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Gourde à deux passants : emblème d'Alphonse II d' Este, duc de Ferrare
1585 / 1600 (4e quart du XVIe siècle = dernier quart du XVIe siècle)
Lieu de création : Urbino
OA 12542
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 516
Aile Richelieu, Niveau 1
Numéro d’inventaire
Numéro principal : OA 12542
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Gourde à deux passants : emblème d'Alphonse II d' Este, duc de Ferrare
Type d'objet
objet civil domestique ; art de la table ; récipient pour contenant liquide ; gourde
Description / Décor
Gourde dite de pélerin présentant deux passants sur les côtés à l’imitation des bouteilles à large panse portées par les pèlerins, avec deux larges volutes en relief qui se prolongent depuis la barbe des mascarons appliqués sous les passants jusque sur la panse. Ornée d'un décor de grotesques (« a grottesche ») sur fond blanc. Sur chaque face se détache, dans un médaillon sur un fond bleu, un Cupidon puni, les mains liées par un ruban.
Cette gourde de pèlerin porte sur un phylactère, à la base du col des deux côtés, la devise latine "Ardet Aeternum" [elle brûle éternellement] associée à l’image d’une pierre brûlant d’un feu inextinguible – asbestos, selon Pline l’Ancien, une substance minérale inaltérable au feu. L’emblème fait sans doute allusion à un amour devant durer éternellement. Il est également connu par une médaille en bronze représentant Alphonse II d’Este et sa troisième épouse, Marguerite de Gonzague, dont le mariage fut célébré en 1579. La gourde appartient à un ensemble de pièces longtemps considéré comme le service exécuté à l’occasion de ce mariage. Cependant, ce service n’est pas évoqué dans l’inventaire après décès du duc et serait en réalité plus tardif de quelques années, avant ou même après sa mort en 1597.
Cette gourde de pèlerin porte sur un phylactère, à la base du col des deux côtés, la devise latine "Ardet Aeternum" [elle brûle éternellement] associée à l’image d’une pierre brûlant d’un feu inextinguible – asbestos, selon Pline l’Ancien, une substance minérale inaltérable au feu. L’emblème fait sans doute allusion à un amour devant durer éternellement. Il est également connu par une médaille en bronze représentant Alphonse II d’Este et sa troisième épouse, Marguerite de Gonzague, dont le mariage fut célébré en 1579. La gourde appartient à un ensemble de pièces longtemps considéré comme le service exécuté à l’occasion de ce mariage. Cependant, ce service n’est pas évoqué dans l’inventaire après décès du duc et serait en réalité plus tardif de quelques années, avant ou même après sa mort en 1597.
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 42 cm (avec le bouchon moderne) ; Largeur : 27,3 cm ; Profondeur : 15,8 cm ; Hauteur : 32,5 cm
Matière et technique
Matériau : majolique=maiolica
Technique : décor de grand feu = grand feu (techniques céramique->revêtement et décor)
Technique : décor de grand feu = grand feu (techniques céramique->revêtement et décor)
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : Occident ; Renaissance (Occident)
Date de création/fabrication : vers 1585 - 1600
Date de création/fabrication : vers 1585 - 1600
Lieu de création / fabrication / exécution
Urbino (Marches->Duché d'Urbino)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Cette gourde a vraisemblablement fait partie, au début du XXe siècle, de la collection d’Alexandre Imbert (1865-1943), collectionneur et marchand français actif à Rome, qui vend en bloc en 1939 toutes ses majoliques (plus de 800) au collectionneur Charles Damiron (1868-1964) et à l’antiquaire Maurice Stora (1879-1950), associé dans cet achat à l’antiquaire Francis Matthiesen de Londres. Lors de sa réapparition en 1997, elle porte en effet une étiquette avec la mention « Collection A. Imbert, 256 ». Le registre d’inventaire de la collection Imbert correspondant à ce numéro n’a pas été retrouvé et l’étiquette de la gourde a malheureusement disparu. A la veille de la guerre, la collection Imbert est divisée en trois : une partie est acquise par Damiron ; une autre est dispersée, pièce à pièce (sans laisser aucune trace), par Stora ; enfin l’antiquaire anglais organise la vente publique de 47 pièces à Londres en 1947, puis vend les 235 pièces restantes à Pietro Maria Bardi pour le Museo de Arte de São Paulo au Brésil en 1951. Il est impossible de savoir si notre gourde a fait partie des majoliques vendues par Maurice Stora. Elle réapparaît dans une vente à Milan (Sotheby’s, 11-12 juin 1997, lot 404, estimation 18-25.000.000 lires) où elle est achetée par le collectionneur italien Fabrizio Frizzi Baccioni.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Royer, Pierre-Richard, Antiquaire / Marchand d'art (Achat en 2003)
Frizzi Baccioni, Fabrizio, Collectionneur (Achat à la vente de 1997)
Imbert, Alexandre, Collectionneur (?, ancienne collection)
Frizzi Baccioni, Fabrizio, Collectionneur (Achat à la vente de 1997)
Imbert, Alexandre, Collectionneur (?, ancienne collection)
Mode d’acquisition
achat
Date d’acquisition
date de comité/commission : 01/04/2015
date du conseil : 22/04/2015
date de l'arrêté/décision : 22/04/2015
date du conseil : 22/04/2015
date de l'arrêté/décision : 22/04/2015
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [OArt] Salle 516 - Galerie de Scipion, Vitrine 6
Index
Mode d'acquisition
Période
Lieux
Bibliographie
- Barbe, Françoise, Majolique. L'âge d'or de la faïence italienne au XVIe siècle, Paris, Editions Citadelles & Mazenod, 2016, p. 249-250, ill. 187, p. 250
- Barbe, Françoise, « Une pièce du service d'Alphonse II d'Este, duc de Ferrare », Grande Galerie : le journal du Louvre, 33, 2015, p. 16
- Ravanelli Guidotti, Carmen, « Le 'credenze' nuziali di Alfonso II d'Este », dans Cogotti, Marina ; Di Schino, June (dir.), Magnificenze a tavola. Le arti del banchetto rinascimentale, cat. exp. (Villa d’Este, Tivoli, 15 juin – 4 novembre 2012), Rome, De Luca Editori d'Arte, 2012, p. 55-66, p. 63-64, p. 63
- Ravanelli Guidotti, Carmen, « Le 'credenze' nuziali di Alfonso II d'Este », dans Trevisani, Filippo (dir.), Le Ceramiche dei Duchi d’Este. Dalla Guardaroba al collezionismo, p. 30-53, cat. exp. (Palazzo Ducale di Sassuolo, 17 septembre – 19 novembre 2000), Milan, Federico Motta Editore, 2000, p. 47-50, VIII a
Bibliographie de comparaison
- Sani, Elisa Paola, Italian Maiolica and Other Early Modern Ceramics in the Courtauld Gallery, Londres, The Courtauld, 2023, p. 233-235, n° 48
- Marcantoni Cherido, Caterina, Maioliche italiane del Rinascimento, Venezia, Fondazione Musei Civici di Venezia, 2022, p. 288-289, n° 94
- Renaissancen: Antikenrezeption in der angewandten Kunst des 15. bis 19. Jahrhunderts, cat. exp. (Kestner-Museum), Hanovre, 2003, n° 25
- Delange, Carle ; Bornemann, C. ; Darcel, Alfred, Recueil de faïences italiennes des XVe, XVIe et XVIIe siècles, Paris, Henri Delange, 1869, p. 24, pl. 97
Dernière mise à jour le 19.06.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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