Croix de Sibylle de Flandre

Numéro principal : OA 2593

Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes

Anonyme

Titre : Croix de Sibylle de Flandre
Ancien titre : Eléments d'une reliure : Croix de Sibylle de Flandre (1163)
Autre titre : Croix de Sibylle d'Anjou, comtesse de Flandre

éléments de reliure

La croix est formée d’un assemblage de six petits éléments d’ivoire de morse : le corps du Christ, la traverse verticale, les deux traverses horizontales et les extrémités de la traverse verticale. Au-dessus du Christ, sur le titulus, se détache l’inscription en latin : "Jésus de Nazareth roi des Juifs". Il est flanqué à sa gauche de l’allégorie, en buste, de la Lune et à sa droite, de celle du Soleil. L’extrémité supérieure de la traverse verticale est occupée par la main divine (disparue) qui émergeait d’une large manche drapée. En bas, sous les pieds du Christ, une femme agenouillée, désignée par une inscription comme étant "Sibilla" (Sibylle), prie le crucifié en ces termes : « toi qui es né de l’Etoile de mer, accorde le pardon à Sibylle ». Cette donatrice a pu être identifiée avec Sibylle, fille de Foulques d’Anjou, qui devint roi de Jérusalem, et épouse de Thierry d’Alsace, comte de Flandre. Elle se retira en 1157 au couvent de Saint-Lazare de Béthanie près de Jérusalem, dont elle fut abbesse ; elle y mourut en 1163. L’œuvre est à mettre en rapport avec des reliefs en ivoire de morse travaillés dans la région de la Meuse au XIIe siècle. La croix n’était pas une croix d’autel mais était fixée au centre d’un plat de reliure de manuscrit. Le décor devait être complété à l’origine, par les quatre symboles des évangélistes répartis aux angles du plat ; deux subsistent (Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage : symbole de saint Matthieu ; Munich, Bayerisches Nationalmuseum : symbole de saint Luc).

Inscription :
en lettres capitales gravées et onciales. Sur le titulus : "IHC. NAZA/REN'[us].REX / IUDEORU[m]" (Jésus de Nazareth roi des Juifs). En haut de la traverse supérieure : "DEXT[er]. D[omi]NI. FECIT. VIRTUTEM. " ("La main droite du Seigneur a fait ma force", Psaumes 118 (117)-16). A gauche du Christ : "LUNA" ; à droite, très effacé : "SOL". En bas de la traverse inférieure : "NATE. MARIS. STELLE. VENIAM. C[on]CEDE. SIBILLE" (toi qui es né de l'Etoile de la mer, accorde le pardon à Sibylle)

Hauteur : 18,5 cm ; Largeur : 14 cm ; Largeur : 2,6 cm (des extrémités, min.) ; Largeur : 3 cm (des extrémités, max) ; Epaisseur : 1,6 cm (max) ; Hauteur : 14,3 cm (de la traverse verticale)

Matériau : ivoire de morse

Epoque / période : roman (Occident->moyen âge)

Date de création/fabrication : avant 1163

Meuse (Europe->Région mosane)

Essingh, Anton Joseph, Collectionneur, 1865 (n° 845 de la vente après décès d'Anton Joseph Essingh à Cologne le 18 septembre 1865)
Bouvier, Jacques Philippe, dit aussi Bouvier d'Amiens, Collectionneur, 1873 (n° 11 de la vente de la collection Bouvier d'Amiens en décembre 1873, achetée par Couvreur pour la somme de 480 francs)
Couvreur, Collectionneur, après le 16 décembre 1873-mai 1875 (n° 22 de la vente de sa succession à Paris, Hotel Drouot, 26-28 mai 1875)
M. Timbal, Louis Charles, Collectionneur

achat

date : 03/06/1882

Etat

Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes

achat

roman

Meuse

éléments de reliure