Ixion, roi des Lapithes, trompé par Junon qu'il voulait séduire

Numéro principal : RF 2121

Département des Peintures

Rubens, Petrus Paulus (Siegen (Westphalie), 1577 - Anvers, 1640)
Pays-Bas du Sud École de

Titre : Ixion, roi des Lapithes, trompé par Junon qu'il voulait séduire

Sujet tiré de la poésie mythologique de l’Antiquité (Apollonius de Rhodes, Argonautiques, IV, 62 et suiv. ; Hygin, Fables, 33 et 62, etc.). Le sujet, rare (les artistes ont généralement préféré le thème du supplice d’Ixion), est celui de l’amour illusoire d’Ixion pour Junon, épouse de Jupiter : Ixion, à gauche, s’apprête à étreindre une fausse Junon que Jupiter lui envoie sous la forme d’une nuée (chez Rubens, cette pseudo-Junon est devenue une superbe créature toute charnelle et vivante) pour se venger de l’ingrat séducteur qu’est Ixion. À droite, la vraie et loyale Junon avec son animal emblématique (le paon) rejoint Jupiter assis dans l’Olympe. En haut, à gauche, une Furie va châtier l’avide et imprudent Ixion. Iris, la messagère des dieux, jette un voile sur le couple d’Ixion et du sosie de Junon. Rubens a disposé sur Iris une peau de renard, symbole, selon Cesare Ripa (1593), de la ruse et de la fausseté. L’idée centrale du tableau, allégorie morale plus que narrative, est la déception que cause l’amour purement humain et sensuel. – Peint vers 1615, dans le style encore lourd, puissamment sculptural et post-maniériste que l’artiste pratique à son retour d’Italie. – Gravé à Haarlem, par un strict contemporain de Rubens, Pieter van Sompel (vers 1600-après 1643), sans doute d’après une copie dessinée due à Pieter Soutman (vers 1580-1657), corrigée ensuite par Rubens et acquise en 1999 par le Rijksmuseum d’Amsterdam. – Copie dans l’ancienne coll. Ulysse Moussalli, Paris (sa vente, Paris, 29 X 1985, n° 53).

Hauteur : 1,75 m ; Hauteur avec accessoire : 2,294 m ; Largeur : 2,45 m ; Largeur avec accessoire : 3,015 m ; Epaisseur avec accessoire : 20 cm

huile sur toile

1e quart du XVIIe siècle (vers 1620)

Van de Amory ; sa vente, Amsterdam, 23 VII 1722, n° 2. – Sir Gregory Page (vers 1695-1775) ; collectionneur anglais (tableau cité en sa possession en 1766, selon Rooses) ; acquis de ses héritiers à une date non précisée – vers ou peu après 1775 ? – par Welbore Ellis Agar (1735-1805) ; sa vente après décès, Londres, Christie, 3 V 1806, n° 60 (provenance Gr. Page indiquée, avec description très précise du tableau) ; Lord Robert Grosvenor (1767-1845), 2e comte de Grosvenor et 1er marquis de Westminster, qui achète la coll. Agar en bloc avant la vente publique ; famille des ducs de Westminster, Grosvenor House, Londres (au moins jusqu’en 1895, date d’une exposition à Londres où figura le tableau avec mention du propriétaire). – Stéphane Bourgeois, marchand d’art à Paris (cf. Michel, 1900). – Charles T. Yerkes, New York ; sa vente, New York, 5-8 IV 1910, n° 143. – Baron Basile de Schlichting (1852-1914), Paris (cité en sa possession dans une exposition à Bruxelles en juin 1910, n° 334, avec erreur de pedigree : achat du tableau par Agar en 1766 au fils de Page) ; legs de ce dernier, 1914.

Baron Schlichting, Basile de, Donateur

legs

date : 1914

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

legs