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Vase du baron de Feuchères
vers 1843
Lieu de création : Paris
OA 3253
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 563
Aile Richelieu, Niveau 1
Numéro d’inventaire
Numéro principal : OA 3253
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Froment-Meurice, François-Désiré
(Paris, 1801 - Paris, 1855), Orfèvre
Pradier, James (1790 - 1852), D'après, (médaillon en malachite)
Schoenewerk, Alexandre (1820 - 1885), D'après, (modelage des figures)
Mulleret, Louis-Augustin (Paris, 01/11/1803 - Paris, 11/05/1874), Ciseleur, Participation
Pradier, James (1790 - 1852), D'après, (médaillon en malachite)
Schoenewerk, Alexandre (1820 - 1885), D'après, (modelage des figures)
Mulleret, Louis-Augustin (Paris, 01/11/1803 - Paris, 11/05/1874), Ciseleur, Participation
description
Dénomination / Titre
Titre : Vase du baron de Feuchères
Type d'objet
orfèvrerie, argenterie ; vase
Description / Décor
À la mort de son épouse en 1840, le baron de Feuchères (1785-1857) fit don de son héritage à plusieurs institutions parmi lesquelles les Hospices civils de la ville de Paris. Pour lui signifier leur reconnaissance, les Hospices civils lui offrirent le vase monumental aujourd'hui conservé au Louvre. L'orfèvre sélectionné fut François-Désiré Froment-Meurice (1802-1855) qui renouvela sur cette œuvre le répertoire néoclassique.
Deux figures allégoriques à l'antique, minutieusement travaillées, encadrent un vase de forme très classique dont le décor frappe par sa sobriété. Une frise de sarments de vigne se terminant librement en vrilles sur le piédouche, une collerette de feuillages précisément décrits sur le fonds amati sur le culot, s'écartent cependant par leur réalisme de l'habituelle stylisation du néo-classicisme. La panse, simplement brunie, porte sur une face un cartel avec une dédicace, et sur l'autre un grand camée en malachite, que rappellent discrètement de petits cabochons de malachite sur le noeud - légère touche de polychromie, outre le jeu de l'or et de l'argent, là encore révélatrice de l'époque. Le choix de ce camée en malachite, matériau rarement utilisé en France, est d'ailleurs original, d'autant plus que la personnalité du dédicataire est le plus souvent évoquée, sur ce type d'objets, par de simples armoiries, des attributs et par une dédicace. Sur le col, entre deux bordures de godrons, les armes de Feuchères surmontent le portrait du baron, et celles de la ville de Paris l'inscription. Deux figures féminines en argent, fondues à part, ciselées et fixées à froid par des vis au niveau des pieds, selon une technique héritée d'Odiot, tiennent lieu d'anses. L'une, couronnée de laurier, debout sur une tête de Gorgone grimaçante, tenant une épée baissée, symbolise la Guerre, l'autre, pressée par deux enfants, représente la Charité. Armes d'azur au chevron sablé, accosté en chef de eux étoiles, d'argent et en pal d'un lion d'argent avec un sacre avec la devise MAJORE VIRTUTE (baron de Feuchères).
Le corps du vase est en argent doré. Les ornements végétaux se détachent sur un fond amati. Certains autres ornements comme les figures des anses et les armes sont en argent introduisant ainsi une certaine polychromie. Ce jeu entre l'or et l'argent est d'ailleurs caractéristique de cette époque. Les deux figures ont été fondues et ciselées (par Louis-Augustin Mulleret) à part et fixées à froid par des vis selon une technique héritée de l'orfèvre Odiot.
Cette maîtrise du travail du métal précieux est complétée par la virtuosité de Pradier qui a réalisé le portrait du baron en malachite, qui se détache sur le fond doré bruni et se retrouve au niveau du nœud. Autant de touches vertes qui accentuent la polychromie. Cette pierre dure, permet de donner au vase une dimension toute originale.
Deux figures allégoriques à l'antique, minutieusement travaillées, encadrent un vase de forme très classique dont le décor frappe par sa sobriété. Une frise de sarments de vigne se terminant librement en vrilles sur le piédouche, une collerette de feuillages précisément décrits sur le fonds amati sur le culot, s'écartent cependant par leur réalisme de l'habituelle stylisation du néo-classicisme. La panse, simplement brunie, porte sur une face un cartel avec une dédicace, et sur l'autre un grand camée en malachite, que rappellent discrètement de petits cabochons de malachite sur le noeud - légère touche de polychromie, outre le jeu de l'or et de l'argent, là encore révélatrice de l'époque. Le choix de ce camée en malachite, matériau rarement utilisé en France, est d'ailleurs original, d'autant plus que la personnalité du dédicataire est le plus souvent évoquée, sur ce type d'objets, par de simples armoiries, des attributs et par une dédicace. Sur le col, entre deux bordures de godrons, les armes de Feuchères surmontent le portrait du baron, et celles de la ville de Paris l'inscription. Deux figures féminines en argent, fondues à part, ciselées et fixées à froid par des vis au niveau des pieds, selon une technique héritée d'Odiot, tiennent lieu d'anses. L'une, couronnée de laurier, debout sur une tête de Gorgone grimaçante, tenant une épée baissée, symbolise la Guerre, l'autre, pressée par deux enfants, représente la Charité. Armes d'azur au chevron sablé, accosté en chef de eux étoiles, d'argent et en pal d'un lion d'argent avec un sacre avec la devise MAJORE VIRTUTE (baron de Feuchères).
Le corps du vase est en argent doré. Les ornements végétaux se détachent sur un fond amati. Certains autres ornements comme les figures des anses et les armes sont en argent introduisant ainsi une certaine polychromie. Ce jeu entre l'or et l'argent est d'ailleurs caractéristique de cette époque. Les deux figures ont été fondues et ciselées (par Louis-Augustin Mulleret) à part et fixées à froid par des vis selon une technique héritée de l'orfèvre Odiot.
Cette maîtrise du travail du métal précieux est complétée par la virtuosité de Pradier qui a réalisé le portrait du baron en malachite, qui se détache sur le fond doré bruni et se retrouve au niveau du nœud. Autant de touches vertes qui accentuent la polychromie. Cette pierre dure, permet de donner au vase une dimension toute originale.
Inscriptions
Inscription :
AU / LIEUTENANT GENERAL / BARON DE FEUCHERES / LES HOSPICES CIVILS DE PARIS / 1843 (sur une face)
DONNE AU MUSEE IMPERIAL DU LOUVRE / PAR M(me) GIDE / B(NE) DE / FEUCHERES / VEUVE DU GENERAL (sur le pied)
Poinçon :
Depuis 1840, exportation (tête de Mercure) (sur le socle)
France, argent, depuis 1838, 1er titre
AU / LIEUTENANT GENERAL / BARON DE FEUCHERES / LES HOSPICES CIVILS DE PARIS / 1843 (sur une face)
DONNE AU MUSEE IMPERIAL DU LOUVRE / PAR M(me) GIDE / B(NE) DE / FEUCHERES / VEUVE DU GENERAL (sur le pied)
Poinçon :
Depuis 1840, exportation (tête de Mercure) (sur le socle)
France, argent, depuis 1838, 1er titre
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Largeur : 32 cm ; Hauteur : 59 cm ; Poids : 6,835 kg
Matière et technique
Matériau : vermeil = argent doré
Matériau : argent
Matériau : malachite
Matériau : argent
Matériau : malachite
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : Monarchie de Juillet (1830-1848) (Occident->époque contemporaine)
Date de création/fabrication : vers 1843
Date de création/fabrication : vers 1843
Lieu de création / fabrication / exécution
Paris (France->Ile-de-France = Ile de France)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Offert par les Hospices civils de Paris au baron de Feuchères en 1843 ; présenté à l'Exposition des produits de l'Industrie de 1844 ; don Madame Gide, baronne de Feuchère, 1890 ; déposé au musée des Arts decoratifs le 14/02/1910 ; rentré par arrêté du 5/02/1982
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
de Feuchères, Adrien Victor, Collectionneur
Gide, Marie Amélie Héloïse, dit aussi veuve baronne de Feuchères, Collectionneur ; Donateur
Gide, Marie Amélie Héloïse, dit aussi veuve baronne de Feuchères, Collectionneur ; Donateur
Mode d’acquisition
don
Date d’acquisition
date : 1843 (don des Hospices civils de Paris au baron De Feuchères)
date : 1890 (don de Madame Gide, baronne De Feuchère, au musée impérial du Louvre)
date : 14/10/1910 (dépôt au musée des Arts décoratifs)
date de l'arrêté : 05/02/1982 (arrêté de fin de dépôt ; retour au musée du Louvre)
date : 1890 (don de Madame Gide, baronne De Feuchère, au musée impérial du Louvre)
date : 14/10/1910 (dépôt au musée des Arts décoratifs)
date de l'arrêté : 05/02/1982 (arrêté de fin de dépôt ; retour au musée du Louvre)
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [OArt] Salle 563 - Chenavard, Accès réservé
Index
Mode d'acquisition
Période
Lieux
Type
- Dion, Anne, Orfèvrerie française du XIXème siècle. La collection du musée du Louvre, Paris, Somogy - Louvre éditions, 2011, p. 145-146, n° 71
- Trésors d'argent. Les Froment-Meurice, orfèvres romantiques parisiens, cat. exp. (Musée de la Vie Romantique, 4 février-15 juin 2003 (prolongation jusqu'au 29 juin)), Paris, p. 188-189, p. 26, n° 12
- Trésors d'argent. Les Froment-Meurice, orfévres romantiques parisiens, Paris (France), Musée de la Vie Romantique, salle d'exposition, 04/02/2003 - 29/06/2003
Dernière mise à jour le 10.12.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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