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La Vierge et l'Enfant Jésus d'après Anton Van Dyck.

LECZINSKI Stanislas, attribué à
INV 35058, Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
INV 35058, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII 31747
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.14, p.309
Collection
Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
LECZINSKI Stanislas (1677-1766), attribué à
Ecole polonaise

Anciennes attributions :
ANONYME FRANCAIS XVIIIè s
LECZINSKI Stanislas (1677-1766)
(Salmon, Xavier)

description

Dénomination / Titre
La Vierge et l'Enfant Jésus d'après Anton Van Dyck.
Description / Décor
Commentaire :
Attribution d'après une inscription en polonais au dos du cadre, retrouvée par M. Giot.

Comme la plupart des princes d'Europe, Stanislas Leszczynski fut formé au dessin et à la peinture, mais contrairement à nombre d'entre eux, il continua tout au long de sa vie à se livrer à ces passe-temps. Établie dès 1972 par Jan Ostrowski puis reprise et complétée en 2004 par Gérard Voreaux, la liste de ses créations compte aujourd'hui une vingtaine de numéros. Si quelques très rares œuvres exécutées à l'huile sur bois ou sur toile sont documentées ou comptent au nombre de celles exceptionnellement conservées, la miniature et le pastel y dominent. Stanislas semble avoir pratiqué la miniature avec son médecin et ami Casten Rönnow, qui n'était apparemment pas dépourvu de talent en ce domaine. Il pouvait
avoir maîtrisé l'usage des bâtonnets de pastel grâce à l'enseignement et aux conseils dispensés par le Suédois Gustaf Lundberg, qui, dès 1717, avait acquis en France une belle réputation et avait été au service de Stanislas Leszczynski à Fontainebleau et à Chambord avant de regagner son pays natal en 1745. Beau-père de Louis XV, le roi de Pologne déchu manifesta toujours beaucoup d'intérêt pour le pastel. Comme l'a souligné Gérard Voreaux, sa correspondance avec son ministre à la cour de France, Jacques Hulin, révélait ainsi le 13 octobre 1753 qu'il avait cherché à convaincre Antoine Joseph Loriot (1716-1782) de lui révéler le secret d'un nouveau fixatif. Pour la plus grande partie d'entre elles, les œuvres laissées par Stanislas ou qui lui ont été attribuées appartiennent au genre de la peinture religieuse et à celui du portrait. Elles manifestent de grandes disparités dans leur exécution, les unes fort maladroites, les autres plus maîtrisées. On doit très certainement expliquer ce fait à la fois par la présence dans le corpus d'œuvres qui ne sont probablement pas de la main du souverain et ne lui sont attribuées que par tradition, et par la collaboration plus ou moins importante que lui apportèrent certains de ses «teinturiers », peintres dont il s'était attaché les services, à l'exemple d'André Joly (1706 - après 1781), qui fut successivement nommé « Peintre ordinaire du roi à Lunéville » (1744), « Premier peintre » (1746), et « Peintre et architecte du roi » (1754), Léopold Roxin (vers 1702 - 1762), « Peintre du roi de Pologne » (1737),« concierge du château royal d'Einville » (1740), et « peintre de la ville de Nancy » (1758), ou bien encore Jean Girardet (1709-1778),« Peintre ordinaire » (1758) avant d'être nommé « Premier peintre du roi de Pologne ». Les deux pastels du Louvre sont en cela exemplaires. Copiée d'après une composition d'Anton Van Dyck dont un bel exemplaire est conservé au Fitzwilliam Museum à Cambridge (inv. PD 48.1976), la Vierge et l'Enfant présente un métier modeste et d'évidentes erreurs de proportions qui invitent à la croire de la seule main de Stanislas. En revanche, le portrait du frère capucin dont les prénoms nous sont donnés par une longue annotation au verso qui laisse cependant un doute quant à celui de Cyprien est d'une exécution beaucoup plus soignée et maîtrisée. Peut-être faut-il y reconnaître un travail de collaboration entre le souverain et l'un de ses peintres. Le roi avait particulièrement apprécié l'ordre mendiant des Capucins, installé au couvent de la Malgrange près de l'une de ses résidences. Il avait fait le choix pour aumônier et confesseur de l'un de ces membres, le révérend père Perret Agatange, dont il fit le portrait accompagné d'un nain (Nancy, Musée lorrain, inv. III. 67). Au château de Lunéville, les capucins avaient aussi trouvé place dans les jardins au sein du célèbre rocher bordant le bras sud du grand canal. Se déployant sur 250 mètres de long, ce vaste décor de rocailles abritait quatre-vingt-huit automates, figures de grandeur naturelle illustrant dans leurs activités quotidiennes et ludiques le monde des paysans ou des artisans, de leurs femmes et de leurs enfants. Ainsi que le révèle le grand tableau d'André Joly décrivant cet extraordinaire théâtre animé (Nancy, Musée lorrain, inv. 95.731), l'un des automates avait également l'aspect d'un ermite capucin retiré dans sa grotte. Tout entier abîmé dans la méditation, le personnage n'était pas sans rappeler celui du pastel du Louvre, mais dans une attitude quelque peu différente. Documentés en 1768 dans le Grand cabinet de Marie Leszczynska, soit la pièce adjacente à la chambre dans le Grand appartement de la reine à Versailles, les deux pastels du Louvre (avec l'INV 32865) comptent assurément parmi les quelques œuvres dont la paternité ne peut être remise en cause (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, cat. 134, p. 271-272).

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 0,464 m ; L. 0,372 m
Matière et technique
Pastel sur papier gris-bleu marouflé sur toile tendue sur son châssis d'origine. Sur les planches de bois protégeant le verso du pastel, numéro à la pierre noire 26511, plusieurs étiquettes désignant l'artiste et le sujet de l'œuvre,le numéro d'ordre 35058, morceau de papier rectangulaire portant une annotation à la plume et encre brune : Tableau donné par le Reine / aux dames de (?) ou en Mai à (?) la Congrégation, et à la plume et encre noire : N III / 31 747. Longue inscription marquée au fer et repassée à la peinture blanche : Oryginalny malowany - / Obraz, wlasna reka M krola Jcci (?) / Polskiego Stanislawa l...w prezencie / dany J.O Xclu (?) JEma (?) Z. Tenczyna Ossolin./ skiemu. w. Lunewillu 24 8bris. 1741. (« ce tableau original peint de la main même de S. M. le Roy de Pologne Stanislas Ier a été offert par lui au duc de Teucryn Ossolinski à Lunéville le 24 octobre 1741 »)
Étiquette ancienne portant le numéro d'inventaire Napoléon III 31747 collée sur le verre de protection en haut à gauche. Mesures du cadre: H : 00,565; L : 00,453 et profondeur : 00,045.

Données historiques

Historique de l'œuvre
Offert par Stanislas en 1741 à son cousin Ossolinski (inventaire Ossolinski, fol. 98) ou donné par Marie Leszczynska aux dames de la Congrégation de Versailles en 1741 (suivant Lauzan, 10 juin 1823, A.N.,cote 20150040/14). Collection de Marie Leszczynska après 1753. Très certainement le « portrait en pastel de la Vierge avec l'Enfant Jésus sous glace, son cadre doré », cité en 1768 dans l'inventaire après décès de la souveraine dans le Grand cabinet de son appartement à Versailles (A.N.,K. 147 ; Nolhac, 1928, p. 334). Il semble que le pastel soit encore avec son cadre d'origine car la feuillure en a été creusée sur toute la hauteur à droite afin de dissimuler la partie droite du papier d'oeuvre où Stanislas 1823 par François Lauzan au Petit Trianon. Entré au musée du Louvre avant 1832, date à laquelle l'œuvre est inscrite sur l'inventaire général des musées royaux sous le numéro 26511 comme d'auteur inconnu (A.N.,1 DD 97, t. IX, p. 1980).

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Réserve des pastels

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.
Dernière mise à jour le 04.11.2021
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances