Laban cherchant ses idoles dans les bagages de Jacob

Numéro principal : INV 5354
Autre numéro d'inventaire : MR 1848

Département des Peintures

La Hyre, Laurent de (Paris, 1606 - Paris, 1656)
France École de

Titre : Laban cherchant ses idoles dans les bagages de Jacob

Signature :
S.D.b.g.: "L. de La Hyre in. et f. 1647"

Hauteur : 0,95 m ; Largeur : 1,33 m

huile sur toile

2e quart du XVIIe siècle (1647)

Historique :
Collection Palerne, receveur général des gabelles à Paris. – Dupille de Saint-Séverin, trésorier des troupes de la Maison du Roi ; sa vente, Paris, 21 février 1785, no 2 ; acquis à cette vente pour Louis XVI ; au Louvre en 1785 (inventaire Duplessis, no 168) ; exposé à l’ouverture du Muséum (Louvre), 1793 (no 152 du catalogue ; cf. Dubreuil, 2001).

Commentaire :
Peint pour M. de Palerne, receveur général des gabelles à Paris, l’un « de ces personnages fortunés qui ne comptaient pas parmi les curieux du temps, mais se laissaient séduire par les tableaux de La Hyre » (cf. Rosenberg (P.) et Thuillier, 1989). Le sujet est tiré de la Genèse. Laban a donné sa fille Rachel en mariage à Jacob. Mais celui-ci est parti sans prévenir son beau-père. Laban le rejoint et lui reproche d’avoir volé ses idoles : « Vous aviez envie de retourner vers vos proches, et vous souhaitiez de revoir la maison de votre père, soit ; mais pourquoi m’avez-vous dérobé mes dieux ? Jacob lui répondit : ce qui m’a fait partir sans vous en avoir averti, c’est que j’ai eu peur que vous ne voulussiez me ravir mes filles par violence ; mais pour ce larcin dont vous m’accusez, je consens que quiconque sera trouvé
avoir pris vos dieux soit puni de mort en présence de nos frères. Cherchez partout et emportez tout ce que vous trouverez à vous ici. En disant cela, il ne savait pas que Rachel avait dérobé les idoles. Laban étant donc entré dans la tente de Jacob, de Lia et des deux servantes, ne trouva point ce qu’il cherchait. Il entra ensuite dans la tente de Rachel ; mais elle, ayant caché promptement les idoles sous la litière d’un chameau, s’assit dessus ; et lorsqu’il cherchait partout dans la tente, sans rien y trouver, elle lui dit : Que mon seigneur ne se fâche pas, si je ne puis me lever maintenant devant lui, parce que le mal qui est ordinaire aux femmes vient de me prendre. Ainsi Rachel rendit inutile cette recherche qu’il faisait avec tant de soin » (Gn, 31, 30-35). La composition est soigneusement construite. Les figures sont harmonieusement groupées. Elles s’enchaînent depuis le premier plan à gauche, où l’on discerne des vestiges antiques, jusqu’au second plan à droite. Le paysage est marqué par le temple en ruine à droite, le bouquet d’arbres au centre et le cours sinueux du fleuve à gauche, qui permet au regard de s’étendre jusqu’à l’horizon. La notice du catalogue de la vente du 21 février 1785 précise : « Ce tableau est de la composition la plus intéressante, d’une touche précieuse, d’une couleur charmante et d’un détail admirable, il réunit toutes les beautés que l’on peut désirer dans ce maître. » Le tableau a été restauré en couche picturale par Nicole Delsaux en 1981-1982 (cf. Bergeon, 1990) (N. Milovanovic, 2021).

Louis XVI, roi de France, Propriétaire, avant 1785

entrée - Collection de Louis XVI

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

entrée - Collection de Louis XVI