Paris, Georges Petit, 1-2 IV 1912, n° 26 (école de Cologne) ; manqué par le Louvre à cette vente où il est adjugé à François Kleinberger qui propose de le revendre immédiatement au musée ; acquis à Kleinberger, avec le concours des enfants de Jean Dollfus (Mme Thorens, née Lilla Dollfus, Adrien Dollfus, Mme Laroy, née Laure Dollfus), 1912 (inscrit à l’Inventaire R.F. comme Maître de la sainte Parenté) ; choisi, dès décembre 1942, par les autorités allemandes sous l’Occupation, dans le cadre d’un échange d’oeuvres d’art entre le IIIe Reich et la France (la contrepartie allemande se fera toujours attendre, en fin de compte) ; remis, avec la Madeleine de Gregor Erhart, dite la Belle Allemande, au Dr Hermann Bunjes, directeur de l’Institut allemand d’histoire de l’art, Paris, le 4 janvier 1944, pour transfert des deux oeuvres en Allemagne, en fait au profit du maréchal Hermann Göring (1893-1946) ; Karinhall,près de Berlin, demeure de Göring, lequel les présente officiellement à diverses personnalités du gouvernement et de l’armée le 12 janvier, jour de son anniversaire (inscrit à l’inventaire des collections de Göring, sous le n° R.M. 1360 [R.M. = Reichsmarschall], mais non immatriculé, à la différence des oeuvres d’art qui arrivaient chez Göring, sans doute en raison du statut particulier du R.F. 2045 et dans l’attente de la finalisation de l’échange avec les autorités françaises) ; revenu après la Seconde Guerre mondiale, via le Central Collecting Point américain de Munich (n° d’enregistrement: 6773, et n° de marquage : G 111, voir inscriptions supra), Paris, le 30 I 1946 et restitué officiellement aux Musées nationaux, le 28 II 1946.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
M. Kleinberger, François, Vendeur
Lyversberg, Jokob Johann Nepomuk, Acheteur ; Collectionneur
Hörster, Anton Andreas, Collectionneur
M. Spitzer, Frédéric, Collectionneur ; Négociant
Baron Beumonville, Edmond Etienne de, Collectionneur
Spiridon, Joseph, Acheteur ; Vendeur
M. Dollfus, Jean, Collectionneur ; Vendeur
M. Kleinberger, François, Acheteur ; Vendeur
Lyversberg, Jokob Johann Nepomuk, Acheteur ; Collectionneur
Hörster, Anton Andreas, Collectionneur
M. Spitzer, Frédéric, Collectionneur ; Négociant
Baron Beumonville, Edmond Etienne de, Collectionneur
Spiridon, Joseph, Acheteur ; Vendeur
M. Dollfus, Jean, Collectionneur ; Vendeur
M. Kleinberger, François, Acheteur ; Vendeur
Mode d’acquisition
achat avec participation
Date d’acquisition
date : 1912
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [Peint] Salle 819 - Tradition et innovations à Cologne
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Foucart-Walter, Élisabeth, « Ecole germanique », dans Foucart-Walter, Élisabeth (dir.), Catalogue des peintures britanniques, espagnoles, germaniques, scandinaves et diverses du musée du Louvre, [Musée du Louvre, Département des peintures], Paris, Louvre éditions / Gallimard, 2013, p. 105-158, p. 109, ill. n&b
- Yeide, Nancy H., Beyond the Dreams of Avarice. The Hermann Göring Collection, Dallas, Laurel, 2009, p. 192, 505, n°A1387
- Rayssac, Michel, L'exode des musées, Paris, Payot, 2007, p. 183, 436, 440, 441, 504, 506, 567, 570-572, 575, 577, 579, 724, 781, 826
- Arnoux, Mathilde, Les Musées français et la peinture allemande, 1871 - 1981, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 2007, p. 55, ill.15
- Chapuis, Julien, Stefan Lochner. Image making in fifteenth-century Cologne, Turnhout, Brepols, 2004, p. 193-194
- Corley, Brigitte, Painting and Patronage in Cologne, 1300-1500, Londres, H. Miller, 2000, p. 210
- Kier, Hiltrud ; Zehnder, Frank Günter (dir.), Lust und Verlust. Corpus-Band zu Kölner Gemäldesammlungen 1800-1860, Cologne, Wienand, 1998, p. 219, n°54
- Mädger, Susanne, « Jakob Johann Nepomuk Lyversberg, Kaufmann und Kunstsammler », dans Kier, Hiltrud ; Zehnder, Frank Günter (dir.), Lust und Verlust. Kölner Sammler zwischen Trikolore und Preussenadler, Cologne, Wienand, 1995, p. 193-204, p. 197, 203
- Bazin, Germain, Souvenir de l'exode du Louvre 1940-19454, Paris, Somogy, 1992, p. 101-103
- Faries, Molly, « Stefan Lochner's Darmstadt Presentation in the Temple and the Louvre 'copy' », dans Verougstraete-Marcq, Hélène ; Van Schoute, Roger (dir.), Le dessin sous-jacent dans la peinture. Colloque VIII : dessin sous-jacent et copies (actes de colloque, Université Catholique de Louvain, Institut supérieur d'archéologie et d'histoire de l'art, 8-10 septembre 1989), Louvain-la-Neuve, 1991, p. 15-24, p. 15-24
- Kessler van der Heuvel, Marga, Meister der heiligen Sippe der Jüngere, Francfort, Peter Lang, (Europäische Hochschulschriften, Reihe 28, Kunstgeschichte, vol. 75), 1987, p. 327-337
- Mirimonde, Albert Pomme de, Le langage secret de certains tableaux du musée du Louvre, Paris, R.M.N., 1984, p. 41-48
- Brejon de Lavergnée, Arnauld ; Thiébaut, Dominique, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre. II. Italie, Espagne, Allemagne, Grande-Bretagne et divers, Paris, R.M.N., 1981, p. 32, ill. n&b
- Reynaud, Nicole, Les Primitifs de l'Ecole de Cologne. Les dossiers du département des Peintures, n°9, Paris, RMN, 1974, p. 32-34, n°14
- Stange, Alfred, Kritisches Verzeichnis der deutschen Tafelbilder vor Dürer, I, Köln, Niederrhein, Westfalen, Hamburg, Lübeck und Niedersachsen, Munich, Bruckmann, 1967, p. 90, n°262
- Quenot, Marie-Josèphe, Contribution à l'histoire du chien de compagnie d'après les Peintures du Louvre, Alfort, 1964, p. 28
- Marette, Jacqueline, Connaissance des Primitifs par l'étude du bois du XIIe au XVIe siècle, Paris, A. et J. Picard, 1961, p. 168, n°18
- Demonts, Louis, Musée national du Louvre. Catalogue des peintures exposées dans les galeries. III. Ecoles flamande, hollandaise, allemande et anglaise, Paris, Musées nationaux, 1922, p. 67, n°2738
- Alexandre, Arsène, « La collection de M. Jean Dollfus », Les Arts, 25, janvier 1904, 1904, p. 6-16, p. 15-16
- Catalogue sommaire des peintures exposées dans les galeries du Musée National du Louvre (tableaux et peintures décoratives), Paris, Librairies-Imprimeries réunies, 1903, n° 2738
- Aldenhoven, Carl, Geschichte der Kölner Malerschule, Lübeck, 1902, p. 233-234
- Leprieur, Paul, « Remarques sur un tableau de l'Ecole de Cologne de la vente Tollin », Gazette des Beaux-Arts, 14 décembre 1889, La Chronique des Arts et de la Cuiriosité, suppl. à la Gazette des Beaux-arts, 1889, p. 299-300, p. 299, 300
Dernière mise à jour le 10.03.2021
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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