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La Naissance de la reine, à Florence le 26 avril 1573
1600 / 1625 (1e quart du XVIIe siècle)
INV 1770 ; MR 961
Département des Peintures
Actuellement visible au Louvre
Salle 801
Aile Richelieu, Niveau 2
Numéro d’inventaire
Numéro principal : INV 1770
Autre numéro d'inventaire : MR 961
Autre numéro d'inventaire : MR 961
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : La Naissance de la reine, à Florence le 26 avril 1573
Description / Décor
La Galerie Médicis: Suite de vingt-quatre tableaux illustrant sur un mode héroïque la vie de Marie de Médicis (1573-1642), reine de France, épouse de Henri IV. Peints de 1622 à 1625 pour l’une des deux galeries – la galerie occidentale – occupant le premier étage des deux ailes du palais de Marie de Médicis à Paris, ou palais du Luxembourg, actuel Sénat, palais lui-même édifié de 1615 à 1622. Ces grandes toiles, ouvrages hors du commun car entièrement autographes contrairement à ce qui est souvent affirmé, meublaient les parois des entrefenêtres de la galerie (éclairée de neuf fenêtres, côté cour [est] et neuf fenêtres, côté jardin [ouest]). L’autre galerie, prévue à l’aile orientale, était réservée à l’évocation de Henri IV et des hauts faits et victoires de son règne, mais le travail fut à peine commencé, entre 1628 et 1631, et bientôt abandonné à cause de l’exil de Marie de Médicis hors de France (1631). De ce dernier cycle témoignent une demi-douzaine d’esquisses (Held [1980], nos 80-88) et deux grands tableaux plus ou moins achevés, conservés aux Offices à Florence (Jaffé, nos 954 et 959). Intégralement conservé quoique retiré de son emplacement d’origine (voir Hist.), le cycle de Marie de Médicis se lisait depuis l’entrée, de gauche à droite, avec dix tableaux de chaque côté sur les murs longitudinaux, trois portraits sur le mur d’entrée, un grand tableau sur le mur du fond répondant aux portraits de l’entrée, laquelle était située dans le palais au sud, la galerie étant orientée vers le nord (elle se terminait sur un pavillon d’angle donnant sur la rue de Vaugirard).
La déesse Lucine remet la future reine (l’enfant nimbé de lumière) à la Ville de Florence, qui la tient comme la Vierge tient l’Enfant Jésus, par l’effet d’une sorte de christianisation typiquement rubénienne du langage allégorique, lequel se charge en outre ici d’une insistante portée astrologique : le signe zodiacal du Sagittaire, volontairement choisi par Rubens, signe de Henri IV et non de la reine, et attribut de Jupiter qui souligne l’ambiance divine de cette geste héroïque (cf. Mirimonde). Autres allusions à Florence, le dieu-fleuve Arno au premier plan et le détail d’architecture rappelant le palais Pitti de Florence (et celui du Luxembourg à Paris). Les figures volantes effeuillant des fleurs au-dessus de la jeune Marie, telles des anges, sont les Heures heureuses et non des Amours ou des Zéphyrs comme ce fut dit à l’époque, ce qui fit réagir Rubens (dans sa correspondance en 1626). – Esquisse perdue, mais connue par une copie (coll. part., France, cf. Held [1980], sous le n° 57).
La déesse Lucine remet la future reine (l’enfant nimbé de lumière) à la Ville de Florence, qui la tient comme la Vierge tient l’Enfant Jésus, par l’effet d’une sorte de christianisation typiquement rubénienne du langage allégorique, lequel se charge en outre ici d’une insistante portée astrologique : le signe zodiacal du Sagittaire, volontairement choisi par Rubens, signe de Henri IV et non de la reine, et attribut de Jupiter qui souligne l’ambiance divine de cette geste héroïque (cf. Mirimonde). Autres allusions à Florence, le dieu-fleuve Arno au premier plan et le détail d’architecture rappelant le palais Pitti de Florence (et celui du Luxembourg à Paris). Les figures volantes effeuillant des fleurs au-dessus de la jeune Marie, telles des anges, sont les Heures heureuses et non des Amours ou des Zéphyrs comme ce fut dit à l’époque, ce qui fit réagir Rubens (dans sa correspondance en 1626). – Esquisse perdue, mais connue par une copie (coll. part., France, cf. Held [1980], sous le n° 57).
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 3,94 m ; Largeur : 2,95 m
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
1e quart du XVIIe siècle (1600 - 1625)
Données historiques
Historique de l'œuvre
L’historique des tableaux se confond partiellement avec celui du palais du Luxembourg: Marie de Médicis (1573-1642), reine de France, propriétaire du palais et commanditaire de la série ; par héritage, Gaston d’Orléans (1608-1660), son fils, frère de Louis XIII ; par règlement successoral imposé par Louis XIV en 1665 entre, d’une part, les deux filles de Gaston (en fait, demi-sœurs), Anne-Louise d’Orléans (1627-1693), duchesse de Montpensier (« la Grande Mademoiselle »), et Élisabeth-Marguerite d’Orléans (1646-1696), duchesse de Guise depuis 1667, et, d’autre part, la mère de cette dernière et veuve de Gaston, Marguerite de Lorraine (1613-1672), duchesse d’Orléans : le palais du Luxembourg est alors partagé par moitié entre la Grande Mademoiselle et Marguerite de Lorraine, avec interdiction de vente, ce qui ménageait à terme l’intégration du palais au domaine royal ; Mademoiselle habita l’aile est (celle qui aurait dû recevoir la Vie de Henri IV), et Marguerite l’aile ouest (celle de la Galerie Médicis) ; à la mort de cette dernière en 1672, en conséquence d’une convention négociée antérieurement, Mademoiselle occupa tout le palais et le prit entièrement à sa charge ; en 1686, elle en rétrocéda la moitié à la duchesse de Guise qui vint y habiter ; description de la Galerie Médicis dans l’Inventaire de Paillet, entre 1686 et 1693 (cf. Hustin [1904], p. 57-60) ; à la mort de Mademoiselle (1693), la duchesse de Guise devient la seule propriétaire du palais qu’elle donne à Louis XIV, son cousin, sous réserve d’usufruit, 1694 ; entrée définitive du palais et de la Galerie Médicis dans le domaine royal à la mort de la duchesse de Guise, 1696 ; ouverture officielle de la galerie au public, 1750-1779 ; cession du palais (moins les toiles de la Galerie Médicis) au frère du roi, le comte de Provence (futur Louis XVIII), en 1779, le transfert des tableaux au Louvre ayant été envisagé dès cette date mais effectué seulement en 1790 ; à l’ouverture du Muséum (Louvre) en 1793, seuls deux tableaux de la galerie sont exposés, cat. n° 312, Allégorie sur la fécondité (INV. 1776), et cat. n° 495, Tableau allégorique correspondant, vu les dimensions et le sujet, à l’un des deux tableaux étroits de la série (l’INV. 1769 ou l’INV. 1789) (cf. Dubreuil) ; retour de l’ensemble de la série au Luxembourg pour exposition de 1802 à 1815 dans la galerie orientale du palais (musée créé et installé par le Sénat), un escalier ayant été construit dans l’aile occidentale qui abritait à l’origine le cycle de Marie de Médicis ; transfert définitif des tableaux au Louvre et exposition de l’ensemble dans la Grande galerie, 1816 ; installation du cycle dans une salle spéciale au bout de la Grande galerie, 1900, cette salle Rubens étant cependant trop petite pour présenter tous les tableaux ensemble (une partie est alors placée dans la salle Van Dyck voisine) ; salle Rubens remaniée en 1953, avec une présentation toujours incomplète, les trois portraits de l’entrée n’étant pas présentés faute de place (ils seront temporairement déposés à Versailles) ; installation intégrale du cycle dans une nouvelle salle à l’aile Richelieu, 1993.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Marie de Médicis, reine de France, Commanditaire ; Propriétaire
Orléans, Gaston d'
Duchesse Duchesse de Guise
Louis XIV, roi de France (cession du palais sous réserve d'usufruit par la duchesse de Guise)
Orléans, Gaston d'
Duchesse Duchesse de Guise
Louis XIV, roi de France (cession du palais sous réserve d'usufruit par la duchesse de Guise)
Mode d’acquisition
ancienne collection royale/de la Couronne
Date d’acquisition
autres dates : 1750 (ouverture de la Galerie Médicis au public)
autres dates : 1779 (ouverture de la Galerie médicis au public)
date d'arrivée au Musée : 1790
autres dates : 1816 (installation définitive de la galerie)
autres dates : 1779 (ouverture de la Galerie médicis au public)
date d'arrivée au Musée : 1790
autres dates : 1816 (installation définitive de la galerie)
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [Peint] Salle 801 - Galerie Médicis
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Jacquot, Dominique (dir.), Rubens. Portraits princiers, cat. exp. (Paris, Musée du Luxembourg (Sénat), 4 octobre 2017 - 14 janvier 2018), Paris, Musée du Luxembourg (Sénat) / Éditions de la Réunion des musées nationaux, 2017, p. 16-35, 162, fig. 3
- Germer, Stefan, Art-Pouvoir-Discours. La carrière intellectuelle d'André Félibien dans la France de Louis XIV, vol. 54, Paris, Maison des sciences de l'homme, (Collection Passages/Passagen), 2016, p. 428, 561
- Foucart-Walter, Élisabeth (dir.), Foucart, Jacques, Catalogue des peintures flamandes et hollandaises du musée du Louvre, [Musée du Louvre, département des Peintures], Paris, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2009, p. 226, ill. n&b
- Bonfait, Olivier, sous la direction de ; Sarrazin, Béatrice (dir.), « Charles de La Fosse et les arts en France autour de 1700. Colloque international, 18-19 mai 2015, Salle des Colonnes, Grande Ecurie du château de Versailles », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles [en ligne], Num. spécial : 2018, mis en ligne le 22 février 2019, Disponible sur : https://journals.openedition.org/crcv/15354 , [n.p.]
Dernière mise à jour le 04.01.2021
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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