Portrait de l'artiste tenant un chardon

Numéro principal : RF 2382

Département des Peintures

Dürer, Albrecht (Nüremberg, 1471 - Nüremberg, 1528)
Allemagne École de

Titre : Portrait de l'artiste tenant un chardon

Premier autoportrait peint de Dürer, pouvant être celle d’un portrait de fiançailles – le chardon ou panicaut (eryngium), que tient Dürer, serait en ce cas un symbole de fidélité conjugale.

Hauteur : 0,565 m ; Hauteur avec accessoire : 0,72 m ; Largeur : 0,445 m ; Largeur avec accessoire : 0,59 m

parchemin collé sur toile

4e quart du XVe siècle (1493)

Nuremberg, collection Imhoff ? ; Baden bei Wien, collection Dr Habel, dans les années 1840 (transposé de bois sur toile par Erasmus Engert à Vienne, et alors endommagé, cf. Thausing [1884], p. 132) ; toujours chez Habel en 1847 où le collaborateur du musée de Berlin, Heinrich Gustav Hotho, l’examine (cf.
Stockhausen) ; montré à Wilhelm Bode, lors d’un voyage d’études à Vienne, en 1870, son prix de vente étant alors de 3000 Gulden (cf. Bode) ; proposé en 1873 à Julius Meyer, directeur du musée de Berlin, pour 25.000 Gulden, Bode, qui venait l’année précédente d’entrer à la conservation du musée, déconseillant l’achat d’un tableau jugé mal restauré depuis 1870 et d’un prix trop augmenté (cf. Stockhausen) ; Leipzig, collection Eugen Felix (1820-1888), 1882, qui, la même année, donne à Leipzig la copie citée supra ; resté chez les héritiers de Felix ; proposé à nouveau, en vain, au musée de Berlin en 1897, Bode se montrant toujours aussi défavorable à l’achat du tableau (cette « Ruine », écrit-il dans une lettre à la Generalverwaltung de Berlin,19 IV 1897, cf. Stockhausen), tout comme son jeune collègue Max J. Friedländer, de futur grand renom ; acquis de H. H. Felix, le fils d’Eugen Felix, par Morland Agnew, de la galerie londonienne Agnew, en 1900, l’exportation d’Allemagne du tableau ayant fait polémique (cf. cat. Agnew’s 1817-1967, Londres, 1967, p. 43) ; vendu l’année même par Agnew à Léopold Goldschmidt (1830-1904), banquier et amateur originaire de Francfort-sur le- Main, Paris ; transmis à son petit-fils, Nicolas de Villeroy, Paris (signalé dans sa coll. en 1909, cf. Réau) ; mis sous séquestre après 1914-1918 avec l’ensemble des biens mobiliers de Villeroy du fait que ce dernier était un citoyen français naturalisé allemand et résidant en France, en application de la loi du 7 octobre 1919 relative aux biens de ressortissants ennemis, et ce, bien que Villeroy ait exprimé l’intention de léguer ses collections au Louvre (cf. Callu) ; remarqué par Jean Guiffrey en mars 1920 chez Villeroy ; à la suite de négociations infructueuses (le tableau aurait pu être donné par Villeroy si le séquestre avait été levé, ce qui ne fut pas le cas), le Louvre se voit contraint, en mars 1922, d’acquérir le tableau au prix fixé par la commission des séquestres (300,000 F), pour éviter qu’il ne soit vendu aux enchères avec l’ensemble de la collection Villeroy (Paris, vente galerie Georges Petit, 28-29 avril 1922 : l’"Autoportrait" ne figure pas au cat. ; Mathilde Arnoux [p. 64], croyant que le nom de Dürer a été intentionnellement occulté, l’identifie à tort avec le n° 30 de la vente, un "Homme au bouquet", tableau anonyme de l’école du Haut-Rhin, XVIe siècle, repr. au cat.) ; inscrit sur l’Inventaire R.F. comme acquis de M. [Paul] Armand, liquidateur des biens séquestrés de M. Villeroy (paiement réalisé sur plusieurs annuités).

Villeroy, Nicolas de, Collectionneur ; Vendeur

achat

date : 1922

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

achat