Numéro d’inventaire
INV 32990, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII 10669
MA 9840
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.13, p.351
Anciens numéros d'inventaire :
NIII 10669
MA 9840
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.13, p.351
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Vue de la Porte du Peuple à Rome
Type d'objet
Dessins
Description / Décor
Commentaire :
Cité dans :« Dessins français du XVIIè siècle, Collections du département des Estampes et de la Photographie », sous la direction de Brejon de Lavergnée, Bibliothèque nationale de France, 18 mars 2014 au 15 juin 2014, n°25, p. 64. "La place du Peuple, située au nord de Rome, avec la porte du même nom ouvrant sur l'ancienne Via Flaminia, était le lieu d'entrée naturel des pèlerins et des étrangers dans la Ville éternelle, et c'est là, dans cette paroisse Santa Maria del Popolo, qu'ha- bitaient la plupart des artistes. Silvestre, dans une œuvre de jeunesse, la huitième planche des Stations de Rome (1), crée un espace limité par l'angle droit que forment l'enceinte représentée en oblique, la vision frontale de l'église et l'obélisque bornant la composition à droite, et s'attache à rendre le grouillement de l'activité sur la place, accentué par les déclivités du terrain, lesquelles creusent des ombres mouvantes. Ce sont au contraire la monumentalité de l'architecture et le sens du vide qui en découle qui intéressent l'artiste dans cette feuille. Il s'est installé sur une position légèrement surélevée, ce qui lui permet de placer au tout premier plan à droite un talus à contrejour qui creuse l'espace, et de représenter de manière déformée les emmarchements de la fontaine située au pied de l'obélisque (cette fontaine a été déplacée dès 1823 et se trouve depuis 1950 place Nicosie). Pour celle-ci, il insiste sur une certaine fluidité, en faisant en sorte que les jets d'eau et les lavis d'ombres priment sur la construction. Au contraire, la face illuminée de l'obélisque se voit de manière presque frontale et détermine l'échelle du dessin, écrasant de sa hauteur le cavalier sur sa monture, croqué très petit. L'attention à la surface de ce monument, qui se traduit par une transcription exacte du début de l'inscription (sans que l'épi- graphie soit pour autant respectée) et par un relevé assez précis des hiéroglyphes, accentue sa verticalité, d'autant plus que la longue ombre qu'il projette à angle droit (il doit être assez tard dans la journée) délimite un dessin dans le dessin. Dans cette surface s'affirme le primat d'une représentation de l'architecture, avec le mur d'en- ceinte vu de manière presque frontale, au détriment de l'église Santa Maria del Popolo, à peine suggérée, quitte à diminuer la hauteur et l'importance de ce mur dans la moitié gauche du dessin, de l'autre côté de l'obélisque. Silvestre s'efforce de rendre les différences de texture entre les anciens murs romains un peu décrépis et leurs trous de boulin, l'appareil en bossage au lit de pierres régulier, l'ordre vertical que dessinent les deux pilastres flanquant de chaque côté la porte (qui sera aménagée par Bernin en 1655 sur sa face interne pour l'entrée triomphale de la reine Christine de Suède) et les masures. La fonction de communication de la Porta del Popolo est renforcée par la trouée (accentuée par l'effet de réserve) qui semble se projeter en avant dans une partie de l'édifice laissée dans la pénombre. Quelques traits dans le ciel suffisent à donner un peu de mouvement à une zone qui occupe près des deux tiers de la feuille. Par ce jeu sur les lavis qui compose l'espace, ce tremblement précis du trait qui donne le sens de l'architecture et du matériau, Silvestre s'inscrit ici remarquable- ment dans le prolongement des dessinateurs nordiques des années 1610-1620, Bartholomeus Breenbergh entre autres, qui avaient su montrer leur fascination pour la grandeur passée de la Ville éternelle." Notes : 1. Faucheux, 2-8. Bibl. [voir document associé] : Belin, 1968, no 12 ; Rosenberg, 2011, F 2783. Exp. : Paris, 1958-1959, no 14 (notice par Maurice Sérullaz) ; Rome et Milan, 1959-1960, no 46, p. 32-33 ; Paris et Rome, 1961, no 305 ; Grenoble, 2006-2007, no 53, p. 130-131 (notice par Catherine Loisel). (Olivier Bonfait in "La France vue du Grand Siècle. Dessins d'Israël Silvestre (1621-1691)" (Paris, musée du Louvre, 15 mars - 25 juin 2018), cat. sous la dir. de Bénédicte Gady & Juliette Trey, n°9).
Cité dans :« Dessins français du XVIIè siècle, Collections du département des Estampes et de la Photographie », sous la direction de Brejon de Lavergnée, Bibliothèque nationale de France, 18 mars 2014 au 15 juin 2014, n°25, p. 64. "La place du Peuple, située au nord de Rome, avec la porte du même nom ouvrant sur l'ancienne Via Flaminia, était le lieu d'entrée naturel des pèlerins et des étrangers dans la Ville éternelle, et c'est là, dans cette paroisse Santa Maria del Popolo, qu'ha- bitaient la plupart des artistes. Silvestre, dans une œuvre de jeunesse, la huitième planche des Stations de Rome (1), crée un espace limité par l'angle droit que forment l'enceinte représentée en oblique, la vision frontale de l'église et l'obélisque bornant la composition à droite, et s'attache à rendre le grouillement de l'activité sur la place, accentué par les déclivités du terrain, lesquelles creusent des ombres mouvantes. Ce sont au contraire la monumentalité de l'architecture et le sens du vide qui en découle qui intéressent l'artiste dans cette feuille. Il s'est installé sur une position légèrement surélevée, ce qui lui permet de placer au tout premier plan à droite un talus à contrejour qui creuse l'espace, et de représenter de manière déformée les emmarchements de la fontaine située au pied de l'obélisque (cette fontaine a été déplacée dès 1823 et se trouve depuis 1950 place Nicosie). Pour celle-ci, il insiste sur une certaine fluidité, en faisant en sorte que les jets d'eau et les lavis d'ombres priment sur la construction. Au contraire, la face illuminée de l'obélisque se voit de manière presque frontale et détermine l'échelle du dessin, écrasant de sa hauteur le cavalier sur sa monture, croqué très petit. L'attention à la surface de ce monument, qui se traduit par une transcription exacte du début de l'inscription (sans que l'épi- graphie soit pour autant respectée) et par un relevé assez précis des hiéroglyphes, accentue sa verticalité, d'autant plus que la longue ombre qu'il projette à angle droit (il doit être assez tard dans la journée) délimite un dessin dans le dessin. Dans cette surface s'affirme le primat d'une représentation de l'architecture, avec le mur d'en- ceinte vu de manière presque frontale, au détriment de l'église Santa Maria del Popolo, à peine suggérée, quitte à diminuer la hauteur et l'importance de ce mur dans la moitié gauche du dessin, de l'autre côté de l'obélisque. Silvestre s'efforce de rendre les différences de texture entre les anciens murs romains un peu décrépis et leurs trous de boulin, l'appareil en bossage au lit de pierres régulier, l'ordre vertical que dessinent les deux pilastres flanquant de chaque côté la porte (qui sera aménagée par Bernin en 1655 sur sa face interne pour l'entrée triomphale de la reine Christine de Suède) et les masures. La fonction de communication de la Porta del Popolo est renforcée par la trouée (accentuée par l'effet de réserve) qui semble se projeter en avant dans une partie de l'édifice laissée dans la pénombre. Quelques traits dans le ciel suffisent à donner un peu de mouvement à une zone qui occupe près des deux tiers de la feuille. Par ce jeu sur les lavis qui compose l'espace, ce tremblement précis du trait qui donne le sens de l'architecture et du matériau, Silvestre s'inscrit ici remarquable- ment dans le prolongement des dessinateurs nordiques des années 1610-1620, Bartholomeus Breenbergh entre autres, qui avaient su montrer leur fascination pour la grandeur passée de la Ville éternelle." Notes : 1. Faucheux, 2-8. Bibl. [voir document associé] : Belin, 1968, no 12 ; Rosenberg, 2011, F 2783. Exp. : Paris, 1958-1959, no 14 (notice par Maurice Sérullaz) ; Rome et Milan, 1959-1960, no 46, p. 32-33 ; Paris et Rome, 1961, no 305 ; Grenoble, 2006-2007, no 53, p. 130-131 (notice par Catherine Loisel). (Olivier Bonfait in "La France vue du Grand Siècle. Dessins d'Israël Silvestre (1621-1691)" (Paris, musée du Louvre, 15 mars - 25 juin 2018), cat. sous la dir. de Bénédicte Gady & Juliette Trey, n°9).
Caractéristiques matérielles
Dimensions
H. 0,198 m ; L. 0,258 m
Matière et technique
Graphite, plume et encre brune, lavis brun H. 19,8 ; L. 25,8 cm
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Vers 1638/1644
Données historiques
Historique de l'œuvre
Collection P. Crozat (no 75 en bas au milieu) ; Pierre Jean Mariette, sa marque (L. 2097) ; acheté par Radel ; Cabinet du Roi ; marques du Louvre (L. 1899 et L. 2207).
Inventaire du musée Napoléon :
Inventaire du Mus¿e Napol¿on. Dessins. Vol.7, p.1230, chap. : Ecole française, carton 101. (...) Num¿ro : 9840. Nom du ma¿tre : Idem & Silvestre, Israel /&. Num¿ro d'ordre dans l'oeuvre du ma¿tre : 2. D¿signation des sujets : Vue de la porte du peuple, à Rome. Dessin à la plume et lavé. Dimensions : H. 20 x L. 26cm. Origine : Collections ancienne et de Mariette. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon /&. Signe de recollement :Vu au crayon . Cote : 1DD39
Inventaire du musée Napoléon :
Inventaire du Mus¿e Napol¿on. Dessins. Vol.7, p.1230, chap. : Ecole française, carton 101. (...) Num¿ro : 9840. Nom du ma¿tre : Idem & Silvestre, Israel /&. Num¿ro d'ordre dans l'oeuvre du ma¿tre : 2. D¿signation des sujets : Vue de la porte du peuple, à Rome. Dessin à la plume et lavé. Dimensions : H. 20 x L. 26cm. Origine : Collections ancienne et de Mariette. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon /&. Signe de recollement :
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Mariette, Pierre-Jean
Mode d’acquisition
acquis pour le Cabinet du roi
Date d’acquisition
1775
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Petit format
Index
Collections
Techniques
Expositions
- Il disegno francese da Fouquet a Toulouse-Lautrec, Rome, Palazzo Venezia, 18/12/1959 - 14/02/1960
- Monuments et sites d'Italie, vus par les dessinateurs français de Callot à Degas : XXe exposition du Cabinet des dessins, Paris, Musée du Louvre, 12/09/1958 - 01/02/1959
- Les Français à Rome : Résidents et Voyageurs dans la Ville Eternelle de la Renaissance aux débuts du Romantisme, Paris, Archives Nationales, 13/02/1961 - 30/04/1961
- Les Français à Rome : Résidents et Voyageurs dans la Ville Eternelle de la Renaissance aux débuts du Romantisme, Rome, Museo di Roma e Galleria comunale d'Arte Moderna, 01/05/1961 - 31/07/1961
- Il disegno francese da Fouquet a Toulouse-Lautrec, Milan, Palazzo Reale, 01/03/1960 - 26/04/1960
- L'appel de l'Italie : artistes français et nordiques dans la péninsule. Dessins des XVIIe et XVIIIe siècles, Grenoble, Musée de Grenoble, 04/11/2006 - 04/02/2007
- La France vue du Grand Siècle. Dessins d'Israël Silvestre (1621-1691), Paris, Musée du Louvre, 14/03/2018 - 25/06/2018
Dernière mise à jour le 02.07.2019
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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Notice complète sur l'inventaire informatisé du département des Arts graphiques :
http://arts-graphiques.louvre.fr/detail/oeuvres/1/210353-Vue-de-la-Porte-du-Peuple-a-Rome
http://arts-graphiques.louvre.fr/detail/oeuvres/1/210353-Vue-de-la-Porte-du-Peuple-a-Rome