Inventory number
Numéro principal : INV 6838
Autre numéro d'inventaire : MR 1992
Autre numéro d'inventaire : MR 1992
Collection
Artist/maker / School / Artistic centre
Le Nain, Louis
(Laon, vers 1593 - Paris, 23/05/1648)
Le Nain, Antoine (Laon, 1600 à 1610 - Paris, 1648), ?
France École de
Le Nain, Antoine (Laon, 1600 à 1610 - Paris, 1648), ?
France École de
Description
Object name/Title
Titre : La Forge
Autre titre : Un Maréchal dans sa forge
Autre titre : Un Maréchal dans sa forge
Description/Features
Physical characteristics
Dimensions
Hauteur : 0,69 m ; Hauteur avec accessoire : 0,88 m ; Largeur : 0,57 m ; Largeur avec accessoire : 0,775 m
Materials and techniques
huile sur toile (transposition)
Places and dates
Date
2e quart du XVIIe siècle (vers 1640)
History
Object history
Historique
Joseph von Dufresne († 1767), Munich ; par héritage, son frère, Franz Ignaz von Dufresne ; sa vente, Amsterdam, 22 août 1770, no 121 ; acquis à cette vente par Nicolas Boileau (1720-1785), antiquaire, Paris ; acquis de ce dernier par le duc de Choiseul (1719-1785), Paris ; sa vente, Paris, 6 avril 1772, no 127 ; Nicolas Boileau (1720-1785), antiquaire, Paris ; prince de Conti (1717-1776) ; sa vente, Paris, 8 avril 1777, no 553 ; acquis par Alexandre Paillet (1743-1814), expert et antiquaire ; comte de Vaudreuil (1740-1817) ; sa vente, Paris, 26 novembre 1787, no 34 ; J. Desmarets ; Charles Claude Flahaut de la Billarderie, comte d’Angiviller (1730-1809), directeur général des Bâtiments de Louis XVI ; saisi à la Révolution, 1793 (A.N., F17 1032, no 26).
Commentaire
Le Forgeron ! Il n’est guère possible de parcourir la galerie du Louvre sans être attiré, d’abord par l’effet de cette composition […] Mais il n’y a dans le tableau d’autre mouvement, pour ainsi dire, que celui du clair-obscur […] C’est le distin ué des types, la mélancolie triste qu’on peut étudier dans cette toile. » C’est par ces mots que Charles Blanc décrit La Forge en 1862 (cf. Blanc, 1862). L’oeuvre présente une touche très libre et fluide avec les traits de pinceau laissés bien visibles, comme près du visage du forgeron. La composition est fermée, avec des bandes plus sombres le long des bords et une zone lumineuse centrale. L’artiste privilégie la justesse et la force de l’impression visuelle à la précision des formes. Comme dans la Vénus dans la forge de Vulcain du musée de Reims, les flammèches sont rendues avec des touches uniques de couleur posées avec maîtrise sur la couche picturale. Le coloris est remarquable, entièrement dominé par les reflets
du feu, comme sur le buste de la femme, dont les blancs rougeoient. L’oeil est attiré par les trois plages rouges sur les trois personnages étagés en profondeur, le vieil homme assis, l’enfant derrière lui et le forgeron, la principale étant bien sûr la veste de celui-ci, avec une tonalité un peu orangée. La Forge a un historique très prestigieux. Elle appartient aux Dufresne à Munich dans les années 1760. À leur vente de 1770, elle est acquise par l’expert et marchand Nicolas Boileau, qui la vend ensuite au duc de Choiseul pour 1 000 livres. Lors de la vente Choiseul, le 6 avril 1772, le tableau est ainsi décrit par son ancien propriétaire, Nicolas Boileau : « Un Maréchal et sa forge […] Le tout est éclairé par la lumière du feu, qui produit un effet étonnant. La belle touche de ce tableau et la naïveté de toutes les
figures a toujours plu aux amateurs. » Acquise par le prince de Conti, La Forge fait partie de sa vente après décès, le 12 avril 1777. Cette fois, c’est l’expert Pierre Rémy qui rédige le texte du catalogue : « Un Maréchal à la forge […] Ce peintre a su rendre avec toute l’intelligence imaginable l’effet de la lumière du feu ; la touche
est savante, on y reconnaît une vérité de nature qui fait plaisir. » Le directeur des Bâtiments du Roi, le comte d’Angiviller, souhaite l’acquérir à cette vente pour le roi Louis XVI. Le Premier peintre du Roi, Jean-Baptiste Marie Pierre, enchérit jusqu’à 2 400 livres, mais c’est finalement le marchand Alexandre Joseph Paillet qui
acquiert le tableau pour 2 460 livres. Pierre propose à Paillet de payer ce prix augmenté de dix pour cent. Paillet accepte et envoie le tableau à Pierre, mais la transaction ne se fait finalement pas (cf. Furcy-Raynaud, 1905 : cet échec a eu pour conséquence que le tableau est indiqué comme ayant été acquis pour Louis XVI à la vente Conti dans tous les catalogues du Louvre jusqu’en 1986). La Forge passe encore par les collections du comte de Vaudreuil et de Desmarets
avant d’être finalement acquise par le comte d’Angiviller pour son compte personnel ! Elle est saisie à la Révolution. Lors de la séance du 29 juin 1797, le jury des Arts « s’occupe des Le Nain et décide à la majorité qu’un tableau représentant des forgerons restera au Musée central » (cf. Cantarel-Besson, 1992). Exposée
dans la Grande Galerie dès 1799, La Forge est admirée par tous les amateurs et maintient la connaissance du nom des « Le Nain » durant tout le xixe siècle. Elle a été copiée par Delacroix (no 48 de son inventaire après décès) (cf. Milovanovic, 2017b). La Forge a bien sûr attiré l’attention de Champfleury, le redécouvreur des
Le Nain au milieu du xixe siècle, qui y reconnaissait un portrait des trois frères eux-mêmes : « Ces six personnages ont tous des figures intelligentes, surtout le forgeron ; mais ils posent trop. Ils regardent le public et ne se regardent pas entr’eux. Quoique bien groupés, il n’y a malheureusement pas d’action. On ne voit pas assez le remueménage qu’entraîne une forge en activité. Ce qui me ferait croire que le Maréchal au milieu de sa famille n’a été primitivement qu’un portrait, le
portrait de Lenain et de ses parents, puisqu’une tradition populaire veut que le peintre ait été forgeron. Une preuve vient à l’appui : c’est le distingué des types, la mélancolie triste qu’on peut étudier dans cette toile et suivre dans l’oeuvre peu considérable des Lenain » (cf. Champfleury 1850, p. 17). La Forge a également impressionné Sainte-Beuve, qui écrit en 1863 : « Leur tableau chef d’oeuvre, et qui suffit à consacrer leur nom, est celui de la Forge qu’on voit au Louvre […] Ces
personnages ne posent pas, mais ils vous regardent. Il semble que vous entriez brusquement dans la maison, et que toutes ces bonnes gens, sans sortir de leur quiétude ni de leur caractère, tiennent les yeux fixés vers vous […] le vieux père et un autre enfant qu’il a près de lui regardent ailleurs et ont l’air distraits ou occupés par je ne sais qui ou je ne sais quoi qui est de côté. Il y a même un des enfants encore, celui qui tire le soufflet, qui a le regard sans but et un peu étonné.
Malgré ce léger défaut d’action et de composition qui ne s’aperçoit qu’en y repensant et à l’analyse, l’effet de lumière est si vrai, si large, si bien rendu,
si pleinement harmonieux ; la bonté, l’intelligence et les vertus domestiques peintes sur toutes ces figures sont si parfaites et si parlantes, que l’oeuvre attache, réjouit l’oeil, tranquillise le coeur et fait rêver l’esprit. Le mot de chef d’oeuvre n’est pas de trop » (cf. Sainte-Beuve, 1863). Le tableau est aussi connu sous le titre Un maréchal dans sa forge. Il a été transposé de toile sur toile par Raymond Lepage en 1959.
Joseph von Dufresne († 1767), Munich ; par héritage, son frère, Franz Ignaz von Dufresne ; sa vente, Amsterdam, 22 août 1770, no 121 ; acquis à cette vente par Nicolas Boileau (1720-1785), antiquaire, Paris ; acquis de ce dernier par le duc de Choiseul (1719-1785), Paris ; sa vente, Paris, 6 avril 1772, no 127 ; Nicolas Boileau (1720-1785), antiquaire, Paris ; prince de Conti (1717-1776) ; sa vente, Paris, 8 avril 1777, no 553 ; acquis par Alexandre Paillet (1743-1814), expert et antiquaire ; comte de Vaudreuil (1740-1817) ; sa vente, Paris, 26 novembre 1787, no 34 ; J. Desmarets ; Charles Claude Flahaut de la Billarderie, comte d’Angiviller (1730-1809), directeur général des Bâtiments de Louis XVI ; saisi à la Révolution, 1793 (A.N., F17 1032, no 26).
Commentaire
Le Forgeron ! Il n’est guère possible de parcourir la galerie du Louvre sans être attiré, d’abord par l’effet de cette composition […] Mais il n’y a dans le tableau d’autre mouvement, pour ainsi dire, que celui du clair-obscur […] C’est le distin ué des types, la mélancolie triste qu’on peut étudier dans cette toile. » C’est par ces mots que Charles Blanc décrit La Forge en 1862 (cf. Blanc, 1862). L’oeuvre présente une touche très libre et fluide avec les traits de pinceau laissés bien visibles, comme près du visage du forgeron. La composition est fermée, avec des bandes plus sombres le long des bords et une zone lumineuse centrale. L’artiste privilégie la justesse et la force de l’impression visuelle à la précision des formes. Comme dans la Vénus dans la forge de Vulcain du musée de Reims, les flammèches sont rendues avec des touches uniques de couleur posées avec maîtrise sur la couche picturale. Le coloris est remarquable, entièrement dominé par les reflets
du feu, comme sur le buste de la femme, dont les blancs rougeoient. L’oeil est attiré par les trois plages rouges sur les trois personnages étagés en profondeur, le vieil homme assis, l’enfant derrière lui et le forgeron, la principale étant bien sûr la veste de celui-ci, avec une tonalité un peu orangée. La Forge a un historique très prestigieux. Elle appartient aux Dufresne à Munich dans les années 1760. À leur vente de 1770, elle est acquise par l’expert et marchand Nicolas Boileau, qui la vend ensuite au duc de Choiseul pour 1 000 livres. Lors de la vente Choiseul, le 6 avril 1772, le tableau est ainsi décrit par son ancien propriétaire, Nicolas Boileau : « Un Maréchal et sa forge […] Le tout est éclairé par la lumière du feu, qui produit un effet étonnant. La belle touche de ce tableau et la naïveté de toutes les
figures a toujours plu aux amateurs. » Acquise par le prince de Conti, La Forge fait partie de sa vente après décès, le 12 avril 1777. Cette fois, c’est l’expert Pierre Rémy qui rédige le texte du catalogue : « Un Maréchal à la forge […] Ce peintre a su rendre avec toute l’intelligence imaginable l’effet de la lumière du feu ; la touche
est savante, on y reconnaît une vérité de nature qui fait plaisir. » Le directeur des Bâtiments du Roi, le comte d’Angiviller, souhaite l’acquérir à cette vente pour le roi Louis XVI. Le Premier peintre du Roi, Jean-Baptiste Marie Pierre, enchérit jusqu’à 2 400 livres, mais c’est finalement le marchand Alexandre Joseph Paillet qui
acquiert le tableau pour 2 460 livres. Pierre propose à Paillet de payer ce prix augmenté de dix pour cent. Paillet accepte et envoie le tableau à Pierre, mais la transaction ne se fait finalement pas (cf. Furcy-Raynaud, 1905 : cet échec a eu pour conséquence que le tableau est indiqué comme ayant été acquis pour Louis XVI à la vente Conti dans tous les catalogues du Louvre jusqu’en 1986). La Forge passe encore par les collections du comte de Vaudreuil et de Desmarets
avant d’être finalement acquise par le comte d’Angiviller pour son compte personnel ! Elle est saisie à la Révolution. Lors de la séance du 29 juin 1797, le jury des Arts « s’occupe des Le Nain et décide à la majorité qu’un tableau représentant des forgerons restera au Musée central » (cf. Cantarel-Besson, 1992). Exposée
dans la Grande Galerie dès 1799, La Forge est admirée par tous les amateurs et maintient la connaissance du nom des « Le Nain » durant tout le xixe siècle. Elle a été copiée par Delacroix (no 48 de son inventaire après décès) (cf. Milovanovic, 2017b). La Forge a bien sûr attiré l’attention de Champfleury, le redécouvreur des
Le Nain au milieu du xixe siècle, qui y reconnaissait un portrait des trois frères eux-mêmes : « Ces six personnages ont tous des figures intelligentes, surtout le forgeron ; mais ils posent trop. Ils regardent le public et ne se regardent pas entr’eux. Quoique bien groupés, il n’y a malheureusement pas d’action. On ne voit pas assez le remueménage qu’entraîne une forge en activité. Ce qui me ferait croire que le Maréchal au milieu de sa famille n’a été primitivement qu’un portrait, le
portrait de Lenain et de ses parents, puisqu’une tradition populaire veut que le peintre ait été forgeron. Une preuve vient à l’appui : c’est le distingué des types, la mélancolie triste qu’on peut étudier dans cette toile et suivre dans l’oeuvre peu considérable des Lenain » (cf. Champfleury 1850, p. 17). La Forge a également impressionné Sainte-Beuve, qui écrit en 1863 : « Leur tableau chef d’oeuvre, et qui suffit à consacrer leur nom, est celui de la Forge qu’on voit au Louvre […] Ces
personnages ne posent pas, mais ils vous regardent. Il semble que vous entriez brusquement dans la maison, et que toutes ces bonnes gens, sans sortir de leur quiétude ni de leur caractère, tiennent les yeux fixés vers vous […] le vieux père et un autre enfant qu’il a près de lui regardent ailleurs et ont l’air distraits ou occupés par je ne sais qui ou je ne sais quoi qui est de côté. Il y a même un des enfants encore, celui qui tire le soufflet, qui a le regard sans but et un peu étonné.
Malgré ce léger défaut d’action et de composition qui ne s’aperçoit qu’en y repensant et à l’analyse, l’effet de lumière est si vrai, si large, si bien rendu,
si pleinement harmonieux ; la bonté, l’intelligence et les vertus domestiques peintes sur toutes ces figures sont si parfaites et si parlantes, que l’oeuvre attache, réjouit l’oeil, tranquillise le coeur et fait rêver l’esprit. Le mot de chef d’oeuvre n’est pas de trop » (cf. Sainte-Beuve, 1863). Le tableau est aussi connu sous le titre Un maréchal dans sa forge. Il a été transposé de toile sur toile par Raymond Lepage en 1959.
Collector / Previous owner / Commissioner / Archaeologist / Dedicatee
Flahaut de la Billarderie, Charles Claude, comte d'Angiviller, dit aussi Comte d'Angiviller (Comte d'Angiviller)
Acquisition details
saisie révolutionnaire
Owned by
Etat
Held by
Musée du Louvre, Département des Peintures
Location of object
Current location
Sully, [Peint] Salle 912 - Georges de La Tour et Les frères Le Nain, Salle 912 - Georges de La Tour (1593-1652)
Index
Mode d'acquisition
Bibliography
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 124-125, ill.coul., n°267
- Piralla-Heng Vong, Luc ; Milovanovic, Nicolas (dir.), Le mystère Le Nain, cat. exp. (Lens, musée du Louvre-Lens, 22 mars - 26 juin 2017), Paris, LIENART/ Louvre-Lens, 2017, p. 160-165, cat. 15
- Milovanovic, Nicolas, Louis Le Nain, La Forge, Paris, Louvre éditions/ Somogy, (Solo, 66), 2017, p. 1-47, coul. & détails (coul.)
- Salomon, Xavier F., « The Brothers Le Nain. Forth Worth and San Francisco », The Burlington Magazine, 158, 2016, août, p. 675-677, p. 676, n° 38
- Lobstein, Dominique, « Copies, transpositions et interprétations sur les cimaises officielles (1864-1870) (II) », Les Cahiers d'Histoire de l'Art, n°9, 2011, p. 89-110, p. 109, note 45
- Orangerie, 1934 : les "peintres de la réalité" : avec la réimpression en fac-similé du catalogue de l’exposition de 1934 par Paul Jamot et Charles Sterling, cat. exp. (Paris, musée de l'Orangerie, 22 novembre 2006 - 5 mars 2007), Paris, Musée de l'Orangerie, 2006,
- Rosenberg, Pierre, Tout l'oeuvre peint des Le Nain, Les Classiques de l'Art, Paris, Flammarion, 1993, p. 80, 109, 112, Pl. XIX, p. 80 (n&b), n° 32
- Loire, Stéphane, Musée du Louvre. Peintures françaises. XIVe-XVIIe siècles. Guide de visite, Paris, Réunion des musées nationaux, 1989, p. 66, 67, ill. coul.
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. IV. Ecole française, L-Z, Paris, R.M.N., 1986, p. 48, ill. n&b et coul. p. 8
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole ; Rosenberg, Pierre, Musée du Louvre. Catalogue illustré des peintures. Ecole française. XVIIe et XVIIIe siècles : I, A-L, Paris, Musées nationaux, 1974, p. 226, 283, fig. 484, .484
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole, Catalogue des peintures du musée du Louvre. I, Ecole française, Paris, R.M.N., 1972, p. 238
- Brière, Gaston, Musée national du Louvre. Catalogue des peintures exposées dans les galeries. I.Ecole française, Paris, Musées nationaux, 1924, p. 160, n° 540
- The Brothers Le Nain. Painters of seventeenth-century France, cat. exp. (Fort Worth, Kimbell Art Museum, 22/05-11/09/2016 / San Francisco, Fine Arts Museums, 08/10/2016-29/01/2017), San Francisco / New Haven, Fine Arts Museums / Yale University Press, 2016, x-xi, 79, 88, 144, 148, 156, 172, 200, 246-249, 266, 276, 389, p. 244-245 (détail), p. 247 (coul.), n° 36
Exhibition history
- Les frères Le Nain, Louvre-Lens, Salles d'expositions temporaires, 22/03/2017 - 26/06/2017, étape d'une exposition itinérante
- Orangerie 1934 : les peintres de la réalité, Paris (France), Musée de l'Orangerie, 21/11/2006 - 05/03/2007
Last updated on 16.03.2022
The contents of this entry do not necessarily take account of the latest data.
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