Les trois Grâces

Numéro principal : RF 2011 1

Département des Peintures

Cranach l'ancien, Lucas dit aussi Muller, Sunder, (Kronach (Bavière), 1472 - Weimar, 1553)
Allemagne École de

Titre : Les trois Grâces

L’une des rares représentations du thème des Trois Grâces dans l’œuvre de Cranach l’Ancien, à interpréter dans un sens d’élévation morale et chrétienne, les Trois Grâces de l’Antiquité (Aglaé, Euphrosyne et Thalie) se voyant conférer ici des vertus de générosité et d’amour d’autrui.

Inscription :
au revers du tableau, étiquette moderne (xxe siècle) portant une inscription manuscrite : F. G. Jacquel. 6, à interpréter sans doute comme les initiales du prénom de François-Gérard Seligmann, suivies de l’abréviation de celui de sa sœur, Jacqueline
inscription manuscrite au revers à l’encre en allemand (du xviiie ou du début du xixe siècle ?), passablement effacée et malaisément déchiffrable : Vecelli […] 1477 [ge]storben 1576, les chiffres ayant été rechargés : s’agit-il des dates de naissance et de mort de Tiziano Vecellio, soit Titien ?
Nature de marque :
cachet de cire (au revers du panneau, en haut, cachet de cire rouge endommagé et par conséquent non identifiable)

Hauteur : 0,366 m ; Largeur : 0,244 m ; Hauteur avec accessoire : 0,601 m ; Largeur avec accessoire : 0,462 m ; Epaisseur avec accessoire : 5,6 cm

bois (hêtre (pourpre))

XVIe siècle (1500 - 1600)

? Vente, Londres, Dermer, 14 VI 1832, n° 3 (« Cranach. The Graces. An early picture » ; sans dimensions). – Marquis Arnaud Christian de Labriffe (1852-1928) et son épouse, née Henriette d’Estampes (1856-1934), château de Neuville, Gambais (Yvelines) ; à la suite de négociations commencées en 1900 par le courtier
parisien Imbert Gavarry et restées infructueuses, puis reprises par le comte Jean de Forceville, acquis par ce dernier auprès du marquis de Labriffe comme « attribué à Kranach », le 26 IV 1908, Forceville agissant en fait pour le compte de Jacques (Jacob) Seligmann (1858-1923), marchand d’art, Paris et New York (archives de la
famille Labriffe, comm. écrite de Gérard Auguier, 22 II 2013, article à paraître) ; sa veuve (épousée en 2es noces), née Ela Grunebaum, Paris (cité en sa possession en 1932, cf. Friedländer et Rosenberg, 1932) ; leur fils, François-Gérard Seligmann (1912-1999), lui aussi marchand d’art, Paris ; sa veuve (ils s’étaient mariés en 1946), Françoise Seligmann (1919-2013), personnalité politique, Paris (donatrice en mémoire de son mari d’un ensemble d’oeuvres Belle Époque au musée Carnavalet à Paris, en 2002) ; tableau classé « Trésor national » lors de la demande d’exportation, juillet 2009 ; acquis par le Louvre en février 2011 grâce au mécénat prévu par les dispositions relatives aux Trésors nationaux, avec un complément fourni par une souscription publique lancée en novembre 2010 (mécénat principal du groupe Mazars et soutien de plus de 7 000 donateurs, parmi lesquels il faut citer les contributions exceptionnelles de Lionel et d’Ariane Sauvage, de Philippe Forestier, de Didier Coigny, d’Éric de Haynin de Bry, de François Hemmelmann, de Jacques Garaïalde, de la Fondation Gandur pour l’Art, du Conseil
d’administration de la Société des Amis du Louvre, de l’Académie des Beaux-Arts, des entreprises Pylônes, PrimAudit International, SCORSE, Laboratoire Luis Godinho, Hugau Gestion et STVA).

Seligmann, François-Gérard, Collectionneur ; Antiquaire / Marchand d'art
Seligmann, Françoise, Vendeur

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date du conseil : 10/02/2010
date de comité/commission : 07/01/2011
date de l'arrêté/décision : 04/02/2011

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

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