Inventory number
Numéro principal : RF 1996 16
Collection
Artist/maker / School / Artistic centre
Description
Object name/Title
Titre : Louis XIII, Anne d’Autriche et le Dauphin – futur Louis XIV – adorant l’Enfant Jésus de la Nativité
Description/Features
Modello en grisaille pour une gravure anonyme titrée L’adoration et offrande de la France au dauphin des cieux et à dater elle-même vers 1640 (Louis XIV, né en 1638, y figure tout jeune enfant, son frère cadet, Philippe, né en 1642, n’y paraît pas encore). La légende de cette gravure assimile par leurs offrandes – or, myrrhe et encens – les trois membres de la famille royale, ici représentés, aux rois Mages. Sorte d’ex-voto adressé à Dieu pour le remercier de la naissance tardive et tant désirée de Louis XIV. – Autre version sur bois, plus haute et comportant de légères variantes, connue par photographie et apparemment moins fine d’exécution (copie d’époque ?), cf. Cuzin, p. 92.
Inscriptions
Nature du texte :
Au verso, étiquette imprimée de la maison Rey, marchand de couleurs à Paris, à l’enseigne À la palette d’or.
Etiquette au dos portant la mention manuscrite: Esquisse de Rubens
Au verso, étiquette imprimée de la maison Rey, marchand de couleurs à Paris, à l’enseigne À la palette d’or.
Etiquette au dos portant la mention manuscrite: Esquisse de Rubens
Physical characteristics
Dimensions
Hauteur : 0,29 m ; Hauteur avec accessoire : 0,36 m ; Largeur : 0,39 m ; Largeur avec accessoire : 0,465 m
Materials and techniques
huile sur bois
Places and dates
Date
XVIIe siècle (1600 - 1700)
History
Object history
Au revers, le panneau porte une étiquette de la maison Rey, "A la Palette d'Or", fabricant et marchand de couleurs, de toiles et de cadres, restaurateur et encadreur à Paris, dont l’activité est attestée entre 1802 et 1835. L'oeuvre est donc passée chez Etienne Rey. Dans le courant du XIXe s., l'oeuvre est considérée comme une esquisse de Rubens, selon une étiquette au verso.
Ce tableau, donné alors à l’école française du XVIIème siècle sous influence de Van Dyck, a été spolié par le Service allemand Möbel Aktion et immatriculé « MAB 322 », puis transféré au Jeu de Paume et enfin au château de Nikolsburg (Moravie). A la fin de la guerre, le panneau est rapatrié comme « Flamand XVIIème siècle » depuis le Central Collecting Point de Munich et photographié. Après son retour en France, il est rendu indûment, avec d'autres tableaux, à Natasha Fruma Fliegers alors qu'elle n'avait pas réclamé cette oeuvre précisément. Le tableau apparaît dans les années 1990 à la Galerie Lutèce à Paris où il est acheté en 1995 par la Galerie d'Éric Coatalem, marchand d’art à Paris. Ce dernier le donne au musée du Louvre en 1996 (comme Juste d’Egmont, l’attribution ayant été faite par ce marchand, voir publicité dans le Burlington Magazine de septembre 1996, dos de la couverture).
Au moment du don du panneau au musée du Louvre en 1996, le marchand donateur et la conservation du musée ignoraient la spoliation. Dès 1998, les chercheurs découvre l’existence du tableau spolié à Paris en 1942. L’œuvre du Louvre pouvait paraître identique, mais les dimensions et plusieurs détails différaient. De plus, le panneau du Louvre ne présentait pas la marque du Möbel Aktion, sans doute effacée par un ponçage effectué après sa mauvaise restitution. La recherche sur ce tableau a été reprise par Alain Prévet en 2022. Grâce à la numérisation en haute définition de la photographie ancienne du panneau spolié, la comparaison avec le tableau du Louvre a permis de conclure qu’il s’agissait de la même œuvre, même si son immatriculation du MAB n’est plus visible aujourd’hui. En effet, le réseau de craquelures de la matière picturale est identique et une restauration postérieure à la guerre, supprimant un agrandissement et de nombreux repeints, permet d’expliquer les modifications visibles aujourd’hui. Enfin, les archives de la guerre précisaient que le panneau spolié présentait au revers deux étiquettes : l’une portant la mention manuscrite « esquisse de Rubens », l’autre de la Maison Rey, A la palette d’or. Or, des étiquettes semblables sont encore visibles au revers du panneau du Louvre et apportent l’ultime preuve de l’identité de l’œuvre dont on ne connait pas les propriétaires spoliés.
Ce tableau, donné alors à l’école française du XVIIème siècle sous influence de Van Dyck, a été spolié par le Service allemand Möbel Aktion et immatriculé « MAB 322 », puis transféré au Jeu de Paume et enfin au château de Nikolsburg (Moravie). A la fin de la guerre, le panneau est rapatrié comme « Flamand XVIIème siècle » depuis le Central Collecting Point de Munich et photographié. Après son retour en France, il est rendu indûment, avec d'autres tableaux, à Natasha Fruma Fliegers alors qu'elle n'avait pas réclamé cette oeuvre précisément. Le tableau apparaît dans les années 1990 à la Galerie Lutèce à Paris où il est acheté en 1995 par la Galerie d'Éric Coatalem, marchand d’art à Paris. Ce dernier le donne au musée du Louvre en 1996 (comme Juste d’Egmont, l’attribution ayant été faite par ce marchand, voir publicité dans le Burlington Magazine de septembre 1996, dos de la couverture).
Au moment du don du panneau au musée du Louvre en 1996, le marchand donateur et la conservation du musée ignoraient la spoliation. Dès 1998, les chercheurs découvre l’existence du tableau spolié à Paris en 1942. L’œuvre du Louvre pouvait paraître identique, mais les dimensions et plusieurs détails différaient. De plus, le panneau du Louvre ne présentait pas la marque du Möbel Aktion, sans doute effacée par un ponçage effectué après sa mauvaise restitution. La recherche sur ce tableau a été reprise par Alain Prévet en 2022. Grâce à la numérisation en haute définition de la photographie ancienne du panneau spolié, la comparaison avec le tableau du Louvre a permis de conclure qu’il s’agissait de la même œuvre, même si son immatriculation du MAB n’est plus visible aujourd’hui. En effet, le réseau de craquelures de la matière picturale est identique et une restauration postérieure à la guerre, supprimant un agrandissement et de nombreux repeints, permet d’expliquer les modifications visibles aujourd’hui. Enfin, les archives de la guerre précisaient que le panneau spolié présentait au revers deux étiquettes : l’une portant la mention manuscrite « esquisse de Rubens », l’autre de la Maison Rey, A la palette d’or. Or, des étiquettes semblables sont encore visibles au revers du panneau du Louvre et apportent l’ultime preuve de l’identité de l’œuvre dont on ne connait pas les propriétaires spoliés.
Collector / Previous owner / Commissioner / Archaeologist / Dedicatee
M. Rey, Etienne (Marchand de couleurs, Paris)
Galerie Eric Coatalem, Donateur (don de ce dernier au musée du Louvre)
Galerie Eric Coatalem, Donateur (don de ce dernier au musée du Louvre)
Acquisition details
don
Acquisition date
date : 1996 (arrêté ministériel du 23 octobre)
Owned by
Etat
Held by
Musée du Louvre, Département des Peintures
Location of object
Current location
non exposé
Index
Mode d'acquisition
Bibliography
- Lauwick, Béatrice, « Recherche de provenance au département des Peintures », Grande Galerie, Le journal du Louvre, n°67, Eté, 2024, p. 76-77, ill.coul
- Jacquot, Dominique (dir.), Rubens. Portraits princiers, cat. exp. (Paris, Musée du Luxembourg (Sénat), 4 octobre 2017 - 14 janvier 2018), Paris, Musée du Luxembourg (Sénat) / Éditions de la Réunion des musées nationaux, 2017, p. 186-187, 220, cat. 48
- Foucart-Walter, Élisabeth (dir.), Foucart, Jacques, Catalogue des peintures flamandes et hollandaises du musée du Louvre, [Musée du Louvre, département des Peintures], Paris, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2009, p. 136, ill. n&b
- Cuzin, Jean-Pierre ; Allard, Sébastien (dir.), Musée du Louvre. Nouvelles acquisitions du département des Peintures. 1996-2001, Paris, R.M.N., 2002, p. 91-92, ill. n&b
- Le dieu caché. Les peintres du Grand Siècle et la vision de Dieu, cat. exp. (Rome (Italie), Académie de France, Villa Médicis, octobre 2000 - janvier 2001), Rome, De Luca, 2000, n°14
Exhibition history
- Pierre Paul Rubens (1577-1640) - Portraitiste des souverains, Padoue (Externe, Italie), Palazzo Zabarella, 10/02/2018 - 03/06/2018
- Rubens, Portraits princiers, Padoue (Externe, Italie), Palazzo Zabarella, 10/02/2018 - 03/06/2018
- Pierre Paul Rubens (1577-1640) - Portraitiste des souverains, Paris (Externe, France), Musée du Luxembourg, 03/10/2017 - 15/01/2018
- Le dieu caché, Rome (Externe, Italie), Villa Médicis (Académie de France), 18/10/2000 - 28/01/2001
Last updated on 02.05.2024
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