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Triptyque reliquaire : Crucifixion ; Visitation ; Evangéliste
1270 / 1300 (3e tiers du XIII siècle = dernier tiers du XIIIe siècle)
Place of creation : Picardie (?) ; France du nord = nord de la France (?)
OA 8106
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 503
Aile Richelieu, Niveau 1
Inventory number
Numéro principal : OA 8106
Artist/maker / School / Artistic centre
Description
Object name/Title
Titre : Triptyque reliquaire : Crucifixion ; Visitation ; Evangéliste
Type of object
triptyque-reliquaire = triptyque reliquaire
Description/Features
Le triptyque est formé de trois planches de bois, revêtues de feuilles de cuivre gravé et doré. L’ornementation est divisée en deux parties distinctes.
Au bas, un décor architectural et géométrique de six rangées d’ouvertures formées de baies gothiques ou de rosaces, sous lesquelles on aperçoit, contenues dans des cavités ménagées dans l’épaisseur du bois, des reliques, principalement de Terre sainte, toutes identifiées par des inscriptions gravées rédigées en français.
La partie supérieure est occupée par des figures ciselées se détachant sur un fond quadrillé : au centre, le Christ en croix ; il est étendu sur une croix formée de deux troncs d’arbres non équarris ; les deux pieds sont cloués l’un sur l’autre, et le sang qui en découle est recueilli dans un calice posé sur le sol. Au sommet de la croix, un titulus avec l’inscription INRI ; de chaque côté, le soleil et la lune, et deux anges, vus à mi-corps, cachant leurs visages dans leurs mains. Aux côtés de la croix se tiennent la Vierge et saint Jean debout, accompagnés des donateurs agenouillés. Le donateur, les mains jointes, est vêtu d’une armure complète de mailles, par-dessus laquelle est passé un manteau sans manches serré à la taille ; au-dessus de lui, suspendu à l’encadrement architectural de la composition, son écu, aujourd’hui vide (peut-être y avait-il là, à l’origine, un petit écu émaillé ou niellé, rapporté). La donatrice, les mains jointes, est vêtue d’une robe et d’un long manteau ; au-dessus d’elle figure un écu pareil à celui du chevalier.
Au volet droit, un personnage masculin debout est associé à la Visitation : sainte Anne et saint Elisabeth debout s’embrassent, tandis qu’au-dessus d’elles la main bénissante du Seigneur sort d’un nuage. Il s'agit sans doute de Zacharie, époux d'Elisabeth, deux fragments de leurs reliques étant abrités juste en dessous
Au volet gauche, un saint vêtu d’une robe et d’un manteau, assis de profil sur un banc à dossier devant un pupitre supporté par une colonnette ; de la main droite il tient une plume, et de la main gauche un grattoir : il s’agit sans doute de saint Jean Chrysostome, étant donné la relique placée immédiatement au-dessous de lui ; au-dessus de lui, dans l’angle, apparaît la main du Seigneur qui le bénit.
Le revers du triptyque est couvert de feuilles de cuivre doré, gravé aux volets de losanges à fleur de lys (France) et à tours (Castille), et au centre, des feuillages stylisés et des demi-fleurs de lys.
Les scènes de la partie supérieure du triptyque s’inscrivent dans un ensemble d’œuvres de métal ciselé et gravé de style « parisien » dont l’origine géographique reste disputée entre Paris, la France du Nord et les régions situées autour de la Sambre et de la Meuse. Malgré quelques maladresses dans le détail de l’exécution, les reliefs relèvent en effet du courant élégant de l’art parisien inauguré par saint Louis au milieu du siècle. Pourtant l’œuvre n’est pas parisienne mais sans doute originaire de Picardie ou, de manière plus large, du Nord de la France, comme le prouvent les flexions dialectales des inscriptions gravées. Par ailleurs, l’analyse stylistique conduit à proposer une datation dans le troisième tiers du XIIIe siècle.
Au bas, un décor architectural et géométrique de six rangées d’ouvertures formées de baies gothiques ou de rosaces, sous lesquelles on aperçoit, contenues dans des cavités ménagées dans l’épaisseur du bois, des reliques, principalement de Terre sainte, toutes identifiées par des inscriptions gravées rédigées en français.
La partie supérieure est occupée par des figures ciselées se détachant sur un fond quadrillé : au centre, le Christ en croix ; il est étendu sur une croix formée de deux troncs d’arbres non équarris ; les deux pieds sont cloués l’un sur l’autre, et le sang qui en découle est recueilli dans un calice posé sur le sol. Au sommet de la croix, un titulus avec l’inscription INRI ; de chaque côté, le soleil et la lune, et deux anges, vus à mi-corps, cachant leurs visages dans leurs mains. Aux côtés de la croix se tiennent la Vierge et saint Jean debout, accompagnés des donateurs agenouillés. Le donateur, les mains jointes, est vêtu d’une armure complète de mailles, par-dessus laquelle est passé un manteau sans manches serré à la taille ; au-dessus de lui, suspendu à l’encadrement architectural de la composition, son écu, aujourd’hui vide (peut-être y avait-il là, à l’origine, un petit écu émaillé ou niellé, rapporté). La donatrice, les mains jointes, est vêtue d’une robe et d’un long manteau ; au-dessus d’elle figure un écu pareil à celui du chevalier.
Au volet droit, un personnage masculin debout est associé à la Visitation : sainte Anne et saint Elisabeth debout s’embrassent, tandis qu’au-dessus d’elles la main bénissante du Seigneur sort d’un nuage. Il s'agit sans doute de Zacharie, époux d'Elisabeth, deux fragments de leurs reliques étant abrités juste en dessous
Au volet gauche, un saint vêtu d’une robe et d’un manteau, assis de profil sur un banc à dossier devant un pupitre supporté par une colonnette ; de la main droite il tient une plume, et de la main gauche un grattoir : il s’agit sans doute de saint Jean Chrysostome, étant donné la relique placée immédiatement au-dessous de lui ; au-dessus de lui, dans l’angle, apparaît la main du Seigneur qui le bénit.
Le revers du triptyque est couvert de feuilles de cuivre doré, gravé aux volets de losanges à fleur de lys (France) et à tours (Castille), et au centre, des feuillages stylisés et des demi-fleurs de lys.
Les scènes de la partie supérieure du triptyque s’inscrivent dans un ensemble d’œuvres de métal ciselé et gravé de style « parisien » dont l’origine géographique reste disputée entre Paris, la France du Nord et les régions situées autour de la Sambre et de la Meuse. Malgré quelques maladresses dans le détail de l’exécution, les reliefs relèvent en effet du courant élégant de l’art parisien inauguré par saint Louis au milieu du siècle. Pourtant l’œuvre n’est pas parisienne mais sans doute originaire de Picardie ou, de manière plus large, du Nord de la France, comme le prouvent les flexions dialectales des inscriptions gravées. Par ailleurs, l’analyse stylistique conduit à proposer une datation dans le troisième tiers du XIIIe siècle.
Inscriptions
Inscription :
gravées (par manque de place, certaines parties des inscriptions identifiant les reliques se développent verticalement).
gravées (par manque de place, certaines parties des inscriptions identifiant les reliques se développent verticalement).
Physical characteristics
Dimensions
Hauteur : 28,2 cm ; Largeur : 26,1 cm (ouvert) ; Profondeur : 1,3 cm
Materials and techniques
Matériau : cuivre
Technique : ciselé = ciselure (techniques métal)
Technique : gravé = gravure (techniques métal)
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Matériau : bois (support : âme de bois)
Technique : ciselé = ciselure (techniques métal)
Technique : gravé = gravure (techniques métal)
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Matériau : bois (support : âme de bois)
Places and dates
Date
Epoque / période : gothique (Occident->moyen âge)
Date de création/fabrication : 1270 - 1300
Date de création/fabrication : 1270 - 1300
Place of origin
France du nord = nord de la France (Europe) (?) (ou Picardie) ; Picardie (Europe->France) (?) (ou nord de la France)
History
Collector / Previous owner / Commissioner / Archaeologist / Dedicatee
M. Martin Le Roy, Victor, Collectionneur ; Donateur
M. Odiot, Ernest-Joseph, Collectionneur (vente, Paris, Hotel Drouot, 1889, n° 61)
Bouvier, Jacques Philippe, dit aussi Bouvier d'Amiens, Collectionneur (d'Amiens)
Arondel, Antoine Jean Marie, Collectionneur
M. Odiot, Ernest-Joseph, Collectionneur (vente, Paris, Hotel Drouot, 1889, n° 61)
Bouvier, Jacques Philippe, dit aussi Bouvier d'Amiens, Collectionneur (d'Amiens)
Arondel, Antoine Jean Marie, Collectionneur
Acquisition details
don
Acquisition date
date de comité/commission : 20/02/1913
date du conseil : 03/03/1913
date du décret : 16/03/1914
date d'arrivée au Musée : 24/05/1929
date du conseil : 03/03/1913
date du décret : 16/03/1914
date d'arrivée au Musée : 24/05/1929
Owned by
Etat
Held by
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Location of object
Current location
Richelieu, [OArt] Salle 503 - Jeanne d'Evreux, Vitrine 2
Index
Mode d'acquisition
Period
Bibliography
- Saint Louis et les reliques de la Sainte-Chapelle (Saint Louis and Relics of the Sainte Chapelle), cat. exp. (Moscou (Fédération de Russie), musées du Kremlin, 3 mars - 4 juin 2017), Moscou, 2017, p. 252, p. 253, n° 59
- Un trésor gothique : la châsse de Nivelles, cat. exp. (Cologne, Schnütgen Museum, 24 novembre 1995 - 11 février 1996 et Paris, MNAM-Thermes de Cluny, 12 mars - 10 juin 1996), Paris, Réunion des musées nationaux, 1996, n° 21
- Marquet de Vasselot, Jean-Joseph, Catalogue raisonné de la collection Martin le Roy. I. Orfèvrerie et émaillerie, Paris, 1906, p. 77-82, pl. XXXI, n° 43
Exhibition history
- Le trésor de Saint Louis, Moscou (Fédération de Russie), Kremlin Museum, 02/03/2017 - 04/06/2017
Last updated on 11.03.2024
The contents of this entry do not necessarily take account of the latest data.
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