Télécharger
Suivant
Précédent
Tableau émaillé : saint Jean l'Evangéliste
1380 / 1400 (Fin du XIVe siècle - début du XVe siècle)
Lieu de création : Paris
MR 2651
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 504
Aile Richelieu, Niveau 1
Numéro d’inventaire
Numéro principal : MR 2651
description
Dénomination / Titre
Titre : Tableau émaillé : saint Jean l'Evangéliste
Type d'objet
orfèvrerie, argenterie ; pendentif
Description / Décor
Le petit « tableau » prend place dans un groupe d’objets semblables, comportant tous au centre une plaquette d’or ou d’argent de basse-taille revêtue d’émaux translucides, montée dans un cadre comportant une bordure ajourée à feuilles gonflées, comme déformées par le dessèchement de l’automne. Il s’agit à la fois de joyaux « à pendre » – pour reprendre l’expression employée dans les inventaires de la fin du XIVe siècle – et de reliquaires. Seule la face antérieure est ici conservée
Le pendentif du Louvre se distingue par l’émaillage complet de la plaque ; saint Jean l’Evangéliste y est présenté debout dans un paysage sylvestre. Les feuillages des arbres sont schématisés sous la forme d’une masse compacte de feuilles lancéolées disposées en imbrications, formule courante dans l’émaillerie parisienne de la fin du XIVe siècle, dérivant sans doute d’exemples rencontrés dans l’enluminure au moins depuis le milieu du XIVe siècle. Si le dessin de ces feuillages est assez stéréotypé, leur coloration est ici subtilement variée de trois nuances de vert, l’une vive, les deux autres mêlées de bleu ou de brun.
Selon une iconographie alors novatrice, saint Jean porte le calice laissant échapper trois serpents, évocation de la coupe empoisonnée qu’il but sans en être affecté après avoir tracé au-dessus d’elle le signe de la croix. L’épisode est popularisé par la Légende dorée, qui le situe dans le temple de Diane à Ephèse, mais est déjà illustré dans la première moitié du XIIIe siècle, notamment au centre de la verrière de la cathédrale de Chartres consacrée à ce saint.
Le visage est rond, à l’expression douce et aux traits menus, avec une coiffure aux mèches courtes et raides rejetées vers l’arrière. Les drapés sont amples et souples, les plis transversaux et les chutes en volutes ne sont pas traités en seuls jeux graphiques, mais avec le souci d’en rendre l’épaisseur et les contrastes lumineux à l’aide des variations colorées de la couche émaillée, plus ou moins dense selon la profondeur de la gravure.
Le cadre rectangulaire est en argent.
Le pendentif du Louvre se distingue par l’émaillage complet de la plaque ; saint Jean l’Evangéliste y est présenté debout dans un paysage sylvestre. Les feuillages des arbres sont schématisés sous la forme d’une masse compacte de feuilles lancéolées disposées en imbrications, formule courante dans l’émaillerie parisienne de la fin du XIVe siècle, dérivant sans doute d’exemples rencontrés dans l’enluminure au moins depuis le milieu du XIVe siècle. Si le dessin de ces feuillages est assez stéréotypé, leur coloration est ici subtilement variée de trois nuances de vert, l’une vive, les deux autres mêlées de bleu ou de brun.
Selon une iconographie alors novatrice, saint Jean porte le calice laissant échapper trois serpents, évocation de la coupe empoisonnée qu’il but sans en être affecté après avoir tracé au-dessus d’elle le signe de la croix. L’épisode est popularisé par la Légende dorée, qui le situe dans le temple de Diane à Ephèse, mais est déjà illustré dans la première moitié du XIIIe siècle, notamment au centre de la verrière de la cathédrale de Chartres consacrée à ce saint.
Le visage est rond, à l’expression douce et aux traits menus, avec une coiffure aux mèches courtes et raides rejetées vers l’arrière. Les drapés sont amples et souples, les plis transversaux et les chutes en volutes ne sont pas traités en seuls jeux graphiques, mais avec le souci d’en rendre l’épaisseur et les contrastes lumineux à l’aide des variations colorées de la couche émaillée, plus ou moins dense selon la profondeur de la gravure.
Le cadre rectangulaire est en argent.
Inscriptions
Etiquette :
"125"
Inscription :
à l'encre rouge au revers "D 185" et "D 734"?
"125"
Inscription :
à l'encre rouge au revers "D 185" et "D 734"?
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 8,2 cm (avec cadre) ; Largeur : 7,2 cm (avec cadre) ; Hauteur : 4,2 cm (émail) ; Largeur : 3,3 cm (émail)
Matière et technique
Matériau : argent (Email translucide sur argent de basse-taille)
Technique : émail de basse taille (techniques métal->émaillé = émaillage = émail = émaux) (bleu vif, bleu clair, vert émeraude, vert olive, jaune safran, blanc crème)
Technique : émail de basse taille (techniques métal->émaillé = émaillage = émail = émaux) (bleu vif, bleu clair, vert émeraude, vert olive, jaune safran, blanc crème)
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : Charles VI (1380-1422) (Occident->moyen âge->gothique->dynastie des Valois)
Date de création/fabrication : vers 1380 - 1400
Date de création/fabrication : vers 1380 - 1400
Lieu de création / fabrication / exécution
Paris (France->Ile-de-France = Ile de France)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Collection Edme-Antoine Durand (1768-1835) ; acquis par le musée du Louvre avec la collection Durand en 1825
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Durand, Edme, Antoine, Négociant ; Collectionneur
Mode d’acquisition
achat
Date d’acquisition
date : 1825
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [OArt] Salle 504 - Sceptre de Charles V, Vitrine 11
Index
Mode d'acquisition
Période
Lieux
Type
- Caron, Sophie (dir.), Jan van Eyck. La Vierge du chancelier Rolin, cat. exp. (Sully,La Chapelle, 2024), Paris, Louvre éditions ; Lienart, 2024, p. 190, cat. 41
- Biron, Isabelle, Emaux sur métal du IXe au XIXe siècle. Histoire, technique et matériaux, Dijon, Faton, 2015, p. 277-280, 282, 285-286, 293, 295, ill. 3-4 p. 274 ; 15 p. 282
- Paris 1400. Les arts sous Charles VI, cat. exp. (Paris, musée du Louvre, 22 mars - 12 juillet 2004), Paris, Éditions de la Réunion des musées nationaux / Fayard, 2004, p. 46, 60-62, n° 22
- Joyaux Renaissance. Une splendeur retrouvée [exposition Paris, galerie J. Kugel, 2000], Kugel, 2000, n° 3
- Geens, Francesca, « The pax of Tongeren : what's in a name ? », Bulletin des Musées royaux d'art et d'histoire, 70, 1999, p. 231-239, p. 234-235, 237
- Baron, Françoise (dir.), Les Fastes du gothique, le siècle de Charles V, cat. exp. (Paris, Galeries nationales du Grand-Palais, 9 octobre 1981 - 1er février 1982), Paris, Réunion des musées nationaux, 1981, p. 266, 267, n° 217
- Marquet de Vasselot, Jean-Joseph, Musée du Louvre. Catalogue sommaire de l'orfèvrerie, de l'émaillerie et des gemmes du Moyen Age au XVIIème siècle, Paris, Gaston Braun éditeur, 1914, p. 29, MV 140
- Darcel, Alfred, Musée national du Moyen Age et de la Renaissance [Louvre]. Série D. Notice des émaux et de l'orfèvrerie, 4e éd. avec supplément par E. Molinier, Paris, 1891, p. 79-80, 476, D 185 ; D 736
- Courajod, Louis, La collection Durand et ses séries du Moyen Age et de la Renaissance au Musée du Louvre, Caen, 1888, p. 377, n° 115 bis
- Laborde, Léon de, Notice des émaux exposés dans les galeries du Musée du Louvre. Première partie, histoire et description, Paris, 1852, p. 111-112, Lab 125
- Le Chancelier Rolin en prière devant la Vierge et l'Enfant de Jan van Eyck, Sully, Salle 600 - Chapelle, 20/03/2024 - 17/06/2024
- Paris 1400. Les arts sous Charles VI, Napoléon, Exposition Temporaire sous pyramide, 22/03/2004 - 19/07/2004
Analogie/comparaison
Dernière mise à jour le 20.01.2025
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances