Numéro d’inventaire
Numéro principal : MI 212
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Les Trois Parques filant et Le Triomphe de la Vérité
Description / Décor
L’association sur le même panneau d’esquisses des deux compositions étroites du cycle et placées dans la réalité en vis-à-vis montre que Rubens a bien en vue leur fonction symétrique (le groupe de droite commence le cycle qui se lit d’abord de gauche à droite, le groupe de gauche le finit sur le mur de droite) et complémentaire sur le plan symbolique (l’histoire heureuse de la reine : elle commence et elle finit bien) et moralement juste (l’amour maternel et filial comme vérité de toute cette histoire). – À dater vers 1622.
Esquisse pour le premier tableau, INV. 1769 et le dernier tableau, INV. 1789, de la Galerie Médicis.
L’historique des tableaux se confond partiellement avec celui du palais du Luxembourg : Marie de Médicis (1573-1642), reine de France, propriétaire du palais et commanditaire de la série ; par héritage, Gaston d’Orléans (1608-1660), son fils, frère de Louis XIII ; par règlement successoral imposé par Louis XIV en 1665 entre, d’une part, les deux filles de Gaston (en fait, demi-sœurs), Anne-Louise d’Orléans (1627-1693), duchesse de Montpensier (« la Grande Mademoiselle »), et Élisabeth-Marguerite d’Orléans (1646-1696), duchesse de Guise depuis 1667, et, d’autre part, la mère de cette dernière et veuve de Gaston, Marguerite de Lorraine (1613-1672), duchesse d’Orléans : le palais du Luxembourg est alors partagé par moitié entre la Grande Mademoiselle et Marguerite de Lorraine, avec interdiction de vente, ce qui ménageait à terme l’intégration du palais au domaine royal ; Mademoiselle habita l’aile est (celle qui aurait dû recevoir la Vie de Henri IV), et Marguerite l’aile ouest (celle de la Galerie Médicis) ; à la mort de cette dernière en 1672, en conséquence d’une convention négociée antérieurement, Mademoiselle occupa tout le palais et le prit entièrement à sa charge ; en 1686, elle en rétrocéda la moitié à la duchesse de Guise qui vint y habiter ; description de la Galerie Médicis dans l’Inventaire de Paillet, entre 1686 et 1693 (cf. Hustin [1904], p. 57-60) ; à la mort de Mademoiselle (1693), la duchesse de Guise devient la seule propriétaire du palais qu’elle donne à Louis XIV, son cousin, sous réserve d’usufruit, 1694 ; entrée définitive du palais et de la Galerie Médicis dans le domaine royal à la mort de la duchesse de Guise, 1696 ; ouverture officielle de la galerie au public, 1750-1779 ; cession du palais (moins les toiles de la Galerie Médicis) au frère du roi, le comte de Provence (futur Louis XVIII), en 1779, le transfert des tableaux au Louvre ayant été envisagé dès cette date mais effectué seulement en 1790 ; à l’ouverture du Muséum (Louvre) en 1793, seuls deux tableaux de la galerie sont exposés, cat. n° 312, Allégorie sur la fécondité (INV. 1776), et cat. n° 495, Tableau allégorique correspondant, vu les dimensions et le sujet, à l’un des deux tableaux étroits de la série (l’INV. 1769 ou l’INV. 1789) (cf. Dubreuil) ; retour de l’ensemble de la série au Luxembourg pour exposition de 1802 à 1815 dans la galerie orientale du palais (musée créé et installé par le Sénat), un escalier ayant été construit dans l’aile occidentale qui abritait à l’origine le cycle de Marie de Médicis ; transfert définitif des tableaux au Louvre et exposition de l’ensemble dans la Grande galerie, 1816 ; installation du cycle dans une salle spéciale au bout de la Grande galerie, 1900, cette salle Rubens étant cependant trop petite pour présenter tous les tableaux ensemble (une partie est alors placée dans la salle Van Dyck voisine) ; salle Rubens remaniée en 1953, avec une présentation toujours incomplète, les trois portraits de l’entrée n’étant pas présentés faute de place (ils seront temporairement déposés à Versailles) ; installation intégrale du cycle dans une nouvelle salle à l’aile Richelieu, 1993.
Esquisse pour le premier tableau, INV. 1769 et le dernier tableau, INV. 1789, de la Galerie Médicis.
L’historique des tableaux se confond partiellement avec celui du palais du Luxembourg : Marie de Médicis (1573-1642), reine de France, propriétaire du palais et commanditaire de la série ; par héritage, Gaston d’Orléans (1608-1660), son fils, frère de Louis XIII ; par règlement successoral imposé par Louis XIV en 1665 entre, d’une part, les deux filles de Gaston (en fait, demi-sœurs), Anne-Louise d’Orléans (1627-1693), duchesse de Montpensier (« la Grande Mademoiselle »), et Élisabeth-Marguerite d’Orléans (1646-1696), duchesse de Guise depuis 1667, et, d’autre part, la mère de cette dernière et veuve de Gaston, Marguerite de Lorraine (1613-1672), duchesse d’Orléans : le palais du Luxembourg est alors partagé par moitié entre la Grande Mademoiselle et Marguerite de Lorraine, avec interdiction de vente, ce qui ménageait à terme l’intégration du palais au domaine royal ; Mademoiselle habita l’aile est (celle qui aurait dû recevoir la Vie de Henri IV), et Marguerite l’aile ouest (celle de la Galerie Médicis) ; à la mort de cette dernière en 1672, en conséquence d’une convention négociée antérieurement, Mademoiselle occupa tout le palais et le prit entièrement à sa charge ; en 1686, elle en rétrocéda la moitié à la duchesse de Guise qui vint y habiter ; description de la Galerie Médicis dans l’Inventaire de Paillet, entre 1686 et 1693 (cf. Hustin [1904], p. 57-60) ; à la mort de Mademoiselle (1693), la duchesse de Guise devient la seule propriétaire du palais qu’elle donne à Louis XIV, son cousin, sous réserve d’usufruit, 1694 ; entrée définitive du palais et de la Galerie Médicis dans le domaine royal à la mort de la duchesse de Guise, 1696 ; ouverture officielle de la galerie au public, 1750-1779 ; cession du palais (moins les toiles de la Galerie Médicis) au frère du roi, le comte de Provence (futur Louis XVIII), en 1779, le transfert des tableaux au Louvre ayant été envisagé dès cette date mais effectué seulement en 1790 ; à l’ouverture du Muséum (Louvre) en 1793, seuls deux tableaux de la galerie sont exposés, cat. n° 312, Allégorie sur la fécondité (INV. 1776), et cat. n° 495, Tableau allégorique correspondant, vu les dimensions et le sujet, à l’un des deux tableaux étroits de la série (l’INV. 1769 ou l’INV. 1789) (cf. Dubreuil) ; retour de l’ensemble de la série au Luxembourg pour exposition de 1802 à 1815 dans la galerie orientale du palais (musée créé et installé par le Sénat), un escalier ayant été construit dans l’aile occidentale qui abritait à l’origine le cycle de Marie de Médicis ; transfert définitif des tableaux au Louvre et exposition de l’ensemble dans la Grande galerie, 1816 ; installation du cycle dans une salle spéciale au bout de la Grande galerie, 1900, cette salle Rubens étant cependant trop petite pour présenter tous les tableaux ensemble (une partie est alors placée dans la salle Van Dyck voisine) ; salle Rubens remaniée en 1953, avec une présentation toujours incomplète, les trois portraits de l’entrée n’étant pas présentés faute de place (ils seront temporairement déposés à Versailles) ; installation intégrale du cycle dans une nouvelle salle à l’aile Richelieu, 1993.
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 0,5 m ; Largeur : 0,64 m
Matière et technique
huile sur bois
Lieux et dates
Date de création / fabrication
1e quart du XVIIe siècle (vers 1622)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Ary Scheffer (1795-1858), peintre, Paris ; sa vente après décès, Paris, 15 III 1859, n° 59 ; acquis à cette vente par le musée.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Scheffer, Ary, Acheteur ; Propriétaire (acquis par le musée à la vente après décès de l'artiste)
Mode d’acquisition
achat en vente publique
Date d’acquisition
date : 1859
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [Peint] Salle 803 - La peinture flamande vers 1600
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- "La création du Louvre : Le Louvre et ses trésors témoignent de huit cents ans d'histoire de France", 盧浮宮的創想 : 盧浮宮與館藏珍品見證法國歷史八百年, cat. exp. (Pékin, Musée national de Chine, 12 janvier-31 mars 2017), Pékin, Beijing Times Chinese Bookstore, 2017, p. 86-87, Ill.coul
- Foucart-Walter, Élisabeth (dir.), Foucart, Jacques, Catalogue des peintures flamandes et hollandaises du musée du Louvre, [Musée du Louvre, département des Peintures], Paris, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2009, p. 240, ill. n&b
Expositions
- L'Invention du Louvre, Heritage Museum, 26/04/2017 - 24/07/2017, étape d'une exposition itinérante
- L'Invention du Louvre, Pékin (Externe, Chine), Musée national de Chine, 12/01/2017 - 31/03/2017, étape d'une exposition itinérante
Dernière mise à jour le 20.12.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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