Mort de Sardanapale

Numéro principal : RF 2346

Département des Peintures

Delacroix, Eugène (Charenton-Saint-Maurice (Val-de-Marne), 1798 - Paris, 1863)
France École de

Titre : Mort de Sardanapale

"Les révoltés l'assiégèrent dans son palais... Couché sur un lit superbe, au sommet d'un immense bûcher, Sardanapale donne l'ordre à ses eunuques et aux officiers du palais, d'égorger ses femmes, ses pages, jusqu'à ses chevaux et ses chiens favoris ; aucun des objets qui avaient servi à ses plaisirs ne devait lui survivre... Aïscheh, femme bactrienne, ne voulut pas souffrir qu'un esclave lui donnât la mort, et se pendit elle-même aux colonnes qui supportaient la voûte... Baleah, échanson de Sardanapale, mit enfin le feu au bûcher et s'y précipita lui-même." [extrait du second supplément au livret du Salon de 1827-1828]

Inscription :
"1630" (étiquette collée sur l'angle inférieur gauche de la peinture)

Hauteur : 3,92 m ; Largeur : 4,96 m

huile sur toile

2e quart du XIXe siècle (1827)

Peint à Paris en 1827 ; admis par le jury du Salon de 1827-1828 lors de la séance du 14 janvier 1828 ; exposé à la fin du Salon de 1827-1828 (de début février 1828 jusqu'au 25 avril 1828), Paris, Musée royal (Louvre), n° 1630 du livret (n° 2728 du registre d’entrée des ouvrages, aux dimensions de « 3,90 x 4,90 m ») ; conservé par l'artiste dans son atelier du 17 rue des Marais Saint-Germain, Paris (assuré à la Société d'assurance mutuelle parisienne contre l'incendie pour une valeur de 6 000 francs en 1837) puis probablement au 58 rue Notre-Dame-de-Lorette à partir de 1844 ; restauré par Étienne François Haro (nettoyage et réintégration de la couche picturale, "remmargement de la toile") de mai à juillet 1846 ; vendu par Eugène Delacroix à Daniel Wilson pour 6 000 francs, le 20 juillet 1846 ; collection de Daniel David Wilson, dit Wilson père (1790-1849), château des Prés d’Écoublay, Fontenay-Trésigny (Seine-et-Marne) ; par héritage à ses deux enfants, Marguerite Henriette Wilson (1836-1902), future épouse Pelouze, et son frère Daniel Wilson (1840-1919) ; restauré vers 1857-1858 par la maison Haro, 14 rue Visconti à Paris (incrustations de toile, rentoilage et changement du châssis) et par Pierre Andrieu (retouches et revernissage) sous la supervision de l’artiste ; conservé chez Marguerite et Eugène Pelouze, 17 rue de l’Université (hôtel Brochart de Saron), Paris (attesté en juin 1859) ; exposé à la galerie Martinet, Paris, boulevard des Italiens, de janvier à mars 1862 ; vente de la collection de D. W[ilson père, propriété de Daniel Wilson fils et de Mme Pelouze], Paris, Hôtel Drouot, salles 8 et 9, 21 mars 1873 (Me Escribe commissaire-priseur, Haro expert), lot n° 4 (repr. au catalogue), adjugé à Paul Durand-Ruel pour 96 000 francs (100 800 francs frais compris) ; galerie Durand-Ruel, Paris ; vendu par cette dernière à James Duncan pour 50 000 francs, le 10 mai 1879 ; collection de James Duncan of Benmore (1834-1905), Benmore House, comté d’Argyllshire (Écosse) ; sa vente (« collection Duncan de Londres »), Paris, Hôtel Drouot, salles 8 et 9, 15 avril 1889 (Me P. Chevallier commissaire-priseur, M. Mallet expert), lot n° 9 (repr. au catalogue), mis à prix 50 000 francs, adjugé à Étienne François Haro pour 34 000 francs ; collection d'Étienne François Haro, dit Haro père (1827-1897), Paris, 51 avenue des Champs-Élysées ; vente, par suite de décès, des collections de MM. Haro père et fils [à la mort de Jules Haro, fils aîné d’Étienne François], Paris, galerie Sedelmeyer, 30-31 mai 1892 (Me Georges Boulland et Me Georges Duchesne commissaires-priseurs, Haro père et Henri Haro experts), lot n°76, racheté par Haro père faute d’atteindre le prix de réserve de 100 000 francs ; vendu par ce dernier à Joseph Vitta pour 80 000 francs, vers 1893 ; collection du baron Joseph Raphaël Vitta (1860-1942), 51 avenue des Champs-Élysées, Paris (excepté pendant la Première Guerre mondiale) ; acheté à ce dernier par la Réunion des Musées nationaux pour le musée du Louvre au prix de 700 000 francs grâce aux arrérages du legs de Jules Maurice Audéoud, juillet 1921 ; présenté à partir du 27 août 1921 dans la salle des États du musée du Louvre ; mis en sécurité pendant la Seconde Guerre mondiale au château de Sourches (Saint-Symphorien, Sarthe) ; rentré du château de Sourches au musée du Louvre en 1946 ; restauré par l'atelier G. Chauffrey & Müller (dérentoilage et rentoilage) et René Longa ("égalisation du vernis") fin 1949 ; présenté en salle Mollien de 1949 à 1969, en salle Daru de 1969 à 1994, puis en salle Mollien depuis juillet 1995 ; restauré au musée du Louvre par Arcanes (nettoyage, réintégration et revernissage de la couche picturale) et par un groupement dirigé par Jean-Pascal Viala (dérentoilage, nettoyage du revers et rentoilage), d'octobre 2022 à juillet 2023.

Baron Vitta, Joseph Raphaël, Collectionneur
M. Durand-Ruel, Paul, Antiquaire / Marchand d'art
Wilson, Daniel David, Collectionneur
Duncan of Benmore, James, Collectionneur
Haro, Etienne François, Expert ; Collectionneur

achat sur les arrérages d'un legs

date : 1921
date du conseil artistique des musées nationaux : 27/06/1921

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

achat sur les arrérages d'un legs