La Femme hydropique

Numéro principal : INV 1213
Autre numéro d'inventaire : MR 657

Département des Peintures

Dou, Gerard (Leyde, 1613 - Leyde, 1675)
Pays-Bas École de

Titre : La Femme hydropique
Autre titre : Docteur examinant les urines d'une femme malade (catalogue Jacques Foucart, 2009)

Thème classique de la visite du docteur (voir supra Brekelenkam, M.I. 907). Le titre traditionnel de Femme hydropique, en fait d’esprit littéraire mais utilisé dès le XVIIIe s. (par exemple Lebrun), ne fait pas comprendre que le sujet traite autant sinon plus de la maladie de l’âme (éloignée de Dieu, source de la vraie vie, par le péché, l’eau étant alors symbole de purification) que du corps (allusion éventuelle à la vanité de la médecine plutôt qu’à une affection réelle, non reconnue du reste par la médecine d’aujourd’hui, cf. Patterson). Tableau vite célèbre, notamment en France au début du xixe s. (cf. Van der Tuin), et souvent gravé et copié. Placé à l'origine dans une boîte aux volets peints. (voir l'INV. 1214)

Signature :
S.D.g. sur le livre : 1663 Gdou out 65 [sic] jaer (les deux premières lettres entrelacées, l’inscription signifiant que Dou est âgé de soixante-cinq ans). Signature sans doute apocryphe et date de 1663 acceptable pour l’achèvement du tableau, celui-ci étant dans l’atelier de Dou en 1662 (voir Hist.), même s’il y a une erreur évidente sur l’âge de l’artiste (en 1663, Dou a cinquante ans et non soixante-cinq ans).

Hauteur : 0,86 m ; Hauteur avec accessoire : 1,315 m ; Largeur : 0,678 m ; Largeur avec accessoire : 1,145 m

huile sur bois

XVIIe siècle (1663)

Tableau vu dans l’atelier du peintre à Leyde par le Danois Ole Borch en 1662 (cf. Martin); cabinet de Jean de Bye, Leyde, 1665, n° 1 (cf. Martin) ; Philipp Wilhelm (1653-1690), prince électeur palatin, Düsseldorf ; don de ce dernier au prince Eugène de Carignan (1663-1736), Vienne ; vendu par ses héritiers à Charles-Emmanuel III (1701-1773), duc de Savoie et roi de Sardaigne, Turin ; don du petit-fils de ce dernier, Charles-Emmanuel IV (1751-1819), à l’adjudant-général Bertrand Clauzel, de l’armée d’Italie, alors que le roi abdiquait sous la pression des armées françaises, Turin, décembre 1798 ; don immédiat de Clauzel à la « nation » française, c’est-à-dire au Muséum (Louvre) où le tableau est transporté dès janvier 1799, ce qui fit du général Clauzel le premier donateur du Louvre ; sans doute placé au palais de Saint-Cloud, 1802 (cf. Meyer [1969], p. 246).

Wilhelm, Philipp
Carignan, Eugène de
Charles-Emmanuel III
Charles-Emmanuel IV

don

date : 1799

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

don