Numéro d’inventaire
Numéro principal : INV 2818
Autre numéro d'inventaire : MR 1259
Autre numéro d'inventaire : MR 1259
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Halte de soldats
Ancien titre : Halte de bohémiens
Ancien titre : Halte de bohémiens
Description / Décor
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 0,43 m ; Hauteur avec accessoire : 0,575 m ; Largeur : 0,58 m ; Largeur avec accessoire : 0,725 m
Matière et technique
huile sur bois
Lieux et dates
Date de création / fabrication
2e quart du XVIIe siècle (vers 1643)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique
Collection de Louis XIV ; château de Marly, 1er étage (comme D. Teniers ; cf. Engerand, 1899), puis cabinet des Tableaux de la surintendance des Bâtiments à Versailles, 1784 (comme Bourdon ; mur est de la 2e pièce ; cf. Castelluccio, 2009) ; transféré au Louvre, 1792 (cf. Cabane, 2000) ; exposé à l’ouverture du Muséum
(Louvre), 1793 (no 491 du catalogue ; cf. Dubreuil).
Commentaire
Sébastien Bourdon a séjourné à Rome entre 1636 et 1638, où il a été particulièrement marqué par les peintres de bambochades, c’est-à-dire les artistes flamands émules de Pieter Van Lear (1599-1642), surnommé le Bamboche. Ce genre fut très populaire dans la Ville éternelle dans le deuxième quart du xviie siècle. Bourdon en a peint à Rome pour des raisons bien évidemment financières (voir INV. 2819). Dans les années suivant son retour à Paris à la fin de 1637, il donna davantage de relief et de contraste à ses compositions, avec des figures plus massives, sans doute sous l’influence d’artistes comme les frères Le Nain. La Halte de soldats présente une maîtrise dans la composition, soigneusement structurée, et des figures touchantes, pleines de naturel, qui incitent à situer le tableau à la même période que le Repos des soldats conservé au musée de Kassel, daté de 1643 (Kassel, Staatliche Kunstsammlungen, GK 471). Bourdon s’applique à rendre
avec justesse les expressions des personnages mais aussi les usures des habits ou le métal des armures. L’artiste y démontre également son talent de coloriste : la cape rouge du cavalier constituant la couleur dominante du tableau relevée par la robe blanche du cheval. L’inspiration flamande de la composition explique qu’elle ait été inventoriée dans les collections royales, et même sans doute acquise, comme une oeuvre du peintre originaire d’Anvers David II Teniers (1610-1690). Au début
du xviiie siècle, le tableau était présenté dans une pièce au premier étage du château de Marly. Le tableau n’a été rendu à Sébastien Bourdon qu’en 1784, dans un inventaire des tableaux conservé au cabinet de la surintendance des Bâtiments à Versailles. Il est également connu sous le titre Halte de bohémiens. Il est peint sur un support mince en bois de chêne. Il a été restauré par Jacques Roullet et Raymond Lepage en 1951. Il a été restauré en couche picturale par Pierre Paulet
en 1963. Il a été refixé à la cire-résine par Henri Linard en 1964 (et de nouveau en 1967). Des soulèvements chroniques ont nécessité plusieurs nouveaux refixages, effectués par Graciela Mondorf en 1981, par Anne Lepage en 1997 et par Ariane Ceresa en 2000 et 2010.
Collection de Louis XIV ; château de Marly, 1er étage (comme D. Teniers ; cf. Engerand, 1899), puis cabinet des Tableaux de la surintendance des Bâtiments à Versailles, 1784 (comme Bourdon ; mur est de la 2e pièce ; cf. Castelluccio, 2009) ; transféré au Louvre, 1792 (cf. Cabane, 2000) ; exposé à l’ouverture du Muséum
(Louvre), 1793 (no 491 du catalogue ; cf. Dubreuil).
Commentaire
Sébastien Bourdon a séjourné à Rome entre 1636 et 1638, où il a été particulièrement marqué par les peintres de bambochades, c’est-à-dire les artistes flamands émules de Pieter Van Lear (1599-1642), surnommé le Bamboche. Ce genre fut très populaire dans la Ville éternelle dans le deuxième quart du xviie siècle. Bourdon en a peint à Rome pour des raisons bien évidemment financières (voir INV. 2819). Dans les années suivant son retour à Paris à la fin de 1637, il donna davantage de relief et de contraste à ses compositions, avec des figures plus massives, sans doute sous l’influence d’artistes comme les frères Le Nain. La Halte de soldats présente une maîtrise dans la composition, soigneusement structurée, et des figures touchantes, pleines de naturel, qui incitent à situer le tableau à la même période que le Repos des soldats conservé au musée de Kassel, daté de 1643 (Kassel, Staatliche Kunstsammlungen, GK 471). Bourdon s’applique à rendre
avec justesse les expressions des personnages mais aussi les usures des habits ou le métal des armures. L’artiste y démontre également son talent de coloriste : la cape rouge du cavalier constituant la couleur dominante du tableau relevée par la robe blanche du cheval. L’inspiration flamande de la composition explique qu’elle ait été inventoriée dans les collections royales, et même sans doute acquise, comme une oeuvre du peintre originaire d’Anvers David II Teniers (1610-1690). Au début
du xviiie siècle, le tableau était présenté dans une pièce au premier étage du château de Marly. Le tableau n’a été rendu à Sébastien Bourdon qu’en 1784, dans un inventaire des tableaux conservé au cabinet de la surintendance des Bâtiments à Versailles. Il est également connu sous le titre Halte de bohémiens. Il est peint sur un support mince en bois de chêne. Il a été restauré par Jacques Roullet et Raymond Lepage en 1951. Il a été restauré en couche picturale par Pierre Paulet
en 1963. Il a été refixé à la cire-résine par Henri Linard en 1964 (et de nouveau en 1967). Des soulèvements chroniques ont nécessité plusieurs nouveaux refixages, effectués par Graciela Mondorf en 1981, par Anne Lepage en 1997 et par Ariane Ceresa en 2000 et 2010.
Mode d’acquisition
entrée - Collection de Louis XIV
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
non exposé
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 31, ill.coul., n°49
- Martinez, Jean-Luc ; Trey, Juliette (dir.), D'un Louvre à l'autre. Ouvrir un musée pour tous., cat. exp. (Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis), Louvre Abu Dhabi, 21 décembre 2017-7 avril 2018), Paris / Abu Dhabi, Éditions Xavier Barral / Louvre éditions / Louvre Abu Dhabi, 2017,
- Koenig, Stéphanie, « Le Muséum des Arts (Louvre) en 1796 : catalogue des peintures exposées », Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 2010, 2011, p. 169-189, p. 180, 188, n° 119
- Castelluccio, Stéphane, « Le Cabinet des tableaux de la Surintendance des Bâtiments du Roi à Versailles », Versalia, n°12, 2009, p. 21-54, note 16 p. 41
- Dubreuil, Marie-Martine, « Le Catalogue du Muséum Français (Louvre) en 1793 », Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, Année 2001, 2002, p. 125-165, n°491
- Sébastien Bourdon (1616-1671). Catalogue critique et chronologique de l'oeuvre complet, cat. exp. (Montpellier, musée Fabre (7 juillet - 29 octobre 2000)/ Strasboug, Galerie de l'Ancienne Douane (25 novembre 2000 - 4 février 2011)), Paris / Montpellier / Strasbourg, Réunion des Musées Nationaux / Ville de Montpellier / Musées de Strasbourg, 2000, p. 192, coul., n° 51
- Cantarel-Besson, Yveline, Musée du Louvre (janvier 1797-juin 1798). Procès-verbaux du Conseil d'administration du "musée central des Arts", Paris, R.M.N., 1992, p. 81-82
- Loire, Stéphane, Musée du Louvre. Peintures françaises. XIVe-XVIIe siècles. Guide de visite, Paris, Réunion des musées nationaux, 1989, p. 71, ill. coul.
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. III. Ecole française, A-K, Paris, R.M.N., 1986, p. 89, ill. n&b
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole ; Rosenberg, Pierre, Musée du Louvre. Catalogue illustré des peintures. Ecole française. XVIIe et XVIIIe siècles : I, A-L, Paris, Musées nationaux, 1974, p. 43, 259, fig. 80, n° 70
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole, Catalogue des peintures du musée du Louvre. I, Ecole française, Paris, R.M.N., 1972, p. 46
- Exposition de 700 tableaux de toutes les écoles antérieurs à 1800 tirés des réserves du département des peintures, cat. exp. (Paris, Musée du Louvre, 1960), Paris, 1960, p. 70, n°274
- Engerand, Fernand ; Bailly, Nicolas, Inventaire des tableaux du Roy rédigé en 1709 et 1710, Inventaires des collections de la Couronne, Paris, Ernest Leroux, 1899, p. 263, n°5
Expositions
- D'un Louvre à l'autre. La naissance du musée du Louvre au XVIIIème siècle, Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis), Louvre Abu Dhabi, 21/12/2017 - 07/04/2018
Dernière mise à jour le 05.03.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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