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Vase égyptien
1804 / 1806 (Début du XIXe siècle)
Place of creation : Paris
LP 3275
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 552
Aile Richelieu, Niveau 1
Inventory number
Numéro principal : LP 3275
Artist/maker / School / Artistic centre
Manufacture de vernis sur métaux à Paris
Debret, François (Paris, 1777 - Saint-Cloud, 1850), D'après
Debret, François (Paris, 1777 - Saint-Cloud, 1850), D'après
Description
Object name/Title
Titre : Vase égyptien
Type of object
vase
Description/Features
Grand vase de forme ovoïde, anses verticales à doubles serpents en bronze doré encadrant une tête d'égyptienne également en bronze doré. Col circulaire simulant le marbre vert-noir, orné de dieux animaliers et de hiéroglyphes en bas-relief doré. Bandeau à frise tournante d'Egyptiens en bas-relief argenté sur un fond simulant le marbre rouge. Culot à fond imitant le marbre vert-noir et orné en bas-relief doré de palmes et de fleurs. Base circulaire sur socle carré et peint en granit. Les anses sont formées de serpents reposant sur des têtes de pharaons.
Depuis 1791, Blaise-Louis Deharme était à la tête d'ateliers réalisant des objets en tôle vernie. Il en sortit d'abord des oeuvres de petite dimension puis, encouragée par le gouvernement, la Manufacture de vernis sur métaux, sise rue Martel à Paris, réalisa deux vases monumentaux dont le vase égyptien conservé au Louvre. Ce grand vase montre l'intérêt, au début du XIXe siècle, pour les matériaux nouveaux et pour l'Égypte pharaonique.
Le goût pour la performance technique donne naissance à des vases monumentaux dans différents matériaux. Cette mode se manifeste d'abord à la manufacture de Sèvres à la fin de l'Ancien Régime et se prolonge tout au long du XIXe siècle. Ce même goût du monumental présida à la création du vase égyptien et de son piédestal. Suite aux multiples demandes par Blaise-Louis Deharme au ministère de l'Intérieur pour signer des contrats avec sa manufacture et la tirer de ses difficultés économiques, la commande de deux vases monumentaux est lancée en 1804. La Manufacture de vernis sur métaux fabriquait des objets en tôle, vernis, dorés et peints, destinés à l'architecture et à l'ameublement. Jean-Antoine Chaptal (1756-1832), ministre de l'Intérieur de 1800 à 1804, demanda qu'on lui présentât des modèles de vases pour orner les salles du gouvernement. Il choisit un vase Médicis (Louvre) et le vase égyptien. Ce dernier fut achevé en 1806 et présenté à l'exposition des produits de l'industrie. Il servit par la suite dans le premier salon des Grands Appartements au palais des Tuileries puis, à partir de 1808, dans la galerie de Diane, en pendant au vase Médicis.
La campagne d'Égypte de Napoléon Bonaparte avait été relayée par nombre de publications qui firent oublier le désastre militaire qu'elle fut. Dominique-Vivant Denon qui avait accompagné les armées en Égypte revint avec de multiples croquis et publia le Voyage dans la Basse et la Haute Égypte, pendant les campagnes du général Bonaparte en 1802. Au stade des premiers projets, Blaise-Louis Deharme présente son dessin du vase comme fait d'après l'ouvrage de Denon, nécessaire caution scientifique. Or, aucun élément de cette somme n'a pu réellement l'inspirer. Deharme ne semble pas avoir les connaissances nécessaires pour réinterpréter sa source. L'architecte Charles Percier lui conseille alors un de ses élèves : l'architecte François Debret (1777-1850). Ce dernier semble s'être inspiré d'un autre ouvrage de l'Institut d'Égypte à l'état d'ébauche : La Description de l'Égypte. L'évocation de l'Égypte pharaonique était assimilée dans l'esprit des contemporains au prestige de l'expédition de Bonaparte illustrée grâce au socle qui portait sur deux de ses faces la présentation de la bataille des Pyramides et la visite de Bonaparte aux pestiférés de Jaffa.
Les symboles napoléoniens n'étant plus en faveur sous la Restauration, le vase fut considérablement modifié mais n'en garda pas moins son aspect égyptisant.
Depuis 1791, Blaise-Louis Deharme était à la tête d'ateliers réalisant des objets en tôle vernie. Il en sortit d'abord des oeuvres de petite dimension puis, encouragée par le gouvernement, la Manufacture de vernis sur métaux, sise rue Martel à Paris, réalisa deux vases monumentaux dont le vase égyptien conservé au Louvre. Ce grand vase montre l'intérêt, au début du XIXe siècle, pour les matériaux nouveaux et pour l'Égypte pharaonique.
Le goût pour la performance technique donne naissance à des vases monumentaux dans différents matériaux. Cette mode se manifeste d'abord à la manufacture de Sèvres à la fin de l'Ancien Régime et se prolonge tout au long du XIXe siècle. Ce même goût du monumental présida à la création du vase égyptien et de son piédestal. Suite aux multiples demandes par Blaise-Louis Deharme au ministère de l'Intérieur pour signer des contrats avec sa manufacture et la tirer de ses difficultés économiques, la commande de deux vases monumentaux est lancée en 1804. La Manufacture de vernis sur métaux fabriquait des objets en tôle, vernis, dorés et peints, destinés à l'architecture et à l'ameublement. Jean-Antoine Chaptal (1756-1832), ministre de l'Intérieur de 1800 à 1804, demanda qu'on lui présentât des modèles de vases pour orner les salles du gouvernement. Il choisit un vase Médicis (Louvre) et le vase égyptien. Ce dernier fut achevé en 1806 et présenté à l'exposition des produits de l'industrie. Il servit par la suite dans le premier salon des Grands Appartements au palais des Tuileries puis, à partir de 1808, dans la galerie de Diane, en pendant au vase Médicis.
La campagne d'Égypte de Napoléon Bonaparte avait été relayée par nombre de publications qui firent oublier le désastre militaire qu'elle fut. Dominique-Vivant Denon qui avait accompagné les armées en Égypte revint avec de multiples croquis et publia le Voyage dans la Basse et la Haute Égypte, pendant les campagnes du général Bonaparte en 1802. Au stade des premiers projets, Blaise-Louis Deharme présente son dessin du vase comme fait d'après l'ouvrage de Denon, nécessaire caution scientifique. Or, aucun élément de cette somme n'a pu réellement l'inspirer. Deharme ne semble pas avoir les connaissances nécessaires pour réinterpréter sa source. L'architecte Charles Percier lui conseille alors un de ses élèves : l'architecte François Debret (1777-1850). Ce dernier semble s'être inspiré d'un autre ouvrage de l'Institut d'Égypte à l'état d'ébauche : La Description de l'Égypte. L'évocation de l'Égypte pharaonique était assimilée dans l'esprit des contemporains au prestige de l'expédition de Bonaparte illustrée grâce au socle qui portait sur deux de ses faces la présentation de la bataille des Pyramides et la visite de Bonaparte aux pestiférés de Jaffa.
Les symboles napoléoniens n'étant plus en faveur sous la Restauration, le vase fut considérablement modifié mais n'en garda pas moins son aspect égyptisant.
Inscriptions
Inscription :
Fleurs de Lys TH (numéro gravé)
TU couronné 1096 (numéro gravé)
Fleurs de Lys TH (numéro gravé)
TU couronné 1096 (numéro gravé)
Physical characteristics
Dimensions
Hauteur : 180 cm ; Diamètre : 95 cm
Materials and techniques
Matériau : tôle
Matériau : bronze
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Matériau : bronze
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Places and dates
Date
Epoque / période : Premier Empire (1804-1814) (Occident->époque contemporaine)
Date de création/fabrication : 1804 - 1806
Date de création/fabrication : 1804 - 1806
Place of origin
Paris (France->Ile-de-France = Ile de France)
History
Acquisition date
date d'arrivée au Musée : 1937
Owned by
Etat
Held by
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Location of object
Current location
Richelieu, [OArt] Salle 552 - Jacob-Desmalter, Hors vitrine
Index
Bibliography
- Alcouffe, Daniel ; Dion, Anne ; Mabille, Gérard, Les bronzes d'ameublement du Louvre, Dijon, Faton, 2004, n°134
- Samoyault, Jean-Pierre, « Chef d'oeuvre en tôle vernie de l'époque consulaire et impériale (1801-1806) », La Revue du Louvre et des musées de France, 5/6, 1977,
Last updated on 20.06.2023
The contents of this entry do not necessarily take account of the latest data.
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