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Orgue de danse à anches
1885 / 1900 (Fin du XIXe siècle)
Lieu de création : France
OAR 284
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, déposée par l'office des biens et intérêts privés (OBIP). Consulter la base de données ministérielle Rose Valland consacrée aux œuvres dites MNR (Musées nationaux récupération).
En dépôt : Musée Gadagne, Lyon
Numéro d’inventaire
Numéro principal : OAR 284
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Mougenot, Nicolas-Auguste
(29/07/1813 - 1872), Facteur d'orgue, ?
Thibouville-Lamy, Jérôme Fabricant, facteur, ?
Thibouville-Lamy, Jérôme Fabricant, facteur, ?
description
Dénomination / Titre
Titre : Orgue de danse à anches
Ancien titre : Boîte à musique
Ancien titre : Boîte à musique
Type d'objet
instrument de musique
Description / Décor
orgue de danse enfermé dans un coffret d'acajou, qui renferme six petits personnages (de gauche à droite : un chasseur à cheval, un Turc, un fantassin dansant en rond avec la cantinière, un russe et une femme à la mode) dansant devant un miroir, lorsque le mécanisme était enclenché en tournant la manivelle. Quatre airs de musique se jouaient successivement : "La valse de Strauss" ; "La Narbonnaise" ; "La prière dans le coin" ; "Lorsqu'ici tout repose". Mécanisme non opérationnel.
Inscriptions
Etiquette :
-Sur le bord de l'instrument, étiquette rectangulaire "1. Valse de Strauss/2. La Narbonnaise/3. La Prière dans les bois/4.Lorsqu'ici tout repose" ; étiquette rectangulaire "Rue Ste Apolline 3A/Mougenot Facteur d'Orgues et Serviettes. Magasin de Pianos" et au revers : étiquette rectangulaire "Dyck 385" et tampon "Musée historique de Lyon/51-385"
Inscription :
Sur un montant, au crayon "45" ; à l'intérieur, même tampon du musée de Lyon
-Sur le bord de l'instrument, étiquette rectangulaire "1. Valse de Strauss/2. La Narbonnaise/3. La Prière dans les bois/4.Lorsqu'ici tout repose" ; étiquette rectangulaire "Rue Ste Apolline 3A/Mougenot Facteur d'Orgues et Serviettes. Magasin de Pianos" et au revers : étiquette rectangulaire "Dyck 385" et tampon "Musée historique de Lyon/51-385"
Inscription :
Sur un montant, au crayon "45" ; à l'intérieur, même tampon du musée de Lyon
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 0,27 m ; Largeur : 0,38 m ; Profondeur : 0,21 m
Matière et technique
Matériau : acajou
Matériau : bronze
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Matériau : ivoire = dent
Matériau : bronze
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Matériau : ivoire = dent
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : époque contemporaine (Occident)
Date de création/fabrication : 1885 - 1900
Date de création/fabrication : 1885 - 1900
Lieu de création / fabrication / exécution
France (Europe)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Une étiquette à l’intérieur de l’orgue de danse mentionne « Monsieur Mougenot, facteur d’orgues et de serinettes – Magasin de Pianos, rue Sainte Apolline 3A ». En raison de la datation large du petit orgue de salon (XIXe), il pourrait s’agir de Jean Mougenot, de Charles Victor Mougenot ou de Nicolas Auguste Mougenot. Ce dernier est spécialisé dans la fabrication des orgues de danse (d’après Xavier Szymczak, facteur d’orgue et restaurateur).
Selon Françoise Dussour, ancienne responsable de collection de la Maison de la Musique Mécanique de Mirecourt, l’étiquette pourrait désigner Mougenot comme vendeur, car à l’époque il était courant d’apposer l’estampille du vendeur sur un objet fabriqué par un autre. Cet orgue serait une production de l’entreprise Jérôme-Thibouville-Lamy dont l’usine de Mirecourt était spécialisée dans les orgues et violons. La découverte récente d’un catalogue de l’entreprise datant de 1878 et proposant à la vente un type d’orgue similaire semble confirmer cette piste (Recherche de provenance menée par Alice CHAUVEAU, Constance GAUDIN et Julia TATAR, étudiantes en Master 2 Droit et Fiscalité du Marché de l’Art de l’Université Jean Moulin Lyon 3 https://lyonnais.hypotheses.org/5667 [12.12.2022]).
L'orgue de danse a été acheté 7.000 francs à l’antiquaire parisien Georges Charliat, 46 rue de Miromesnil à Paris, en 1942 par le Museum der Stadt Aachen (AN-Pierrefitte, cote 20144792-20-22 oeuvres évacuées Commission Rosenberg, Dossier 2 R-B, plusieurs feuillets signés et datés du 28 octobre 1947 par le Dr Kuetgens directeur des musées d'Aix-la-Chapelle concernant ses achats pendant la guerre, au feuillet 6, n° 41 : "... Drehorgel mit tanzenden Figürchen Mahagoniholz Anfg. 19 ? Jahr / h. 40 br. 27, l. 46 cm / Verkaüfer : derselbe wie 38 [Monsieur Sambon, Paris, rue de Berri] / Preis Frcs : 7.000 - angekauft 1942 / Jetziger aufbewahrungsort - Schloss Dyck...").
Une inscription manuscrite en bas du dernier feuillet du dossier ajoute que le Dr Kuetgens délivre ces informations de "mémoire", il a vraisemblablement fait erreur en citant "Monsieur Sambon" et non Georges Charliat comme vendeur. En effet, l'antiquaire parisien Arthur Sambon n'était point spécialisé en instruments de musique au contraire de son confrère Georges Charliat, habile restaurateur d'automates (cf. John Kobler, "The Strange World of M. Charliat", Saturday Evening Post, 26 mars 1955, p. 42-43 et 68-70). Pour compléter, aucun "orgue" n'est mentionné dans le dossier "Sambon" de la Commission Nationale Interprofessionnelle d'Epuration conservé aux Archives Nationales (AN-Pierrefitte, cote F/12/9632, dossier Arthur Sambon).
L'orgue est retrouvé au musée d'Aix-la-Chapelle à l'issue de la guerre par les forces britanniques, puis envoyé au Central Collecting Point de Düsseldorf. Il est restitué par le Haut-Commissariat anglais en Allemagne à l'OBIP, délégation du ministère français des Affaires étrangères pour les restitutions, le 26 février 1948.
L'orgue de danse est rapatrié vers la France par le premier convoi en provenance de Düsseldorf le 4 mars 1948 et figure dans le calepin de déballage du convoi le 29 avril 1948. Il est répertorié dans la liste du mobilier récupéré en Allemagne établie par l'OBIP.
L'orgue de danse est inscrit sur la liste des œuvres mises à la disposition des musées nationaux par l'OBIP.
L'orgue de danse est retenu lors de la troisième commission de choix des œuvres de la récupération artistique du 19 décembre 1949, pris en charge par la direction des musées de France, et confié par celle-ci à la garde du musée du Louvre (département des Objets d'art) en mai 1951. L'orgue de danse a ensuite été inscrit dans l'inventaire Objets d'Art Récupération (OAR), établi par Hubert Landais, sous le numéro OAR 284.
Exposé au château de Compiègne pendant l'été 1950, l'orgue de danse est déposé au musée Gadagne à Lyon en juillet 1951 (ARD du 3/07/1951) (sources : base POP Culture, base Rose Valland, musée Gadagne de Lyon et Département des Objets d'Art).
Selon Françoise Dussour, ancienne responsable de collection de la Maison de la Musique Mécanique de Mirecourt, l’étiquette pourrait désigner Mougenot comme vendeur, car à l’époque il était courant d’apposer l’estampille du vendeur sur un objet fabriqué par un autre. Cet orgue serait une production de l’entreprise Jérôme-Thibouville-Lamy dont l’usine de Mirecourt était spécialisée dans les orgues et violons. La découverte récente d’un catalogue de l’entreprise datant de 1878 et proposant à la vente un type d’orgue similaire semble confirmer cette piste (Recherche de provenance menée par Alice CHAUVEAU, Constance GAUDIN et Julia TATAR, étudiantes en Master 2 Droit et Fiscalité du Marché de l’Art de l’Université Jean Moulin Lyon 3 https://lyonnais.hypotheses.org/5667 [12.12.2022]).
L'orgue de danse a été acheté 7.000 francs à l’antiquaire parisien Georges Charliat, 46 rue de Miromesnil à Paris, en 1942 par le Museum der Stadt Aachen (AN-Pierrefitte, cote 20144792-20-22 oeuvres évacuées Commission Rosenberg, Dossier 2 R-B, plusieurs feuillets signés et datés du 28 octobre 1947 par le Dr Kuetgens directeur des musées d'Aix-la-Chapelle concernant ses achats pendant la guerre, au feuillet 6, n° 41 : "... Drehorgel mit tanzenden Figürchen Mahagoniholz Anfg. 19 ? Jahr / h. 40 br. 27, l. 46 cm / Verkaüfer : derselbe wie 38 [Monsieur Sambon, Paris, rue de Berri] / Preis Frcs : 7.000 - angekauft 1942 / Jetziger aufbewahrungsort - Schloss Dyck...").
Une inscription manuscrite en bas du dernier feuillet du dossier ajoute que le Dr Kuetgens délivre ces informations de "mémoire", il a vraisemblablement fait erreur en citant "Monsieur Sambon" et non Georges Charliat comme vendeur. En effet, l'antiquaire parisien Arthur Sambon n'était point spécialisé en instruments de musique au contraire de son confrère Georges Charliat, habile restaurateur d'automates (cf. John Kobler, "The Strange World of M. Charliat", Saturday Evening Post, 26 mars 1955, p. 42-43 et 68-70). Pour compléter, aucun "orgue" n'est mentionné dans le dossier "Sambon" de la Commission Nationale Interprofessionnelle d'Epuration conservé aux Archives Nationales (AN-Pierrefitte, cote F/12/9632, dossier Arthur Sambon).
L'orgue est retrouvé au musée d'Aix-la-Chapelle à l'issue de la guerre par les forces britanniques, puis envoyé au Central Collecting Point de Düsseldorf. Il est restitué par le Haut-Commissariat anglais en Allemagne à l'OBIP, délégation du ministère français des Affaires étrangères pour les restitutions, le 26 février 1948.
L'orgue de danse est rapatrié vers la France par le premier convoi en provenance de Düsseldorf le 4 mars 1948 et figure dans le calepin de déballage du convoi le 29 avril 1948. Il est répertorié dans la liste du mobilier récupéré en Allemagne établie par l'OBIP.
L'orgue de danse est inscrit sur la liste des œuvres mises à la disposition des musées nationaux par l'OBIP.
L'orgue de danse est retenu lors de la troisième commission de choix des œuvres de la récupération artistique du 19 décembre 1949, pris en charge par la direction des musées de France, et confié par celle-ci à la garde du musée du Louvre (département des Objets d'art) en mai 1951. L'orgue de danse a ensuite été inscrit dans l'inventaire Objets d'Art Récupération (OAR), établi par Hubert Landais, sous le numéro OAR 284.
Exposé au château de Compiègne pendant l'été 1950, l'orgue de danse est déposé au musée Gadagne à Lyon en juillet 1951 (ARD du 3/07/1951) (sources : base POP Culture, base Rose Valland, musée Gadagne de Lyon et Département des Objets d'Art).
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Charliat, Georges, Vendeur ; Antiquaire / Marchand d'art, 1942 (vente pour la somme de 7.000 francs au Dr Kuetgens, directeur des musées d'Aix-La-Chapelle)
Aix-la-Chapelle, musée de la ville, Acheteur ; Institution / Musée, 1942 (achat par le Dr Kuetgens, directeur des musées d'Aix-La-Chapelle)
Aix-la-Chapelle, musée de la ville, Acheteur ; Institution / Musée, 1942 (achat par le Dr Kuetgens, directeur des musées d'Aix-La-Chapelle)
Mode d’acquisition
attribution par l'office des biens et intérêts privés (MNR)
Date d’acquisition
date de l'arrêté : 05/1951 (d'attribution)
date de l'arrêté : 03/07/1951 (de dépôt)
date de l'arrêté : 03/07/1951 (de dépôt)
Propriétaire
Musées Nationaux Récupération
Dépositaire
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Lyon (France), Musée Gadagne
Index
Mode d'acquisition
Période
Lieux
Bibliographie
- La Dame du Jeu de Paume : Rose Valland sur le front de l’art, cat. exp. (Lyon : Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, du 3 décembre 2009 au 2 mai 2010), Lyon, Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, 2011,
Dernière mise à jour le 03.11.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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