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Portrait d'homme, en buste, vêtu d'une veste noire à cinq boutons dorés et gilet fleuri.

1792
RF 34498, Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
RF 34498, Recto
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.27, p.432
Collection
Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
MONTJOYE (actif en 1769-actif en 1795)
Ecole française

description

Dénomination / Titre
Portrait d'homme, en buste, vêtu d'une veste noire à cinq boutons dorés et gilet fleuri.
Description / Décor
Commentaire :
Neil Jeffares donne ce pastel à Jean-Gabriel Montjoie, portrait d'Homme (Dictionary of pastellists before 1800, Londres, 2006, p. 381).

On doit à Neil Jeffares d'avoir récemment apporté de nouveaux éléments biographiques au sujet du pastelliste Montjoye (www.pastellist.com). Grâce à l'identification de sa carte de sécurité établie le 19 août 1793, il semble qu'il faille y reconnaître Jean-Gabriel Montjoye,alors âgé de soixante-huit ans, peintre natif de Paris vivant cloître Saint-Jacques, rue de l'Arbre-Sec. Probablement ce même Jean-Gabriel Montjoye, à moins qu'il ne s'agisse d'un homonyme,mourut le 29 germinal an VIII (18 avril 1800), 460 rue de Varenne à Paris. Le peintre avait épousé en 1751 Claude Alexandre Duval (A.N., M.C. LXIX / 660), appartenant sans doute à la famille de l'orfèvre Jean-Pierre Duval. Le fichier Laborde et le registre des
tutelles (A.N., Y 5191B, 16 juin 1790) révèlent que Jean-Gabriel eut la charge de ses neveux laissés orphelins après le décès de leur mère Marie-Madeleine Montjoie et de leur père Jean-Charles Louis Le Breton, maître vitrier et membre, à partir de 1775, de la loge maçonnique de Saint-Jean-de-Jérusalem. Il semble que Jean-Gabriel était également le frère de Louis Montjoie, maître horloger, et que leur oncle Nicolas ait exercé le métier de maître vitrier rue de l'Enclos du Temple, où il est cité en 1746 comme peintre sur verre. Ce milieu
d'artisans l'aida très certainement à développer ses talents artistiques. La connaissance de Maurice Quentin de La Tour fut aussi déterminante. Dans son premier testament, le 20 octobre 1768 (Besnard et Wildenstein, 1928, p. 74), le maître de Saint-Quentin partageait entre Jean Restout, Montjoye et Ensiaume ses crayons de pastel et ses couleurs, ainsi que toutes ses études qui ne seraient pas sous verre ou glace et qui ne seraient pas collées sur des cartons ou des toiles. Le 8 novembre 1783, La Tour était nommé expert dans le procès que Montjoye avait intenté à Me Charlet, ancien procureur en la Cour,au sujet du portrait de l'épouse de l'avocat Brunet (ibid., p. 114). Le 20 février 1784, dans son ultime testament, le maître offrait à Montjoye le portrait qu'il avait peint de lui (ibid., p. 117). Au Salon de la Correspondance de 1787, c'est Montjoye qui exposait l'effigie de son maître « en Démocrite », esquissée au pastel. L'artiste avait présenté ses œuvres place Dauphine, à l'exposition de la Jeunesse, à partir de 1767. Ses pastels avaient été régulièrement remarqués. L'Avant-Coureur du 2 juillet 1770 (p. 419) soulignait que les portraits au pastel de cet « élève de M. de La Tour » offraient de la vérité et une assez bonne couleur. Le 6 juillet 1772, le journal (p. 417-419) notait la touche libre et l'attention à saisir les vérités de détail. Le portrait d'un religieux théatin et celui de l'auteur par lui-même étaient d'une bonne couleur et confirmaient avantageusement les talents du pastelliste. Le 28 juin de l'année suivante (p. 402), le critique de L'Avant-Coureur applaudissait la manière dont l'artiste s'attachait à saisir ces détails que les portraitistes négligeaient trop souvent, et qui contribuaient néanmoins à caractériser la personne représentée. En 1787, le Salon de la Correspondance permettait à Montjoye de faire un coup d'éclat en présentant vingt-six de ses portraits. Dans les Nouvelles de la république des lettres et des arts, Pahin de La Blancherie manifestait son soutien en écrivant (cité par Ratouis de Limay, 1946, p. 190) : « les tableaux, tant à l'huile qu'au pastel, exposés par M. de Montjoie offrent tout ce qui peut être exécuté par un Peintre de Portrait. Le titre d'élève de M. de La Tour,sous lequel il se fait gloire de s'annoncer, est un préjugé favorable que plusieurs de ses ouvrages n'ont point démenti dans beaucoup de leurs parties. Ses pastels ont souvent de la fermeté. En général tous ses portraits, que l'on dits ressemblans, sont faits avec soin. Les caractères de
tête y sont bien saisis ; et il y a dans les étoffes et les autres accessoires de grandes vérités. On ne peut que regretter que l'Artiste n'ait pas été à portée de perfectionner son talent ; mais ce talent, tel qu'il est, joint à une grande pratique, peut et doit mériter à M. de Montjoie la confiance de nombre de personnes ». Déjà d'un âge mûr, ainsi que le précisait Pahin de La Blancherie dans le même article, Montjoye continua à exposer mais en manifestant peu à peu les limites de ses capacités. Les deux têtes au pastel montrées à l'exposition de la Jeunesse en 1788, dont une le chapeau sur la tête, furent jugées un peu lourdes de touche, même s'il y avait de la couleur (Panthéon littéraire...,année 1789). Les portraits présentés en 1793 sous les numéros 353 et 517 au Salon de l'Académie, le premier auquel l'artiste participait après que cette exposition officielle eut été ouverte à tous les artistes,n'appelaient aucun commentaire particulier. Peut-être fallait-il y compter le pastel conservé au Louvre, signé et daté de 1792. Peinte sur un papier préalablement passé à la pierre ponce, l'œuvre est d'un traitement soigné où la matière fondue à l'aide du doigt est souvent traitée en aplat avec peu de retouches. Ce métier caractérisait déjà un portrait d'homme et de son épouse peints en 1790 (Vente Sotheby's, New York, 30 avril 1982, lots 115 et 116). En comparaison de la belle effigie d'homme en habit noir signée et datée de 1768, la plus précoce aujourd'hui connue (vente Turin, Bolaffi, 23 avril 2015, lot 208, repr.), et même du portrait présumé de M. Thomas signé et daté de 1793 (vente La Rochelle, Mes Priollaud Lavoissière, 7 mars 1998, repr.), le pastel du Louvre semble quelque peu manquer de psychologie (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, cat. 108, p. 228-229).

neiljeffares.wordpress.com/2018/07/12/the-louvre-pastels-catalogue-errata-and-observations, n° 108.

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 0,65 m ; L. 0,533 m
Matière et technique
Pastel sur cinq feuilles de papier bleu assemblées à joints couvrants marouflées sur une toile tendue sur son châssis d'origine. Signé et daté au pastel bleu en bas : Montjoye. / pinxit. / 1792. Sur le carton de protection, étiquette imprimée de L. LEROY / DOREUR SUR BOIS / 9, rue de Châteaudun, 9, Paris / Restauration de Vieilles Dorures /Meubles, Dorure à l'eau, Décoration Vieil Or / Cadres de tous Styles, Dorure à la Poudre / FANTAISIES BOIS SCULPTE / TABLEAUX / GRAVURES.
Les mesures du cadre sont : H : 00,76 ; L : 00,655 et profondeur : 00,055.
Forme
ovale

Lieux et dates

Date de création / fabrication
1792

Données historiques

Historique de l'œuvre
Acquis en 1970 auprès de Pierre Lecoule.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Lecoules, Pierre
Mode d’acquisition
achat
Date d’acquisition
1970

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Réserve des pastels

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Index

Collections
Sujets
Techniques

Expositions

- En société. Pastels du musée du Louvre XVIIe-XVIIIe siècles
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 06 juin - 10 septembre 2018
Dernière mise à jour le 29.03.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances