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L'Âge d'or

Vers 1594/1602
INV 26247, Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
INV 26247, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII 7635
MA 7127
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.11, p.33
Collection
Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Dubreuil, Toussaint (1561-1602)
Ecole française

description

Dénomination / Titre
L'Âge d'or
Description / Décor
Commentaire :
Source littéraire :
Ovide, Métamorphoses, I, v. 90-151) : 'L'âge d'or fut semé le premier, qui, sans répression, sans lois, pratiquait de lui même la bonne foi et la vertu (...) la terre aussi, libre de redevances, sans être violée par le hoyau, ni blessée par la charrue, donnait tout d'elle-même ; contents des aliments qu'lle produisait sans contrainte, les hommes cueillaient les fruits de l'arbousier, les fraises des montagnes, les cornouilles, les mûres qui pendent aux ronces épineuses et les glands tombés de l'arbre de Jupiter aux larges ramures. Le printemps était éternel et les paisibles zéphirs caressaient de leurs tièdes haleines les fleurs nées sans semence. Bientôt après, la terre se couvrait de moissons ; les champs sans culture, jaunissaient sous les lourds épis ; alors des fleuves de lait, des fleuves de nectar coulaient ça et là et l'yeuse au vert feuillage distillait le miel blond' (traduction de Georges Lafaye).

Source littéraire :
Ovide, Métamorphoses, I, v. 89-151 :
'L'âge d'or commença. Alors les hommes gardaient volontairement la justice et suivaient la vertu sans effort. Ils ne connaissaient ni la crainte, ni les supplices; des lois menaçantes n'étaient point gravées sur des tables d'airain; on ne voyait pas des coupables tremblants redouter les regards de leurs juges, et la sûreté commune être l'ouvrage des magistrats.
Les pins abattus sur les montagnes n'étaient pas encore descendus sur l'océan pour visiter des plages inconnues. Les mortels ne connaissaient d'autres rivages que ceux qui les avaient vus naître. Les cités n'étaient défendues ni par des fossés profonds ni par des remparts. On ignorait et la trompette guerrière et l'airain courbé du clairon. On ne portait ni casque, ni épée; et ce n'étaient pas les soldats et les armes qui assuraient le repos des nations.
[101] La terre, sans être sollicitée par le fer, ouvrait son sein, et, fertile sans culture, produisait tout d'elle-même. L'homme, satisfait des aliments que la nature lui offrait sans effort, cueillait les fruits de l'arbousier et du cornouiller, la fraise des montagnes, la mûre sauvage qui croît sur la ronce épineuse, et le gland qui tombait de l'arbre de Jupiter. C'était alors le règne d'un printemps éternel. Les doux zéphyrs, de leurs tièdes haleines, animaient les fleurs écloses sans semence. La terre, sans le secours de la charrue, produisait d'elle-même d'abondantes moissons. Dans les campagnes s'épanchaient des fontaines de lait, des fleuves de nectar; et de l'écorce des chênes le miel distillait en bienfaisante rosée'. Traduction de G. T. Villenave, 1806


Partie d'un projet de plafond avec l'assemblée des Dieux (INV 26246) et les quatre âges (INV 26247.bis, INV 26276, INV 26280) ; voir article et reconstituition dans B.S.H.A.F, D. Cordellier, T. Dubreuil, 'singulier en son art', 1985, p. 17, n° 17. On peut supposer que ces dessins faisaient partie des recherches pour le décor de la voûte de la Petite Galerie du Louvre. (D. Cordellier in cat. d'exp. 'Toussaint Dubreuil', Paris, musée du Louvre, 2010, n° 47-51)


Bibliographie : Guiffrey et Marcel, VI, 1910, n° 3695 (intitulé : Sujet antique) ;
Dominique Cordellier, 'Toussaint Dubreuil, 'singullier en son art' ', Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français, (1985) 1987, p.17, p. 31 note 76 et 79, fig. 17;
Louis-Antoine Prat, dans cat. exp. L'Empire du temps, mythes et créations, Paris, Musée du Louvre, 2000, p. 122 n° 106-109 ;
D. Cordellier in cat. d'exp. 'Toussaint Dubreuil', Paris, musée du Louvre, 2010, n° 47-51

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 0,069 m ; L. 0,106 m
Matière et technique
Plume, et encre brune, lavis beige, aquarelle, rehaut d'or et de gouache blanche, Traits de construction et tracé préparatoire à la pierre noire.

Lieux et dates

Date de création / fabrication
Vers 1594/1602

Données historiques

Historique de l'œuvre
E. Jabach, paraphe (L. 2959) ; « dessin non collé ni doré », dit du « rebut » - Acquis pour le Cabinet du Roi en 1671 ; marque du Louvre (L. 1886) ; Inventaire manuscrit de Morel d'Arleux, n° 7127.
Inventaire du musée Napoléon :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.5, p.917, chap. : Ecole italienne E, carton 63. (...) Numéro : 7127.Idem & Maîtres inconnus /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 125 A. Désignation des sujets : Antiope et Jupiter. Dessin à la plume et colorié. Dimensions : H. 7 x L. 10,5cm. Origine : Idem & Collection ancienne /&.Prix de l'estimation de l'objet : 1francs. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon /&. Signe de recollement : Vu au crayon. Cote : 1DD37
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Jabach, Everhard
Date d’acquisition
1671

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Petit format

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Expositions

- Toussaint Dubreuil, premier peintre de Henri IV
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 25 mars - 21 juin 2010
- L'Empire du Temps : mythes et créations
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 10 avril - 10 juillet 2000
Organisée par : RMNGP (Paris, France), Musée du Louvre (Paris, France)
Dernière mise à jour le 06.09.2021
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances