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Parure de Marie-Louise en micro-mosaïques
1810
Lieu de création : Paris
OA 11963
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 705
Aile Denon, Niveau 1
Numéro d’inventaire
Numéro principal : OA 11963
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Parure de Marie-Louise en micro-mosaïques
Type d'objet
bijou, parure, amulette ; gemme et pierre dure
Description / Décor
Parure en or et mosaïques, composée d'un peigne, d'un collier, d'une paire de bracelets et d'une paire de boucles d'oreilles, exécutée par François Regnault Nitot, joaillier de la cour impériale, faisant partie des présents de mariage offerts par l'empereur Napoléon Ier à l'archiduchesse Marie-Louise, en 1810. Micromosaïques de verre représentant des ruines romaines. Avec un écrin de chagrin rouge de Jean-Baptiste Nicolas Gouverneur, gainier de Napoléon III.
Par son second mariage en 1810, Napoléon Ier parvenait à s’allier avec la plus ancienne des maisons régnantes, celle d’Autriche. Rien n’est alors trop beau pour éblouir la jeune archiduchesse Marie-Louise. Parmi les bijoux offerts se trouve la parure de François-Regnault Nitot (1779-1853) ornée de micro-mosaïques de verre. Il s’agit d’un des rares témoignages du Trésor de la Couronne n’ayant subi aucune modification qui nous soit parvenu.
Par son alliance avec Marie-Louise, Napoléon Ier prend place au sein d’une généalogie prestigieuse. Les noces furent luxueuses. La future impératrice reçut du linge fin, de rares dentelles, de multiples bonnets, pèlerines, fichus, chaussures, éventails à feuilles d’or, châles brodés, robes de bal, robes de jour, tenues de chasse, redingotes, un nécessaire en or et vermeil de l’orfèvre Martin-Guillaume Biennais et soixante et onze parures toutes fournies par le joaillier François-Regnault Nitot (1779-1853). Parmi ces parures, s’en trouvent une en diamants, une en perles et une faite d’émeraudes et de diamants. La parure plus modeste aujourd’hui au Louvre faisait également partie de cet ensemble.
Cette parure est composée d’un collier, un peigne, deux bracelets et deux boucles d’oreilles. Tous ces éléments sont ornés de micro-mosaïques de pâte de verre de forme rectangulaire et ovale. Ces dix micro-mosaïques avec encadrement de pâte de verre bleue sont probablement l’œuvre de mosaïstes romains spécialisés dans cette fabrication depuis le XVIIIe siècle. Leurs thèmes de prédilection sont généralement les animaux, les fleurs, les reproductions de monuments antiques ou les paysages avec des ruines antiques. Sur cette parure, il s’agit de ruines parmi lesquelles la Tombe de Cecilia Metella, le Forum et Tivoli. On peut parfois identifier les estampes qui ont servi de modèle comme celle de Domenico Pronti. Le choix de cette technique et de ces motifs révèle l’attrait qu’exerce l’Antiquité sous le Ier Empire.
Ces micro-mosaïques ont été montées sur des feuilles de vigne et des grappes de raisin en or délicatement ciselées. Ce type de monture naturaliste est rare sous le Ier Empire et préfigure un goût plus répandu à l’époque romantique. Les parures à micro-mosaïques étaient très appréciées, comme nous le révèle l’inventaire après décès de Joséphine de Beauharnais qui mentionne une parure de mosaïque entourée de pierres fines. La princesse Augusta de Bavière, épouse d’Eugène de Beauharnais, est portraiturée avec une ceinture ornée de micro-mosaïques. La Parure de Marie-Louise fut inscrite à l'Inventaire des diamants de la Couronne en 1811 et à la chute de l’Empire elle revint dans les collections royales sous Louis XVIII.
Par son second mariage en 1810, Napoléon Ier parvenait à s’allier avec la plus ancienne des maisons régnantes, celle d’Autriche. Rien n’est alors trop beau pour éblouir la jeune archiduchesse Marie-Louise. Parmi les bijoux offerts se trouve la parure de François-Regnault Nitot (1779-1853) ornée de micro-mosaïques de verre. Il s’agit d’un des rares témoignages du Trésor de la Couronne n’ayant subi aucune modification qui nous soit parvenu.
Par son alliance avec Marie-Louise, Napoléon Ier prend place au sein d’une généalogie prestigieuse. Les noces furent luxueuses. La future impératrice reçut du linge fin, de rares dentelles, de multiples bonnets, pèlerines, fichus, chaussures, éventails à feuilles d’or, châles brodés, robes de bal, robes de jour, tenues de chasse, redingotes, un nécessaire en or et vermeil de l’orfèvre Martin-Guillaume Biennais et soixante et onze parures toutes fournies par le joaillier François-Regnault Nitot (1779-1853). Parmi ces parures, s’en trouvent une en diamants, une en perles et une faite d’émeraudes et de diamants. La parure plus modeste aujourd’hui au Louvre faisait également partie de cet ensemble.
Cette parure est composée d’un collier, un peigne, deux bracelets et deux boucles d’oreilles. Tous ces éléments sont ornés de micro-mosaïques de pâte de verre de forme rectangulaire et ovale. Ces dix micro-mosaïques avec encadrement de pâte de verre bleue sont probablement l’œuvre de mosaïstes romains spécialisés dans cette fabrication depuis le XVIIIe siècle. Leurs thèmes de prédilection sont généralement les animaux, les fleurs, les reproductions de monuments antiques ou les paysages avec des ruines antiques. Sur cette parure, il s’agit de ruines parmi lesquelles la Tombe de Cecilia Metella, le Forum et Tivoli. On peut parfois identifier les estampes qui ont servi de modèle comme celle de Domenico Pronti. Le choix de cette technique et de ces motifs révèle l’attrait qu’exerce l’Antiquité sous le Ier Empire.
Ces micro-mosaïques ont été montées sur des feuilles de vigne et des grappes de raisin en or délicatement ciselées. Ce type de monture naturaliste est rare sous le Ier Empire et préfigure un goût plus répandu à l’époque romantique. Les parures à micro-mosaïques étaient très appréciées, comme nous le révèle l’inventaire après décès de Joséphine de Beauharnais qui mentionne une parure de mosaïque entourée de pierres fines. La princesse Augusta de Bavière, épouse d’Eugène de Beauharnais, est portraiturée avec une ceinture ornée de micro-mosaïques. La Parure de Marie-Louise fut inscrite à l'Inventaire des diamants de la Couronne en 1811 et à la chute de l’Empire elle revint dans les collections royales sous Louis XVIII.
Inscriptions
Inscription :
DIAMANTS DE LA COURONNE / PARURE EN OR & MOSAIQUES (écrin)
Signature :
GOUVERNEUR GAINIER (écrin)
DIAMANTS DE LA COURONNE / PARURE EN OR & MOSAIQUES (écrin)
Signature :
GOUVERNEUR GAINIER (écrin)
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Longueur : 45 cm (collier) ; Longueur : 11 cm (peigne) ; Longueur : 18,5 cm (bracelet) ; Longueur : 4,3 cm (boucles d'oreilles)
Matière et technique
Matériau : chagrin
Matériau : or
Technique : (Micro-mosaïque)
Matériau : or
Technique : (Micro-mosaïque)
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : Premier Empire (1804-1814) (Occident->époque contemporaine)
Date de création/fabrication : 1810
Date de création/fabrication : 1810
Lieu de création / fabrication / exécution
Paris (France->Ile-de-France = Ile de France)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Offerte par Napoléon à Marie-Louise en 1810; vente des Diamants de la Couronne, 17 mai 1887, n°37; vente, Paris, Drouot, 9 décembre 1964, n°60; vente Paris, hôtel Georges V, 5 avril 2001, n°232; don de la Société des Amis du Louvre, 2001.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Marie-Louise; impératrice des Français, Propriétaire
Mode d’acquisition
don de la Société des Amis du Louvre
Date d’acquisition
date d'arrivée au Musée : 2001
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Denon, [OArt] Salle 705 - Galerie d'Apollon, Vitrines centrales, Vitrines des diamants, vitrine Empire
Index
Mode d'acquisition
Période
Lieux
Bibliographie
- Dion-Tenenbaum, Anne (dir.), Les diamants de la Couronne et joyaux des souverains français, Editions Faton, 2023, p. 144-149, cat. 16
- 1810 : la politique de l'amour : Napoléon Ier et Marie-Louise à Compiègne, cat. exp. (Compiègne, Musée national du Palais impérial de Compiègne, 28 mars - 19 juillet 2010), Paris, RMN, 2010, p. 99-100, 179, fig. 120, cat. 79
- Société des Amis du Louvre. 2000-2010. Dix ans d'acquisitions, Paris, Editions du musée du Louvre (Grande Galerie, le journal du Louvre); TTM éditions, 2010, p. 39;48, p. 39
- L'aigle et le papillon - symbole des pouvoirs sous Napoléon 1800-1815, cat. exp. (Saint Louis (Etats-Unis), Saint Louis Art Museum, 2007; Boston (Etats-Unis), Museum of Fine Arts, 2007; Paris (France), Musée des Arts décoratifs, 2008), Paris, Musée des arts décoratifs, 2007,
- Laveissière, Sylvain (dir.), Laveissière, Sylvain, Napoléon et le Louvre, Paris, Fayard / Louvre éditions, 2004, p. 96, ill. 96
- Alcouffe, Daniel ; Baratte, Sophie ; Coquery, Emmanuel ; Dion, Anne ; Durand, Jannic ; Gaborit-Chopin, Danielle ; Mabille, Gérard ; Malgouyres, Philippe ; Rochebrune, Marie-Laure de ; Taburet-Delahaye, Elisabeth ; Kriser, Danièle ; Frémontier-Murphy, Camille ; Vittet, Jean, Nouvelles acquisitions du département des Objets d'art : 1995-2002, [Musée du Louvre, département des Objets d'art], Paris, Réunion des musées nationaux, 2003, cat. 125
- L'Objet d'art de la saison n° 19, janvier 2002, 01/2002,
Expositions
- Les Mondes de Chaumet. Joaillier parisien depuis 1780, Tokyo (Externe, Japon), Mitsubishi Ichigokan Museum, 28/06/2018 - 17/09/2018
- Splendeurs impériales, Chaumet joaillier parisien depuis 1780 (en chinois : Splendeurs des pierres précieuses)., Pékin (Externe, Chine), Cité Interdite - musée du Palais, 03/04/2017 - 02/07/2017
- Napoléon 1er ou la légende des arts (1800-1815), Varsovie (Pologne), Zamek Krolewski (Château royal), 11/09/2015 - 13/12/2015, étape d'une exposition itinérante
- Napoléon Ier et Marie-Louise à Compiègne ou les Arts en terre d'Empire, Compiègne (France), Musée national du château de Compiègne, 27/03/2010 - 19/07/2010
- L'aigle et le papillon - symbole des pouvoirs sous Napoléon 1800-1815, Paris (France), Musée des Arts décoratifs, 02/04/2008 - 31/08/2008, étape d'une exposition itinérante
- L'aigle et le papillon - symbole des pouvoirs sous Napoléon 1800-1815, Boston (Etats-Unis), Museum of Fine Arts, 19/10/2007 - 27/01/2008, étape d'une exposition itinérante
- L'aigle et le papillon - symbole des pouvoirs sous Napoléon 1800-1815, Saint Louis (Etats-Unis), Saint Louis Art Museum, 16/06/2007 - 16/09/2007, étape d'une exposition itinérante
- Bijoux des deux Empires, mode et sentiments, 1804-1870, Rueil-Malmaison (Externe, France), Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, 20/10/2004 - 28/02/2005
Dernière mise à jour le 21.03.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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