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Coffre aux armes de Louis XIV
1671
RFML.OA.2024.27.1
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Numéro d’inventaire
Numéro principal : RFML.OA.2024.27.1
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Piau, Louis
Serrurier
description
Dénomination / Titre
Titre : Coffre aux armes de Louis XIV
Type d'objet
coffre
Description / Décor
Coffre en chêne, revêtu à l'intérieur d'une armature de bandes de fer entrecroisées, plaqué d'une loupe de noyer enrichie d'un filet de faux ébène sur le couvercle et orné de ferrures d'acier poli et gravé. Il repose sur quatre pieds en boule et est garni de deux poignées latérales.
Le couvercle est orné d'une plaque d'acier repercé, gravée aux armes de France et de Navarre, entourées du collier de l'ordre du Saint-Esprit et surmontées de la massue d'Hercule et d'un masque apollinien. Deux angelots reposant sur des rinceaux d'acanthes soutiennent la couronne fermée et un phylactère portant la devise du roi. L'entrée de la serrure est ornée du double L sommé d'une couronne fermée.
Le coffre est accompagné de deux clés dont l'une est de facture récente. La clé originale est gravée et ajourée au chiffre du roi.
Des ferrures d'acier poli protègent le pourtour du coffre, ainsi que le couvercle et la base. Elles se terminent en fleurs de lys et s'interrompent en façade pour laisser la place à une bande verticale percée de l'entrée de serrure.
Le fond du coffre est percé d'un trou permettant de le fixer de manière sécurisée, sur le plancher d'un carosse par exemple dans le cas où il serait destiné à voyager.
Le dévissage de la plaque des auberons, fixée sur la face inférieure du couvercle, a révélé la présence de cartes à jouer pliées en deux, qui ont été utilisées pour servir de calage, suite à la déformation du couvercle du coffre, laquelle est peut-être survenue très rapidement après son exécution. Ces cartes, au nombre de quatorze, ne portent pas de traces d’usure manuelle et semblent n’avoir jamais été utilisées qu’à cette fin. Il est assez habituel de trouver des cartes à jouer utilisées de diverses manières dès le XVIIe siècle, la plus fréquente étant de servir d’étiquettes. Ces cartes sont percées des trous laissés par le passage des vis de fixation de la plaque. L’irrégularité dans le positionnement des enseignes, tantôt à droite, tantôt à gauche, est caractéristique des cartes parisiennes antérieures à 1701. Leurs revers sont dénués de tout motif, comme il est d’usage pour les cartes françaises jusqu’au début du XIXe siècle. Il est très probable qu’elles ont été placées dans le coffre à une date fort ancienne.
Le signataire du coffre, Louis Piau, est une figure mal connue dans le milieu des artisans travaillant pour la couronne. Il a laissé des traces dans les archives, qui nous permettent de savoir qu’il se maria en 1667, qu’il fut maître dans les années qui suivirent, qu’il lui naquit au moins trois enfants, dont une fille prénommée Marguerite dont on connaît l’acte de mariage en janvier 1695. Ce dernier document renseigne utilement sur le degré de fortune de l’artisan à la fin de sa carrière puisqu’il laisse alors à la jeune épouse une dot de six mille livres, dont quatre mille en argent comptant, ce qui est l’indice d’une aisance certaine. La date portée sur le coffre précède toute autre mention concernant son auteur dans les comptes des bâtiments, ce qui le place à l’orée d’une longue carrière sur les chantiers royaux, sanctionnée par une prospérité avérée. Ce fait, ainsi que la visibilité singulière donnée au nom de l’artisan porté à deux reprises sur l’objet, suggèrent la possibilité que la fabrication du coffre n’ait pas été le fruit d’une commande de la couronne, mais d’une initiative de l’artisan lui-même, désireux d’attirer l’attention de l’administration sur la qualité de ses travaux et dans l’espoir de se voir par la suite attribuer des commandes. Si c’est le cas, sa démarche fut couronnée de succès.
Le couvercle est orné d'une plaque d'acier repercé, gravée aux armes de France et de Navarre, entourées du collier de l'ordre du Saint-Esprit et surmontées de la massue d'Hercule et d'un masque apollinien. Deux angelots reposant sur des rinceaux d'acanthes soutiennent la couronne fermée et un phylactère portant la devise du roi. L'entrée de la serrure est ornée du double L sommé d'une couronne fermée.
Le coffre est accompagné de deux clés dont l'une est de facture récente. La clé originale est gravée et ajourée au chiffre du roi.
Des ferrures d'acier poli protègent le pourtour du coffre, ainsi que le couvercle et la base. Elles se terminent en fleurs de lys et s'interrompent en façade pour laisser la place à une bande verticale percée de l'entrée de serrure.
Le fond du coffre est percé d'un trou permettant de le fixer de manière sécurisée, sur le plancher d'un carosse par exemple dans le cas où il serait destiné à voyager.
Le dévissage de la plaque des auberons, fixée sur la face inférieure du couvercle, a révélé la présence de cartes à jouer pliées en deux, qui ont été utilisées pour servir de calage, suite à la déformation du couvercle du coffre, laquelle est peut-être survenue très rapidement après son exécution. Ces cartes, au nombre de quatorze, ne portent pas de traces d’usure manuelle et semblent n’avoir jamais été utilisées qu’à cette fin. Il est assez habituel de trouver des cartes à jouer utilisées de diverses manières dès le XVIIe siècle, la plus fréquente étant de servir d’étiquettes. Ces cartes sont percées des trous laissés par le passage des vis de fixation de la plaque. L’irrégularité dans le positionnement des enseignes, tantôt à droite, tantôt à gauche, est caractéristique des cartes parisiennes antérieures à 1701. Leurs revers sont dénués de tout motif, comme il est d’usage pour les cartes françaises jusqu’au début du XIXe siècle. Il est très probable qu’elles ont été placées dans le coffre à une date fort ancienne.
Le signataire du coffre, Louis Piau, est une figure mal connue dans le milieu des artisans travaillant pour la couronne. Il a laissé des traces dans les archives, qui nous permettent de savoir qu’il se maria en 1667, qu’il fut maître dans les années qui suivirent, qu’il lui naquit au moins trois enfants, dont une fille prénommée Marguerite dont on connaît l’acte de mariage en janvier 1695. Ce dernier document renseigne utilement sur le degré de fortune de l’artisan à la fin de sa carrière puisqu’il laisse alors à la jeune épouse une dot de six mille livres, dont quatre mille en argent comptant, ce qui est l’indice d’une aisance certaine. La date portée sur le coffre précède toute autre mention concernant son auteur dans les comptes des bâtiments, ce qui le place à l’orée d’une longue carrière sur les chantiers royaux, sanctionnée par une prospérité avérée. Ce fait, ainsi que la visibilité singulière donnée au nom de l’artisan porté à deux reprises sur l’objet, suggèrent la possibilité que la fabrication du coffre n’ait pas été le fruit d’une commande de la couronne, mais d’une initiative de l’artisan lui-même, désireux d’attirer l’attention de l’administration sur la qualité de ses travaux et dans l’espoir de se voir par la suite attribuer des commandes. Si c’est le cas, sa démarche fut couronnée de succès.
Inscriptions
Signature :
L. Piau Fecit Parisiis. 1671
L. Piau Fecit Parisiis. 1671
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 25,5 cm ; Largeur : 52 cm ; Profondeur : 39 cm
Matière et technique
Matériau : chêne
Matériau : noyer
Matériau : acier
Matériau : noyer
Matériau : acier
Lieux et dates
Date de création / fabrication
1671
Données historiques
Historique de l'œuvre
Collection privée; acquis par dation.
Mode d’acquisition
dation
Date d’acquisition
date du conseil artistique des musées nationaux : 11/10/2023
Conseil artistique : 11/10/2023
date : 28/11/2023 (commission des dations)
date : 31/05/2024 (agrément du Ministère des Finances)
date de l'arrêté : 24/06/2024
date de l'arrêté : 24/06/2024
date de décision : 24/06/2024
date de l'inscription sur l'inventaire : 28/06/2024
date d'affectation : 08/07/2024
Conseil artistique : 11/10/2023
date : 28/11/2023 (commission des dations)
date : 31/05/2024 (agrément du Ministère des Finances)
date de l'arrêté : 24/06/2024
date de l'arrêté : 24/06/2024
date de décision : 24/06/2024
date de l'inscription sur l'inventaire : 28/06/2024
date d'affectation : 08/07/2024
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
non exposé
Dernière mise à jour le 03.02.2025
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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