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Portrait de femme, avec une fraise de dentelles.

ALLORI Cristofano, attribué à
INV 12722, Recto
Département des Arts graphiques
Inventory number
INV 12722, Recto
Former inventory number:
NIII 9774
MA 9240
Catalog number:
Inventaire italien, t. IV 11
Handwritten inventory reference:
vol.6, p.121
Collection
Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
Artist/maker / School / Artistic centre
ALLORI Cristofano (1577-1621), attribué à
Ecole florentine
(Monbeig Goguel, Catherine, 2005)

Formerly attributed to:
ANONYME ITALIEN XVIIè s
(Reiset, Frédéric (inv. ms))

Possible attribution:
Sustermans, Justus (1597-1681), attribué à
(Chiarini, Marco)
ANONYME ITALIEN XVIIè s
(Salmon, Xavier, 2018)
ANONYME ITALIEN XVIIè s
(Monnier, Geneviève, 1972)

Description

Object name/Title
Portrait de femme, avec une fraise de dentelles.
Description/Features
Commentaire :
Geneviève Monnier : Portrait de femme, école Italienne, XVIIe siècle (Monnier,1972, n° 22).
Neil Jeffares range ce pastel parmi les anonymes de l'école italienne, portrait de la duchesa di Bracciano ? (Dictionary of pastellists before 1800, Londres, 2006, p. 615).
Ce portrait porte le nom de la Duchesse de Bracciano, Flavia Peretti, soeur de cardinal Montalto, morte en 1606, épouse du second duc de Bracciano, Virginio Orsini. Le nom de Cigoli n'est pas à exclure. Reclassé parmi les attribués à Cristofano Allori en suivant la proposition de C. Monbeig Goguel ('Musée du Louvre, Cabinet des Dessins, Inventaire général des Dessins Italiens, IV : Dessins toscans XVIe-XVIIIe siècles, vol. II : 1620-1800', Milan, 2005, n° 11, p. 73-74).
Pour la proposition à Sustermans, voir in A. Forlani Tempesti in 'Due cataloghi, due metodi', Paragone Arte, 2007, Anno LVIII n.691-693, Terza Serie 75-76, p. 3-26, note18.

Le portrait divise de longue date les spécialistes. Classé parmi les anonymes nordiques par Morel d'Arleux, il a été rattaché en 1866 à l'école italienne du XVIIe siècle par Frédéric Reiset, qui notait « une analogie de faire assez marquée avec les ouvrages d'Ottavio Leoni [1578-1630] ». Ayant accompli sa carrière à Rome où il avait eu pour mécène principal le cardinal Scipion Borghèse, l'artiste s'était effectivement fait une spécialité des petits portraits dessinés à la pierre noire et à la sanguine, souvent rehaussés de couleur, mais n'avait semble-t-il jamais livré une œuvre entièrement peinte au pastel à l'exemple de celle conservée au Louvre. Si, en 1925, Ratouis de Limay citait encore cette « analogie de facture » tout en maintenant le pastel parmi les anonymes italiens du XVIIe siècle, Geneviève Monnier soulignait en 1972 que la comparaison avec les œuvres de Leoni conservées au Louvre et à l'Albertina à Vienne n'était pas suffisamment convaincante pour que l'on pût défendre une telle attribution. L'annotation la conduisait aussi à évoquer le milieu romain, en particulier celui de la famille Orsini, qui possédait le château situé à Bracciano au bord du lac du même nom, à proximité de Rome. En 2005, à l'occasion de la parution du second inventaire des dessins florentins du musée du Louvre, Catherine Monbeig-Goguel attribuait le portrait à Cristofano Allori (1577-1621). Elle reconnaissait dans la mode de la fraise vaporeuse et de la coiffure relevée ornée de perles celle du milieu florentin des années 1600-1620 et proposait d'identifier le modèle avec Flavia di Fabio Damasceni Peretti, sœur du cardinal Montalto, qui avait été l'épouse du second duc de Bracciano, Virginio Orsini. Intéressé par les arts, ce dernier avait en particulier logé chez lui, au palais de Monte Giordano à Rome, le peintre Lodovico Cigoli (1559-1613), qui pouvait également avoir peint au pastel le portrait de la duchesse. Dès 2007, Anna Forlani Tempesti rejetait l'attribution, considérant d'une part que l'œuvre n'avait rien de commun avec les créations plus sensuelles et plus libres de Cristofano Allori, d'autre part que sa date d'exécution était certainement postérieure à 1606, année de la mort de Flavia Peretti, et devait être plutôt inscrite vers la fin des années 1610. La comparaison avec les autres portraits connus de l'épouse du second duc de Bracciano soutenait à ses yeux le fait qu'il faille y reconnaître une autre dame de la noblesse italienne. Avancé par Marco Chiarini, le nom du portraitiste Giusto Sustermans (1597-1681), Anversois actif à la cour de Florence, ne lui paraissait pas plus convaincant, pas plus qu'à Lisa Goldenberg Stoppato, spécialiste de ce portraitiste. Si le pastel appartenait bien à l'école florentine, il était donc nécessaire de chercher un autre nom d'artiste, peut-être dans le cercle de Cigoli, où la technique du pastel avait été utilisée. Plus récemment, Arnauld Brejon de Lavergnée nous a fait part d'une nouvelle hypothèse conduisant à reconnaître dans ce modèle l'épouse de Paolo Giordano II Orsini (1591-1656),Isabella Appiani, princesse de Piombino (1577-1661). Grand protecteur des arts et collectionneur, Paolo Giordano s'était fait portraiturer à plusieurs reprises ainsi que son épouse, en particulier par le Bernin et par Simon Vouet en 1621. Si l'idée est séduisante, car la fraise portée par le modèle du pastel évoque effectivement la mode des années 1620-1630, il serait néanmoins nécessaire de pouvoir comparer le portrait du Louvre avec une effigie attestée d'Isabella. La médaille figurant la princesse de profil n'est pas suffisante. Longtemps considéré comme son effigie, le portrait peint par Vouet conservé à la pinacothèque de la Brera à Milan (inv. 503) est aujourd'hui reconnu comme celui de Virginia da Vezzo, l'épouse de l'artiste, jeune femme aux yeux marron et non bleus comme sur le pastel. Le buste attribué au Bernin (Bracciano, Castello Odescalchi) offre un visage qui semble de prime abord plus large, mais dont le nez allongé n'est pas sans rappeler celui du portrait du Louvre. Un dessin d'Ottavio Leoni figurant une jeune femme voilée conservé à la National Gallery de Washington (inv. 1991-180.1. Sani, 2005,p. 184, repr. pl. 4 et fig. 111) a été mis en relation avec le buste de marbre. S'il s'agit bien du même modèle, il se distingue alors très nettement de la jeune femme peinte au pastel, dont l'identité demeure donc problématique (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre édition, Hazan, Paris, 2018, cat. 22, p. 68- 69).

neiljeffares.wordpress.com/2018/07/12/the-louvre-pastels-catalogue-errata-and-observations, n° 22.

Physical characteristics

Dimensions
H. 0,38 m ; L. 0,27 m
Materials and techniques
Pastel sur papier anciennement bleu, avec pli de séchage sur le bord du papier gauche. Annoté sur le bord du papier replié, dans la partie inférieure, à la plume et encre brune, d'une écriture ancienne [duc]hessa di Bracciano. Montage ancien à double filet, à la plume et encre brune. Taché et épidermé. Collé en plein.

History

Object history
Collection de Charles Paul Jean-Baptiste de Bourgevin Vialart de Saint-Morys (1743-1795), rue Vivienne à Paris. Saisi comme bien d'émigré en 1793 et remis au Museum central des Arts en 1796-1797. Inscrit par Morel d'Arleux avant 1827 sur l'inventaire général du musée Napoléon devenu Musée royal, sous le numéro 9240 (A.N., 1 DD 38, t. VI, p. 1147). Le
pastel est alors classé parmi les dessins des écoles allemande, flamande et hollandaise et localisé à la Chalcographie du Musée impérial.
Inventaire du musée Napoléon :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.6, p.1147, chap. : Ecoles allemande, flamande et hollandaise, Carton 94. (...) Numéro : 9240.Maîtres inconnus. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 1er. Désignation des sujets : Un portrait de femme, au pastel, présumé celui d'une duchesse de Bracciano. Il est collé sur papier. Dimensions : H. 40,5 x L. 27,5cm. Origine : Collection nouvelle. Emplacement actuel : Calcographie du Musée Napoléon. Observations : Remis au Musée pour être relié à l'encre. Signe de recollement : Vu au crayon#trait oblique / au crayon / sur le n° d'ordre#trait oblique / au crayon / sous le nom du maître. Cote : 1DD38
Collector / Previous owner / Commissioner / Archaeologist / Dedicatee
Dernière provenance : Saint-Morys, Ch.-P.-J.-B. de Bourgevin Vialart de
Acquisition date
1793

Location of object

Current location
Réserve des pastels

The artwork can be seen by appointment in the Louvre's Prints and Drawings Study Room.

Exhibition history

- La Ligne et la couleur : le dessin à Florence au XVIIe siècle
Etape :
Musée national d'art roumain, Bucarest, Roumanie - 25 septembre 2008 - 11 janvier 2009
- Le dessin florentin sous les derniers Médicis (1620-1720)
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 12 mai - 15 août 2005
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
- Notice des dessins, cartons, pastels, miniatures et émaux, exposés dans les salles du Ier étage au Musée impérial du Louvre. Première partie : Ecoles d'Italie, Ecoles Allemande, Flamande et Hollandaise
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France
Organisée par : Musée du Louvre (Paris, France)
- Notices des dessins placés dans les Galeries du Musée Royal, au Louvre [Ecole française et Ecole du nord]
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France
Organisée par : Musée du Louvre (Paris, France)
Last updated on 04.11.2021
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