Numéro d’inventaire
Numéro principal : INV 6634
Autre numéro d'inventaire : MR 2135
Autre numéro d'inventaire : MR 2135
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : La Vierge à la grappe
Description / Décor
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 1,21 m ; Largeur : 0,94 m
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
XVIIe siècle (vers 1655 - 1657)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique
Collection de Louis XIV (entré avant 1695) ; présenté dans le cabinet des Tableaux dans le Petit Appartement de Louis XIV à Versailles, 1695, 1701 (cf. Lett, 2014) ; présenté dans le salon de Mars au château de Versailles, 1730 (cf. Piganiol de La Force, [1701] 1730) ; au cabinet des Tableaux du Roi au palais du Luxembourg (salle du Trône), 1750 (cf. Bailly, 1751) ; au Louvre en 1785 (inventaire Duplessis, 1785, no 147 ; exposé à l’ouverture du Muséum (Louvre), 1793 (no528
du catalogue ; cf. Dubreuil, 2001)
Commentaire
Trois versions de ce même sujet, peintes par Mignard, sont mentionnées dans les sources anciennes : la première peinte pour le roi d’Espagne, gravée par Jean-Louis Roullet (cf. Mazière de Monville, 1730, p. lvi) ; la deuxième peinte pour Jacques François Léonor de Goyon (1689-1751), comte de Matignon et duc de
Valentinois, gravée par Nicolas Bazin (cf. Mazière de Monville, 1730, p. lviii) ; la troisième mentionnée dans l’inventaire après décès de Pierre Mignard en 1695 (cf. Boyer (J.-C.), 1980b). Le tableau du Louvre constituerait une quatrième version, mentionnée dans le cabinet des Tableaux du Petit Appartement de Louis XIV
à Versailles en 1695 puis en 1701 (cf. Engerand, 1899, et Lett, 2014). Ce sujet, qui a donc tant inspiré Mignard et qui a connu un succès exceptionnel, s’inscrit dans le contexte de la spiritualité de la Réforme catholique, rapprochant l’Enfance de la Passion, la grappe de raisin faisant allusion au sang et au sacrifice du Christ. La composition, qui dérive de modèles raphaélesques, et la touche très estompée suggèrent une datation à la fin de la période romaine. L’oeuvre témoigne de la grande vogue des Vierges à l’Enfant de Mignard au xviie siècle que l’on appelait les « Mignardes » et que Mazière de Monville date après le séjour de Pierre Mignard à Venise en 1654 : « Il y a peu de bons cabinets tant en Italie qu’en France où l’on ne conserve quelques-unes des Vierges que Mignard peignit à son retour de Venise. François de Poilly en a gravé plusieurs : partout où l’on estime les arts, elles sont estimées ; on les a appelées les Mignardes du nom de leur auteur »
(cf. Mazière de Monville, 1730, p. 44-45). La Vierge à la grappe a été agrandie sur les quatre côtés (à gauche de 3 cm ; à droite de 2,8 cm ; en haut de 8,5 cm ; en bas de 7 cm), sans doute lorsqu’elle était présentée au château de Versailles. Le tableau de Mignard a été peint sur une couche de préparation rouge orangé constituée de grains d’ocre rouge mêlés à du blanc de plomb. Une préparation de couleur rose est présente sur la bande d’agrandissement en partie haute. Comme
la matière picturale est homogène, il est probable que la modification de format a eu lieu au cours de l’élaboration de l’oeuvre (C2RMF, F3966, rapport no 1288a : Jean-Paul Rioux). L’oeuvre a été rentoilée par François Toussaint Hacquin en 1825 ; elle a été restaurée en couche picturale par Maud Chocqueel en 1979 (cf. Bergeon, 1980).
Collection de Louis XIV (entré avant 1695) ; présenté dans le cabinet des Tableaux dans le Petit Appartement de Louis XIV à Versailles, 1695, 1701 (cf. Lett, 2014) ; présenté dans le salon de Mars au château de Versailles, 1730 (cf. Piganiol de La Force, [1701] 1730) ; au cabinet des Tableaux du Roi au palais du Luxembourg (salle du Trône), 1750 (cf. Bailly, 1751) ; au Louvre en 1785 (inventaire Duplessis, 1785, no 147 ; exposé à l’ouverture du Muséum (Louvre), 1793 (no528
du catalogue ; cf. Dubreuil, 2001)
Commentaire
Trois versions de ce même sujet, peintes par Mignard, sont mentionnées dans les sources anciennes : la première peinte pour le roi d’Espagne, gravée par Jean-Louis Roullet (cf. Mazière de Monville, 1730, p. lvi) ; la deuxième peinte pour Jacques François Léonor de Goyon (1689-1751), comte de Matignon et duc de
Valentinois, gravée par Nicolas Bazin (cf. Mazière de Monville, 1730, p. lviii) ; la troisième mentionnée dans l’inventaire après décès de Pierre Mignard en 1695 (cf. Boyer (J.-C.), 1980b). Le tableau du Louvre constituerait une quatrième version, mentionnée dans le cabinet des Tableaux du Petit Appartement de Louis XIV
à Versailles en 1695 puis en 1701 (cf. Engerand, 1899, et Lett, 2014). Ce sujet, qui a donc tant inspiré Mignard et qui a connu un succès exceptionnel, s’inscrit dans le contexte de la spiritualité de la Réforme catholique, rapprochant l’Enfance de la Passion, la grappe de raisin faisant allusion au sang et au sacrifice du Christ. La composition, qui dérive de modèles raphaélesques, et la touche très estompée suggèrent une datation à la fin de la période romaine. L’oeuvre témoigne de la grande vogue des Vierges à l’Enfant de Mignard au xviie siècle que l’on appelait les « Mignardes » et que Mazière de Monville date après le séjour de Pierre Mignard à Venise en 1654 : « Il y a peu de bons cabinets tant en Italie qu’en France où l’on ne conserve quelques-unes des Vierges que Mignard peignit à son retour de Venise. François de Poilly en a gravé plusieurs : partout où l’on estime les arts, elles sont estimées ; on les a appelées les Mignardes du nom de leur auteur »
(cf. Mazière de Monville, 1730, p. 44-45). La Vierge à la grappe a été agrandie sur les quatre côtés (à gauche de 3 cm ; à droite de 2,8 cm ; en haut de 8,5 cm ; en bas de 7 cm), sans doute lorsqu’elle était présentée au château de Versailles. Le tableau de Mignard a été peint sur une couche de préparation rouge orangé constituée de grains d’ocre rouge mêlés à du blanc de plomb. Une préparation de couleur rose est présente sur la bande d’agrandissement en partie haute. Comme
la matière picturale est homogène, il est probable que la modification de format a eu lieu au cours de l’élaboration de l’oeuvre (C2RMF, F3966, rapport no 1288a : Jean-Paul Rioux). L’oeuvre a été rentoilée par François Toussaint Hacquin en 1825 ; elle a été restaurée en couche picturale par Maud Chocqueel en 1979 (cf. Bergeon, 1980).
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Louis XIV, roi de France, Propriétaire, avant 1695
Mode d’acquisition
entrée - Collection de Louis XIV
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Sully, [Peint] Salle 916 - Les peintres de Louis XIV
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 164, n°362
- Castelluccio, Stéphane, « Esthétique et politique : La présentation des tableaux des collections royales dans le Grand Appartement à Versailles de Louis XIV à la Révolution », Versalia, n°21, 2018, p. 37-58, p. 43, 57
- Brownlee, Peter John, Samuel F. B. Morse's Gallery of the Louvre. A guide to the Painting, Chicago, Terra Foundation for American Art, 2014, p. 24
- Peter John Brownlee (dir.), Samuel F. B. Morse's Gallery of the Louvre and the art of invention, cat. exp. (exposition itinérante à travers les Etats-Unis, 2015-2018), Chicago, Terra Foundation for American Art/ Yale University Press, 2014, p. 12, 54-55, 59, 156, 197, pl. 1, fig. 29
- Dubreuil, Marie-Martine, « Le Catalogue du Muséum Français (Louvre) en 1793 », Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, Année 2001, 2002, p. 125-165, n°528
- Cantarel-Besson, Yveline, Musée du Louvre (janvier 1797-juin 1798). Procès-verbaux du Conseil d'administration du "musée central des Arts", Paris, R.M.N., 1992, p. 86
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. IV. Ecole française, L-Z, Paris, R.M.N., 1986, p. 92, ill. n&b
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole ; Rosenberg, Pierre, Musée du Louvre. Catalogue illustré des peintures. Ecole française. XVIIe et XVIIIe siècles : II, M-Z, Paris, Musées nationaux, 1974, p. 12, 205, fig. 567, n° 567
- Brière, Gaston, Musée national du Louvre. Catalogue des peintures exposées dans les galeries. I.Ecole française, Paris, Musées nationaux, 1924, p. 184, n° 628
- Tuetey, Alexandre ; Guiffrey, Jean, La commission du Muséum et la création du musée du Louvre (1792-1793)- Documents recueillis et annotés par Alexandre Tuetey et Jean Guiffrey, Inventaire des Objets contenus dans le Museum et dans les dépôts sous la surveillance des gardiens du Museum, 5 novembre-3 décembre 1793, Paris, Jean Schemit, (Archives de l'art français, recueil de documents inédits publiés par la Société de l'histoire de l'art français. Nouvelle période, t. III), 1909, p. 407, 418
- Piganiol de La Force, Jean-Aymar, Nouvelle description des chasteaux et parcs de Versailles et de Marly, contenant une explication historique de toutes les peintures, tableaux, statues, vases et ornemens qui s’y voient, Paris, 1730, p. 124-128
Expositions
- Des Collections royales au Grand Louvre, Yokohama (Japon), Museum of Art, 22/05/1993 - 25/07/1993, étape d'une exposition itinérante
- Des Collections royales au Grand Louvre, Kobé (Japon), City Museum, 20/03/1993 - 09/05/1993, étape d'une exposition itinérante
Dernière mise à jour le 31.03.2022
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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