L'Échange des deux princesses de France et d'Espagne sur la Bidassoa à Hendaye, le 9 novembre 1615, image 1/4
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L'Échange des deux princesses de France et d'Espagne sur la Bidassoa à Hendaye, le 9 novembre 1615

1600 / 1625 (1e quart du XVIIe siècle)
INV 1782 ; MR 973
Département des Peintures
Numéro d’inventaire
Numéro principal : INV 1782
Autre numéro d'inventaire : MR 973
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Rubens, Petrus Paulus (Siegen (Westphalie), 1577 - Anvers, 1640)
Pays-Bas du Sud École de

description

Dénomination / Titre
Titre : L'Échange des deux princesses de France et d'Espagne sur la Bidassoa à Hendaye, le 9 novembre 1615
Description / Décor
La Galerie Médicis: Suite de vingt-quatre tableaux illustrant sur un mode héroïque la vie de Marie de Médicis (1573-1642), reine de France, épouse de Henri IV. Peints de 1622 à 1625 pour l’une des deux galeries – la galerie occidentale – occupant le premier étage des deux ailes du palais de Marie de Médicis à Paris, ou palais du Luxembourg, actuel Sénat, palais lui-même édifié de 1615 à 1622. Ces grandes toiles, ouvrages hors du commun car entièrement autographes contrairement à ce qui est souvent affirmé, meublaient les parois des entrefenêtres de la galerie (éclairée de neuf fenêtres, côté cour [est] et neuf fenêtres, côté jardin [ouest]). L’autre galerie, prévue à l’aile orientale, était réservée à l’évocation de Henri IV et des hauts faits et victoires de son règne, mais le travail fut à peine commencé, entre 1628 et 1631, et bientôt abandonné à cause de l’exil de Marie de Médicis hors de France (1631). De ce dernier cycle témoignent une demi-douzaine d’esquisses (Held [1980], nos 80-88) et deux grands tableaux plus ou moins achevés, conservés aux Offices à Florence (Jaffé, nos 954 et 959). Intégralement conservé quoique retiré de son emplacement d’origine (voir Hist.), le cycle de Marie de Médicis se lisait depuis l’entrée, de gauche à droite, avec dix tableaux de chaque côté sur les murs longitudinaux, trois portraits sur le mur d’entrée, un grand tableau sur le mur du fond répondant aux portraits de l’entrée, laquelle était située dans le palais au sud, la galerie étant orientée vers le nord (elle se terminait sur un pavillon d’angle donnant sur la rue de Vaugirard).
Fait exceptionnel dans le cycle, Marie n’est pas représentée, malgré ou justement à cause de l’importance de l’événement, pierre angulaire de sa politique pacificatrice. Les figures allégoriques – casquées – de l’Espagne (à gauche) et de la France (à droite, en robe fleurdelisée) encadrent les deux jeunes princesses : en blanc, de face et se dirigeant vers la droite, Anne d’Autriche, la fille de Philippe III d’Espagne, destinée à Louis XIII et future mère de Louis XIV ; à gauche, tenant la main d’Anne, Élisabeth (et non Isabelle comme on le lit parfois) de France, fille de Marie, destinée à Philippe IV, de profil, encore tournée vers la France qu’elle quitte. À l’avant-plan, deux figures de fleuves et une naïade rappelant que l’échange se fit sur un pont ménagé au-dessus de la Bidassoa. Dans le ciel, gloire d’amours comme dans un tableau marial, avec la Félicité dispensant l’abondance et tenant le caducée de la paix, emblème par excellence de Marie. – Esquisse à Munich (Held [1980], n° 73 ; Jaffé, n° 740).

Caractéristiques matérielles

Dimensions
Hauteur : 3,84 m ; Largeur : 2,95 m
Matière et technique
huile sur toile

Lieux et dates

Date de création / fabrication
1e quart du XVIIe siècle (1600 - 1625)

Données historiques

Historique de l'œuvre
L’historique des tableaux se confond partiellement avec celui du palais du Luxembourg : Marie de Médicis (1573-1642), reine de France, propriétaire du palais et commanditaire de la série ; par héritage, Gaston d’Orléans (1608-1660), son fils, frère de Louis XIII ; par règlement successoral imposé par Louis XIV en 1665 entre, d’une part, les deux filles de Gaston (en fait, demi-sœurs), Anne-Louise d’Orléans (1627-1693), duchesse de Montpensier (« la Grande Mademoiselle »), et Élisabeth-Marguerite d’Orléans (1646-1696), duchesse de Guise depuis 1667, et, d’autre part, la mère de cette dernière et veuve de Gaston, Marguerite de Lorraine (1613-1672), duchesse d’Orléans : le palais du Luxembourg est alors partagé par moitié entre la Grande Mademoiselle et Marguerite de Lorraine, avec interdiction de vente, ce qui ménageait à terme l’intégration du palais au domaine royal ; Mademoiselle habita l’aile est (celle qui aurait dû recevoir la Vie de Henri IV), et Marguerite l’aile ouest (celle de la Galerie Médicis) ; à la mort de cette dernière en 1672, en conséquence d’une convention négociée antérieurement, Mademoiselle occupa tout le palais et le prit entièrement à sa charge ; en 1686, elle en rétrocéda la moitié à la duchesse de Guise qui vint y habiter ; description de la Galerie Médicis dans l’Inventaire de Paillet, entre 1686 et 1693 (cf. Hustin [1904], p. 57-60) ; à la mort de Mademoiselle (1693), la duchesse de Guise devient la seule propriétaire du palais qu’elle donne à Louis XIV, son cousin, sous réserve d’usufruit, 1694 ; entrée définitive du palais et de la Galerie Médicis dans le domaine royal à la mort de la duchesse de Guise, 1696 ; ouverture officielle de la galerie au public, 1750-1779 ; cession du palais (moins les toiles de la Galerie Médicis) au frère du roi, le comte de Provence (futur Louis XVIII), en 1779, le transfert des tableaux au Louvre ayant été envisagé dès cette date mais effectué seulement en 1790 ; à l’ouverture du Muséum (Louvre) en 1793, seuls deux tableaux de la galerie sont exposés, cat. n° 312, Allégorie sur la fécondité (INV. 1776), et cat. n° 495, Tableau allégorique correspondant, vu les dimensions et le sujet, à l’un des deux tableaux étroits de la série (l’INV. 1769 ou l’INV. 1789) (cf. Dubreuil) ; retour de l’ensemble de la série au Luxembourg pour exposition de 1802 à 1815 dans la galerie orientale du palais (musée créé et installé par le Sénat), un escalier ayant été construit dans l’aile occidentale qui abritait à l’origine le cycle de Marie de Médicis ; transfert définitif des tableaux au Louvre et exposition de l’ensemble dans la Grande galerie, 1816 ; installation du cycle dans une salle spéciale au bout de la Grande galerie, 1900, cette salle Rubens étant cependant trop petite pour présenter tous les tableaux ensemble (une partie est alors placée dans la salle Van Dyck voisine) ; salle Rubens remaniée en 1953, avec une présentation toujours incomplète, les trois portraits de l’entrée n’étant pas présentés faute de place (ils seront temporairement déposés à Versailles) ; installation intégrale du cycle dans une nouvelle salle à l’aile Richelieu, 1993.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Mode d’acquisition
ancienne collection royale/de la Couronne
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
non exposé

Bibliographie

- Jacquot, Dominique (dir.), Rubens. Portraits princiers, cat. exp. (Paris, Musée du Luxembourg (Sénat), 4 octobre 2017 - 14 janvier 2018), Paris, Musée du Luxembourg (Sénat) / Éditions de la Réunion des musées nationaux, 2017, p. 16-35, 162, fig. 15
- Foucart-Walter, Élisabeth (dir.), Foucart, Jacques, Catalogue des peintures flamandes et hollandaises du musée du Louvre, [Musée du Louvre, département des Peintures], Paris, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2009, p. 233, ill. n&b
Dernière mise à jour le 04.01.2021
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances