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Portrait de Caroline Hayard
1816
RFML.PE.2025.4.1
Département des Peintures
Actuellement visible au Louvre
Salle 941
Aile Sully, Niveau 2
Numéro d’inventaire
Numéro principal : RFML.PE.2025.4.1
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Portrait de Caroline Hayard
Description / Décor
Le modèle est représenté en buste, sans mains apparentes, le corps légèrement tourné vers la gauche d'où vient la lumière. C'est une fillette aux yeux bruns et aux cheveux châtains coupés courts et balayés en travers du front à partir de la raie tracée à gauche. Elle porte une robe noire à bretelles sur une chemise blanche à manches longues. Le seul bijou visible est un petit anneau d'or qui perce le lobe de son oreille gauche. En arrière-plan, des collines boisées, probablement de la région du Latium, sont peintes dans des tons gris sous un ciel nuageux ; la silhouette d'un pin parasol et celles de quelques cyprès se découpent sur la ligne d'horizon, à droite.
Caroline Julie Antoinette Hayard (Rome, 1810- Paris, 1894) est la quatrième et dernière fille de Charles Roch Hayard (Aulnay-sous-Bois, 1768- Rome, 1839) et de Jeanne Suzanne Alliou (Paris, 1775 – Paris, 1854). Ses parents se sont mariés à Paris en 1796 avant de s’installer à Rome vers 1804-1805. Charles Hayard assure la charge d’inspecteur chimiste de la fabrique des poudres et des salpêtres de la Chambre apostolique (sous administration française jusqu’en 1814) ; il possède par ailleurs un commerce de fournitures aux artistes peintres et dessinateurs, spécialisé dans la vente de couleurs de qualité. Le magasin, tenu par son épouse et lui-même, passe pour l’un de mieux achalandés de Rome. Installés au 52 place d'Espagne (avant de déménager au 46 Via dei Due Macelli vers 1830, puis au 43 de la place d'Espagne), les Hayard nouent des relations amicales et familiales avec les artistes francophones de passage à Rome. Leurs quatre filles épousent des artistes : l’aînée Albertine (Paris, 1797 – Rome, 1835) épouse en 1812 le peintre de paysages Pierre Athanase Chauvin, Jeanne (dite Jeannette) Hayard (Paris, 1799 – Paris, 1862) s'unit en 1830 avec le joailler Charles Alexandre Fouquerelle, Marguerite Hayard (Rome, 1806, Paris, 1881) se marie en 1828 à l’architecte Félix Duban ; quant à Caroline (modèle du présent portrait), elle épouse le 3 janvier 1838 Edmond Du Vivier de Streel (Liège, 1814 – Rome, 1839). Le peintre Ingres, qui en 1815 avait tracé un portrait de la petite Caroline serrée contre sa mère (Harvard Art Museums - Fogg Museum, bequest of Grenville Winthrop, inv. 1943.843), signe le contrat de son mariage en qualité de témoin. Le jeune ménage rachète aux parents Hayard le commerce de fournitures aux artistes à partir du 1er avril 1839 mais Edmond du Vivier succombe à une maladie en septembre suivant, laissant Caroline veuve, en charge de leur enfant Paul, âgé de dix mois. Ami fidèle, Ingres exécute un deuxième portrait dessiné de la jeune veuve et le lui offre (collection particulière) juste avant de quitter Rome à la fin de son directorat de la villa Médicis, en novembre 1841. Caroline se remarie en septembre 1842 avec Jean François Charles (dit Frédéric) Flachéron (Lyon, 1813- Paris, 1883). Fils de l’architecte de la ville de Lyon, frère d’un peintre et d’un architecte, Flachéron a remporté en 1839 le deuxième grand prix de Rome de gravure en médailles ; il s’est aussi illustré comme sculpteur et photographe. Caroline donne naissance à trois fils et une fille, tout en continuant à diriger le commerce hérité de ses parents, comme en témoigne la dénomination sociale « Flachéron-Hayard, fabricant de couleurs et de toiles », attestée au 43 de la place d’Espagne à Rome, à partir de 1843 et jusqu'en 1872 au moins. A la fin des années 1860, Caroline Flachéron quitte Rome pour vivre auprès sa famille à Paris, où elle s'éteint en 1894.
Caroline Julie Antoinette Hayard (Rome, 1810- Paris, 1894) est la quatrième et dernière fille de Charles Roch Hayard (Aulnay-sous-Bois, 1768- Rome, 1839) et de Jeanne Suzanne Alliou (Paris, 1775 – Paris, 1854). Ses parents se sont mariés à Paris en 1796 avant de s’installer à Rome vers 1804-1805. Charles Hayard assure la charge d’inspecteur chimiste de la fabrique des poudres et des salpêtres de la Chambre apostolique (sous administration française jusqu’en 1814) ; il possède par ailleurs un commerce de fournitures aux artistes peintres et dessinateurs, spécialisé dans la vente de couleurs de qualité. Le magasin, tenu par son épouse et lui-même, passe pour l’un de mieux achalandés de Rome. Installés au 52 place d'Espagne (avant de déménager au 46 Via dei Due Macelli vers 1830, puis au 43 de la place d'Espagne), les Hayard nouent des relations amicales et familiales avec les artistes francophones de passage à Rome. Leurs quatre filles épousent des artistes : l’aînée Albertine (Paris, 1797 – Rome, 1835) épouse en 1812 le peintre de paysages Pierre Athanase Chauvin, Jeanne (dite Jeannette) Hayard (Paris, 1799 – Paris, 1862) s'unit en 1830 avec le joailler Charles Alexandre Fouquerelle, Marguerite Hayard (Rome, 1806, Paris, 1881) se marie en 1828 à l’architecte Félix Duban ; quant à Caroline (modèle du présent portrait), elle épouse le 3 janvier 1838 Edmond Du Vivier de Streel (Liège, 1814 – Rome, 1839). Le peintre Ingres, qui en 1815 avait tracé un portrait de la petite Caroline serrée contre sa mère (Harvard Art Museums - Fogg Museum, bequest of Grenville Winthrop, inv. 1943.843), signe le contrat de son mariage en qualité de témoin. Le jeune ménage rachète aux parents Hayard le commerce de fournitures aux artistes à partir du 1er avril 1839 mais Edmond du Vivier succombe à une maladie en septembre suivant, laissant Caroline veuve, en charge de leur enfant Paul, âgé de dix mois. Ami fidèle, Ingres exécute un deuxième portrait dessiné de la jeune veuve et le lui offre (collection particulière) juste avant de quitter Rome à la fin de son directorat de la villa Médicis, en novembre 1841. Caroline se remarie en septembre 1842 avec Jean François Charles (dit Frédéric) Flachéron (Lyon, 1813- Paris, 1883). Fils de l’architecte de la ville de Lyon, frère d’un peintre et d’un architecte, Flachéron a remporté en 1839 le deuxième grand prix de Rome de gravure en médailles ; il s’est aussi illustré comme sculpteur et photographe. Caroline donne naissance à trois fils et une fille, tout en continuant à diriger le commerce hérité de ses parents, comme en témoigne la dénomination sociale « Flachéron-Hayard, fabricant de couleurs et de toiles », attestée au 43 de la place d’Espagne à Rome, à partir de 1843 et jusqu'en 1872 au moins. A la fin des années 1860, Caroline Flachéron quitte Rome pour vivre auprès sa famille à Paris, où elle s'éteint en 1894.
Inscriptions
Signature :
Drölling/rome/1816 (en bas à droite)
Drölling/rome/1816 (en bas à droite)
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 0,465 m ; Largeur : 0,37 m
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
1e quart du XIXe siècle (1816)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Probablement commandé à l’artiste par les parents du modèle, Charles Roch Hayard (1768-1839) et son épouse Jeanne Suzanne Hayard, née Alliou (1775-1854) ; peint à Rome en 1816 (avant le 11 juin) ; probablement par héritage dans la collection du modèle, Caroline Hayard (1810-1894), à Rome puis à Paris ; collection de Earl Spring (1885-1974) jusqu’à sa mort ; vente à Londres, Christie’s, 29 novembre 1974, n° 50 (avec la mention « From the Estate of the late Earl Spring », le titre erroné « Portrait of Caroline Thackeray [sic] », la transcription erronée de la date « 1813 [sic] », et l’historique erroné : « Henry Thackeray, father of the sitter, Rome ; By descent to the Thackeray family, Paris [sic] »), estimé 2 000 livres, adjugé 4 200 livres à Othon Kaufmann ; collection d’Othon Kaufmann (1905-1993) et de François Schlageter (1904-1997), Strasbourg ; revendu par ces derniers à Londres, vente Sotheby’s, 5 juillet 1978, n° 215 (sous le titre « Portrait de Caroline Macheron [en réalité Flachéron], née Hayard »), estimé 5 000 - 7 000 livres, adjugé 9 500 livres à Mme Fischer ; collection de Mme Fischer, Suisse ; vendu par elle au marchand Adam Williams en 2024 ; galerie Adam Williams Fine Art Ltd, New York, 2024 (sous le titre « Caroline Macheron [en réalité Flachéron], née Hayard ») en 2024 ; acheté à cette dernière par le musée du Louvre en février 2025 ; inscrit sur l'inventaire des peintures du musée du Louvre sous le n° "RFML.PE.2025.4.1" en 2025.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Kaufmann, Othon, Collectionneur ; Propriétaire
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Sully, [Peint] Salle 941 - Théodore Géricault (1791-1824)
Dernière mise à jour le 31.03.2025
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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